vendredi24novembre
une personne suivant l'évolution des actions en bourse

En déclin depuis 2008, l’actionnariat individuel reprend timidement des couleurs depuis mars dernier. La détention d’actions par les Français a en effet sensiblement progressé. Ce léger regain d’intérêt est expliqué par la chute du rendement des placements traditionnels et par la bonne tenue de la Bourse. Pour accélérer le mouvement, le gouvernement prend certaines mesures. C’est ainsi que la fiscalité sur les bénéfices boursiers a été remodelée pour attirer davantage d’actionnaires individuels. Détails !

Incitant les Français à délaisser la « rente immobilière » au profit de l’ « épargne productive », le nouveau gouvernement encourage vivement la « prise de risque ». En témoigne la déclaration du ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui a affirmé en septembre dernier :

Sortons de cette idéologie qui consiste à surtaxer le capital. En le surtaxant, nous privons les entreprises des financements dont elles ont besoin pour investir, innover et créer des emplois.

Bruno Le Maire.

Ainsi, le nouvel exécutif entend instaurer un environnement économique propice au développement de l’actionnariat individuel.

Une fiscalité plus favorable

Fortement révisé en faveur de l’actionnaire, le régime fiscal auquel celui-ci sera soumis à compter du 1er janvier 2018 est de nature à favoriser un regain d’intérêt pour la Bourse. En premier lieu, les actions seront désormais exclues de l’assiette de l’ISF.

En outre, les gains boursiers (plus-values et dividendes) seront soumis à un prélèvement forfaitaire unique de 30%. À noter que la tranche marginale d’imposition restera possible sur option.

Le PEA est le seul à être pénalisé étant donné les prélèvements sociaux appliqués sur les gains acquis augmenteront de 15,5% à 17,2%.

Outre cela, le mécanisme des taux historiques sera supprimé, c’est-à-dire qu’à partir du 1er janvier prochain, le taux des prélèvements sociaux ne sera plus celui en vigueur au moment de la réalisation des gains mais celui en vigueur au moment de la sortie du PEA.

La situation actuelle de l’actionnariat individuel en France

En mars 2017, une société spécialisée dans le sondage d’opinion a publié une étude qui révèle une faible remontée de la détention d’actions en Hexagone. Réalisée chaque année sur 12 000 Français âgés de plus de 14 ans, l’enquête indique une progression de la détention d’actions en direct et non via des organismes de placements collectifs.

Si en 2016, 6,2% des sondés étaient concernés, cette proportion est passée à 7,6% en mars dernier. Depuis le lancement de l’étude en 2008, la tendance est à la hausse pour la toute première fois.

À noter que depuis la crise financière, le nombre d’individus détenant des actions en direct dégringole, reculant de 6,7 millions en 2008 à 4 millions.

Les Français en quête de rendement

Ce léger regain d’intérêt des Français pour l’actionnariat individuel est en partie expliqué par la très bonne tenue de la Bourse, avec notamment le CAC 40 qui s’est offert un rebond de 20% en l’espace d’un an.

À cela s’ajoute la régression du rendement des placements traditionnels, en l’occurrence l’assurance-vie en euros (qui présente un rendement moyen de 1,9% l’an dernier) et les différents types de livret d’épargne (le Livret A sert actuellement un taux de rendement de 0,75%).

De plus, les particuliers se tournent davantage vers les unités de compte dans les contrats d’assurance-vie (présentant un meilleur potentiel de rendement) qui sont généralement investies en actions. Si 10,3% des Français en détenaient en mars 2016, ils étaient 11,6% à en détenir en mars dernier.

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