Les livrets d’épargne connaîtront un changement significatif dès 2018. L’État compte en effet augmenter les taxes pour de nombreux placements sécurisés, dont le Livret A, le PEL, l’Assurance vie… Les consommateurs considèrent ces réformes sur les livrets d’épargne comme une façon de les orienter vers des formules à risques, dont des placements en unités de compte.
Le Plan épargne logement (PEL) est très apprécié par les Français. Ce placement permet en effet l’acquisition d’un bien immobilier en peu de temps. Outre la sécurité du placement, ce livret d’épargne est soumis à des prélèvements sociaux raisonnables de 15,5%.
Les personnes qui ouvrent un PEL à compter de janvier 2018 devront désormais s’acquitter d’un prélèvement forfaitaire unique de 30%.
L’assurance vie subit également les méfaits des réformes sur les livrets d’épargne opérées par l’État. À partir du 1er janvier 2018, les assurés qui possèdent un encours de 150 000 euros devront se soumettre à un prélèvement forfaitaire de 30% sur chaque nouveau versement.
L’État est-il en train de contraindre les citoyens à se détacher de l’épargne réglementée et défiscalisée ?
Fiscalité raisonnable pour les placements en unités de compte
Pour la majorité des citoyens, le gouvernement tend à augmenter les taxes sur les livrets d’épargne sécurisés afin de favoriser les placements en unités de compte.
Les réformes des formules de placements de 2018 ne prévoient pas de fixation des taux des « super livrets ». Pour une meilleure rentabilité des placements, les assurés doivent simplement comparer les offres promotionnelles des banques avant d’ouvrir un compte.
Le plan épargne en actions a, depuis longtemps, présenté une fiscalité attrayante. Pour 2018, son régime fiscal ne fera l’objet d’aucune réforme. Les clients pourront alors jouer sur l’évolution du marché des actions pour réaliser d’importants bénéfices.
Les comptes titres ou investissement sur les valeurs immobilières sont suscitent l’intérêt des Français. Depuis 2012 en effet, les prélèvements sociaux et les taxes relatives à la tranche marginale d’imposition atteignent 60,5%. En 2018, l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux pour les comptes titres s’élèveront à 30%.
Malgré la fiscalité attrayante des placements en unités de compte, de nombreux Français sont toujours attachés à la liquidité et à la sécurité des livrets d’épargne réglementaires.
Qu’en est-il de la fiscalité du Livret A ?
Le livret A est, d’une certaine manière, concerné par la réforme des livrets d’épargne de 2018. Selon la décision du gouvernement, le taux livret d’épargne va être gelé à 0,75% sur un ou deux ans pour cette formule de placement. Il s’agit d’un taux très bas étant donné le taux d’inflation actuel qui se situe aux environs de 1%. Aussi, les assurés en livret A risquent de récolter de très modestes bénéfices.
Cyril Blesson d’expliquer :
Le livret A reste donc un produit attractif de par sa rémunération relative car il faut avoir conscience des conditions de marché. Actuellement l'État se finance à 0,73% à 10 ans. Donc 0,75% pour ce type de produit c'est beaucoup
Cyril Blesson.
En somme, les réformes sur les livrets d’épargne relèvent davantage d’un souci de gestion facile des placements plutôt que d’une aversion de l’État vis-à-vis de l’épargne réglementée.