jeudi16novembre
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L’épargne ne se limite pas seulement à la rémunération de l’argent qui a été mis de côté. Bon nombre d’épargnants veulent également aider son prochain, tout en s’attendant à ce que son économie fructifie. La finance solidaire leur permet d’atteindre cet objectif, en soutenant plusieurs projets sociaux, mais en bénéficiant également de certains avantages. Focus.

Bien que la France connaisse actuellement une situation économique stable, les problèmes sociaux n’ont pas pour autant disparu. Il existe toujours bon nombre de foyers qui ont du mal à trouver du logement, certains travailleurs qui sont victimes de chômage, sans parler de l’environnement qui ne cesse de se détériorer.

Plusieurs activités ont été lancées pour rétablir la situation, d’où l’existence de la finance solidaire qui vise à les soutenir financièrement. La directrice de Finansol, Sophie des Mazery, a été interviewée lors de l’ouverture de la 10ème édition de la Semaine de la finance solidaire le 6 novembre dernier, afin d’informer davantage la population sur ce type de placement.

L’association Finansol plaide pour le développement de la finance solidaire

La 10ème édition de la Semaine de la finance solidaire s’est passée entre le 6 et le 13 novembre dernier. Durant son interview avec le quotidien La Croix, la directrice de l’association Finansol, Sophie des Mazery, a plaidé pour le développement de ce type de placement.

En effet, son essor est indispensable pour la population française étant donné qu’il promeut les activités ayant des objectifs sociaux ou écologiques. Il peut s’agir des projets de valorisation des énergies renouvelables, des projets en rapport avec l’agroécologie, des services d’aide aux foyers en difficulté de logement, de la lutte contre le chômage.

Bien qu’elle ne représente que 0,2% du patrimoine financier des Français, la finance solidaire est actuellement en pleine expansion. Elle s’élève à 4 700 milliards d’euros (hors actifs immobiliers) et le montant de l’encours pour un million d’épargnants solidaires tourne autour de 10 milliards d’euros.

L’encours actuel est 8 fois supérieur à celui de 2007 tandis que les adeptes de ce financement sont 3 fois plus nombreux qu’il y a 10 ans.

Finansol prévoit d’atteindre la part de 1% des actifs financiers des Français d’ici 2025. Pour y parvenir, tous les produits d’épargne devraient s’investir dans les entreprises solidaires. Les compagnies d’assurances peuvent, par exemple, proposer des produits d’assurance-vie solidaire étant donné la part importante de ce placement dans le patrimoine financier des Français (40%).

L’allègement des règlementations pourrait contribuer au développement de l’investissement solidaire auprès des fondations, des institutionnels, des fonds de retraites, ainsi que des mutuelles et des organismes d’assurance. Finansol compte d’ailleurs sur l’aide du gouvernement. Sophie des Mazery explique que :

Lors de la campagne présidentielle, Finansol a fait dix propositions allant dans ce sens. Le candidat Emmanuel Macron a pris l’engagement de développer la finance solidaire. Nous attendons que son gouvernement mette en place la loi qui le permettra.

Sophie de Mazery.

Les placements solidaires vont au-delà des aides

Actuellement, bon nombre de Français souhaitent pouvoir mieux gérer leurs économies. Ce comportement s’est surtout développé après la crise financière de 2007. Outre le fait de fructifier leur argent en les épargnant, ils veulent également donner du sens à leurs actions. La finance solidaire permet non seulement de faire du bien à autrui, mais elle peut également être rentable.

Tous les établissements bancaires sont en mesure de proposer des Sicav (Sociétés d'Investissement à Capital Variable) solidaires, des fonds communs, ainsi que des livrets d’épargne de partage.

La rémunération de ces derniers est axée au taux livret d’épargne A, qui est de 0,75%, quoique certaines banques offrent une majoration de 0,25 à 0,5%. Une partie des intérêts de ce type de livret seront cédés à des associations solidaires. En tant que donation, une réduction fiscale de 66% sera prise en compte.

Les salariés peuvent également constituer des épargnes solidaires. En effet, les entreprises employant plus de 50 salariés sont obligées de partager une partie de leurs profits avec leurs employés. C’est la raison pour laquelle 10 à 12 millions de Français disposent d’une épargne salariale. Si les 10% des fonds épargnés sont investis dans des activités solidaires, les 90% peuvent engendrer des bénéfices en étant placés dans des titres monétaires, des actions ou des obligations.

Financer les projets développés par des entreprises solidaires est actuellement davantage plébiscitée par les investisseurs, et peut s’avérer avantageux. Selon Sophie de Mazery :

Si l’on est actionnaire solidaire, la performance financière est surtout assurée par des mesures fiscales incitatives. Les assujettis à l’impôt sur le revenu (IR) peuvent ainsi déduire 18 % de leurs souscriptions – sous condition d’un plafond de 10 000 euros – et ceux qui payent l’ISF peuvent déduire jusqu’à 50 % de leurs placements solidaires.

Sophie de Mazery.

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