Initier son enfant à gérer ses finances, dès son plus jeune âge, lui confère un meilleur avenir. Les parents se préoccupent du choix de l’établissement bancaire, de l’âge propice pour détenir un compte bancaire, des règlementations, etc. Mais l’important est que le jeune client puisse entreprendre son apprentissage en toute quiétude.
Ouvrir un compte bancaire pour sa progéniture est une pratique raisonnable, qui permet de former préalablement l’enfant dans la gestion de son flux d’argent, qu’il s’agisse d’une somme reçue pour son anniversaire, d’un cadeau occasionnel ou d’un argent de poche.
Disposer d’un compte bancaire ou d’un livret d’épargne stimule la capacité d’épargne de l’enfant, qui serait déterminant en cas d’éventuelle demande de prêt.
Bien que ce procédé s’avère avantageux pour le jeune client, il requiert plusieurs précautions, notamment l’accès au compte et la disponibilité des cartes bancaires. Dans un premier temps, les livrets d’épargne sont à privilégier, et les moyens de paiement ne sont obligatoires qu’à une certaine condition.
Les conditions requises pour ouvrir un compte bancaire à son enfant
Selon un législateur français, un enfant de 12 ans est à même de disposer d’un compte bancaire à son nom. À noter cependant que tous les retraits d’argent sur son compte nécessitent un accord parental par le biais de leur signature.
Ces opérations présentent également une certaine limite, notamment en ce qui concerne leur fréquence et leur montant. Par ailleurs, les sommes retirées doivent être octroyées à l’enfant, pour financer son éducation par exemple.
Pour une première initiative, il est conseillé d’ouvrir un livret d’épargne, surtout quand le montant du dépôt n’est pas très élevé.
Il existe plusieurs alternatives, comme le livret A avec qui le titulaire bénéficiera d’une exonération fiscale. Ce dernier peut également détenir un livret complémentaire, comme le livret + Enfant de Fortuneo par exemple.
En revanche, un enfant âgé de moins de 16 ans peut ouvrir un compte de dépôt sans moyen de paiement. Une fois son 16ème anniversaire atteint, quelques établissements bancaires permettent à son jeune client de disposer d’une carte de paiement et d’un chéquier, avec lesquels il peut gérer son argent sans contraintes.
Un compte bancaire n’est, toutefois, obligatoire qui si l’enfant, une fois majeur, dépense régulièrement une certaine somme d’argent. S’il est, par exemple, un étudiant à la recherche de son premier emploi, il pourrait avoir besoin d’un moyen pour s’acquitter de ses frais de déplacement.
Initier son enfant à une première expérience bancaire est avantageux en cas de demande de prêt. En effet, les organismes financiers étudient la capacité d’épargne et la gestion des fonds de leur client avant de leur accorder du crédit. La constitution d’une épargne serait un atout pour l’enfant quand le moment sera venu de souscrire un prêt étudiant ou un emprunt immobilier pour accéder à son premier logement.
Les jeunes titulaires de compte ont besoin d’être rassurés
Les jeunes ont besoin de conseils, c’est tout à fait naturel étant donné qu’ils manquent encore d’expérience. C’est la raison pour laquelle ils choisissent le même établissement bancaire où leurs parents ont ouvert leur compte, car ces derniers connaissent certainement les offres proposées et sont en mesure de leur prodiguer les meilleurs conseils.
Une étude Exton Consulting a d’ailleurs montré que 71% des jeunes personnes âgées de 21 à 25 ans ont contracté auprès de la même banque que celle de leurs parents.
Les auteures d’une enquête BVA sur les jeunes et la banque, Marie-Laurence Guéna et Sandrine Caloiaro concrétisent ce besoin d’assurance par un exemple. Selon elles :
Les jeunes sont sensibles à la sécurité de leurs données personnelles (sur le site bancaire online, lors de l’usage des moyens de paiement …) et pour l’instant, les banques gardent une vraie légitimité sur ces sujets, centraux dans leur relation à la banque.
Marie-Laurence Guéna et Sandrine Caloiaro.
Mis à part les conseils, les parents se doivent également de protéger leurs enfants, en instaurant certaines mesures pour éviter des dépenses excessives. Un système d’alerte peut, par exemple, se déclencher quand l’enfant atteint son plafond de retrait.
Toujours dans cette vision, il est possible de ne pas octroyer une carte bancaire à un enfant. En effet, elle n’est pas indispensable étant donné la liquidité des livrets. Il suffit tout simplement de procéder à un comparatif livret d’épargne pour faire le bon choix.