La hausse de la Contribution sociale généralisée impacte indéniablement sur les revenus perçues par les retraités. C’est ce qui explique la hausse du nombre de travailleurs qui s’attendent à vivre dans l’indigence une fois qu’ils ne seront plus actifs. Le contexte actuel a même modifié le comportement d’épargne des ménages français.
Suite à la baisse tangible des pensions des retraités, deux entités dédiées à l’épargne et à l’assurance ont réalisé un sondage auprès des Français actifs ou retraités. L’enquête se porte sur leurs perspectives d’avenir face aux revenus qu’ils vont recevoir durant leur retraite.
Bon nombre de sondés ont exprimé leur appréhension, et le degré d’inquiétude est plus frappant chez les retraités même s’il est aussi élevé du côté des travailleurs.
Toujours est-il que l’attitude des ménages face à cette situation est quelque peu contradictoire. Ils s’intéressent de moins en moins aux produits d’épargne, sauf au Livret A. En revanche, l’immobilier reste un placement très coté.
La retraite est un passager inévitable, mais pour le moins inquiétant
Les retraités ont beaucoup à perdre avec la réforme instaurée par le président Macron. Bon nombre de personnes s’inquiètent pour la commodité de leur vie une fois à la retraite, à en croire les résultats de l’enquête réalisée par le Cercle de l'Épargne et Amphitéa AG2R La Mondiale. D’après l’étude :
La principale explication de cette évolution semble résider dans la hausse de la CSG intervenue pour les retraités au-dessus d'un certain seuil, mais dont l'impact paraît démultiplié.
Si 71% des Français appréhendaient de vivre moins confortablement avec une maigre pension en 2017, le nombre des anxieux a augmenté cette année (74% des enquêtées). Près de 8 personnes actives sur 10 craignent de ne pas percevoir assez de revenus quand ils arrêteront de travailler. Parallèlement, 61% des retraités sondés estiment que leur pension est insuffisante pour vivre décemment alors qu’ils étaient à 50% l’année dernière.
L’attitude des Français face à cette incertitude
Le comportement des travailleurs semble paradoxal face au matraquage fiscal des retraités. Si le placement d’argent est une solution permettant de constituer préalablement un complément de revenus, ils se détournent de plus en plus des produits d’épargne. C’est leur faible rendement qui a démotivé les épargnants. À noter que 30% d’entre eux estiment qu’aucun support n’est intéressant.
D’après le sondage, seul un Français sur quatre économise régulièrement en vue de sa retraite. Le livret épargne A intéresse toujours les ménages malgré sa rentabilité négative du fait de l’inflation (un rendement net de 0,75% contre une hausse de prix à la consommation bien plus supérieure).
Par contre, le détachement se reflète sur l’assurance-vie, qui rapportait en moyenne 1,8% en 2017. 20% seulement des épargnants jugent les contrats en euros rentables tandis que le taux retombe à 16% pour les unités de comptes.
Si les produits à risques gagnent de plus en plus d’intérêt, les investisseurs priorisent les biens immobiliers. En effet, 65% des sondés sont favorables à l’accession à la propriété, qui est d’après eux un moyen infaillible pour avoir une retraite sereine. Plus de 7 retraités sur 10 sont d’ailleurs du même avis.