L’idée de confier ses économies à un robot fait son chemin. Des milliers de particuliers se sont d’ailleurs déjà laissé tenter par les simulations et la gestion assistée des robo-advisors ces plateformes de conseil en investissement automatisées qui proposent des stratégies d’investissement ou des conseils à leurs clients selon leur profil de risque. Seriez-vous prêts à confier la gestion de nos placements à des robots?
Depuis plusieurs années, une nouvelle forme de conseil financier a fait son apparition aux États-Unis et à commencer à bousculer le monde des conseillers financiers traditionnels.
Connues sous le nom de Robo-Advisor, ces plateformes de conseil en investissement automatisées, basés sur des algorithmes et sur l’étude du Big Data, permettent de simuler des stratégies d’investissement en fonction du profil de l’épargnant, et c’est à ce dernier d’arbitrer entre les différentes propositions d’investissement.
Aujourd’hui, ce mode de gestion se généralise et plusieurs acteurs sont apparus en France à l’imageYomoni, Advize, Altaprofits ou LinXea.
Le principe de ces fintechs est de permettre aux particuliers de placer leur épargne en ligne, de se faire conseiller sur les livrets d’épargne à choisir, sans intervention humaine et à des tarifs extrêmement bas. D’ailleurs, certains robot-conseillers comme Yomoni vont plus loin et gèrent directement l’épargne de leurs clients.
Les produits proposés par les robots conseillers
Parmi les produits proposés, on retrouve les assurances-vie, où les clients ont le choix entre les fonds en euros et ceux investis en unités de compte (UC).
Les fonds en euros sont garantis, mais moins rentables, tandis que les rendements offerts par les UC sont plus intéressants, cependant avec le risque de voir son capital baisser. Les robo- advisors comme WeSave, LinXea, et Yomoni proposent aussi à leurs clients des comptes titres et des plans d’épargne en actions (PEA).
Un épargnant va choisir, en fonction de ses attentes, des placements plus ou moins offensifs avec des échéances à court, moyen et long terme. Selon Olivier Gentier, directeur général d'Advize : Quand un client arrive sur le site, le robo-advisor va lui poser quelques questions sur ses objectifs, sa personnalité, sa manière d'aborder les placements ou les marchés. On peut ainsi déterminer son profil d'investisseur.
Le suivi de l’évolution de l’épargne
Toutes les fintechs proposent de suivre l’évolution du portefeuille. Le reporting est hebdomadaire ou mensuel, selon la plateforme, avec le récapitulatif des performances des contrats et des éléments macroéconomiques et politiques qui ont pu jouer.
Sur ce point, Olivier Gentier explique que :
Le reporting est personnalisé. Advize récupère l'info auprès de l'assureur et traite les données en essayant d'expliquer ce qui s'est passé sur les marchés.
D’ailleurs, les retours des robo-advisors peut se faire sur un espace client dédié, notamment chez Yomoni, où l’épargnant peut suivre les performances de son épargne en direct.
Sébastien d’Ornano, le Président exécutif de Yomoni rappelle que :
Quand il y a des moments de yoyo, de la volatilité, comme pour le Brexit et l'élection de Trump, on explique ce qui se passe à nos clients avant, pendant et après. Et dans ce cas-là, il faudra toujours un humain.
Le retour sur investissement est avant tout une affaire de profits, et les potentielles de performances découlent de la manière d’investir, qu’elle soit prudente, équilibrée ou risquée. D’ailleurs, Sébastien d’Ornano le confirme :
On veut comprendre le client, sa situation patrimoniale, ses intentions, ce qu'il veut placer. Par rapport à ce qu'il répond, nous lui proposons l'enveloppe fiscale et le profil de gestion les plus adaptés parmi les 10 que nous gérons au quotidien.
D’une manière globale, même si l’historique de performance des portefeuilles de placement n’a pas beaucoup d’ancienneté, les rendements s’échelonnent en 2016 entre 2% pour les profits prudents et 17% pour les profits les plus risqués.
Des robot-conseillers pour les particuliers
Les robo-advisors s’adressent avant tout aux investisseurs individuels, sans distinction d’âge ou de revenu. Internet a d’ailleurs élargi considérablement le spectre des clients potentiels, même si ces derniers sont aujourd’hui en majorité plutôt avertis.
Au-delà des initiés, les robo-advisors attirent des épargnants de 45-60 ans, et également des investisseurs jeunes qui sont séduits par la désintermédiation et l’autonomie. D’autant plus que les frais pour ouvrir un contrat sur ces plateformes sont très faibles, en moyenne de l’ordre de quelques centaines ou quelques milliers d’euros.