Documents calculs 2018

    L'entrée en vigueur des nouvelles réformes fiscales, notamment celles qui sont appliquées à partir de 2018 vont conditionner le choix de placement des épargnants. En général, l’on s’attend aux prélèvements sociaux qui se chiffrent à 17,2%, la hausse de la CSG ou encore les intérêts de plusieurs placement imposés à 12,8%. Les détails !

    Conformément à la réforme fiscale nouvellement appliquée, les livrets réglementés vont désormais rapporter des revenus modestes. En outre, l'imposition à 12,8% est plus avantageuse pour les ménages qui détiennent des livrets bancaires.

    Le rendement des nouveaux PEL (plan d'épargne logement) ne sera qu’à 0,7% net, et ne bénéficie plus de la prime d'État. Sur ce point, il vaut mieux conserver les anciens PEL qui procurent des revenus plus importants.

    En outre, la fiscalité du PEA ou plan d'épargne en actions reste inchangé. Ce placement est de l'IR ou impôt sur le revenu, à condition que l'épargnant n'effectue aucun retrait pendant les cinq premières années.

    L'application du prélèvement forfaitaire unique sera favorable aux plus-values des compte-titres. D'ailleurs, ce placement est plus souple par rapport aux autres.

    Fiscalité inchangée pour les PEA, la Flat tax favorable pour les compte-titres

    Les titulaires de PEA peuvent se réjouir. Ce placement n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu dans le cas où le premier retrait s’effectue après son cinquième anniversaire. Selon les explications de Philippe Crevel, président du Cercle de l’épargne :

    Les gains sont seulement soumis aux prélèvements sociaux en vigueur au moment où ils ont été́ réalisés (taux historiques), et cela n’a pas été remis en question pour les prochaines années. Même principe pour l’épargne salariale (participation, intéressement, plan d’épargne entreprise, etc.)

    Jusque-là, le PEA représente le placement le plus intéressant en matière de fiscalité, si l’on veut miser sur les actions européennes. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à des gains conséquents. En effet, la Bourse se redresse rapidement, suite aux crises de 2008 et 2011.

    Par ailleurs, l’application de la flat tax de 30% sera favorable aux compte-titres, puisqu’ils ont, auparavant, subi le barème progressif de l’IR. Sur ce point, le rendement collecté grâce aux actions, aux FCP ou encore au Sicav à partir de cette année sera moins taxé. Néanmoins, Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for Money souligne que :

    Les abattements accordés pour les titres détenus depuis longtemps ont été́ supprimés.

    La flexibilité du compte-titres par rapport au PEA est plutôt remarquable au niveau :

    • Des fonds sur lesquels on peut opter : Sicav, ou FCP.
    • De la possibilité d’effectuer des retraits à tout moment, alors qu’une telle opération entrainerait automatiquement la fermeture d’un PEA si elle est effectuée avant son 8ème anniversaire.

    En outre, le fondateur du site Good Value for Money souligne que :

    Le compte-titres supporte moins de frais qu’un contrat d’assurance-vie : pas de frais d’entrée ni de frais de gestion annuels.

    Livrets réglementés et nouveaux PEL peu rémunérateurs

    Les livrets bancaires seront taxés à 12,8% rajoutés à des prélèvements sociaux qui s’élèvent à 17,2%, sauf en cas d’application du barème de l’impôt sur le revenu (IR).

    Quel que soit le taux d’imposition des ménages (14%, 30%, 41% ou encore 45%), cette nouvelle réforme fiscale leur est plus favorable.

    En outre, l’exonération de l’IR et les prélèvements sociaux resteront valables pour le livret A, le livret d’épargne populaire (LEP), ainsi que le livret de développement durable et solidaire (LDDS).

    Puisque les livrets réglementés sont peu rémunérateurs, il est conseillé de ne les utiliser que pour une épargne à court terme. À titre de rappel, le taux du livret A et du LDD est fixé à 0,75% et celui du LEP est à 1,25%. Quoi qu’il en soit, ces taux sont plus attractifs que ceux des livrets fiscalisés, qui oscillent autour de 0,21% net.

    Si l’on se réfère à la nouvelle fiscalité, le rendement du nouveau PEL ou plan épargne logement chute énormément, puisque son taux frôle actuellement 0,7% net. De surcroit, pour cette catégorie de placement, la prime de l’État a été réduite à néant.

    Rappelons que le PEL était auparavant exonéré d’impôt et soumis uniquement aux prélèvements sociaux. Dorénavant, les nouveaux PEL seront imposés à 12,8%, si l’épargnant n’opte pas pour le barème progressif de l’IR.

    Par conséquent, les anciens PEL deviennent plus intéressants avec un rendement qui demeure inchangé et une exonération d’impôt valable pendant ses 12 premières années.

    En outre, les bénéfices seront fiscalisés, avec le prélèvement de 12,8% qui est plus favorable par rapport au barème progressif de l’impôt auquel certains ménages sont soumis actuellement Cependant, selon les propos de Philippe Crevel :

    Ces vieux plans peuvent aussi encore bénéficier de la prime d’État, mais, le plus souvent, elle n’est accordée que si un prêt épargne logement est demandé.

    Ainsi, il vaut mieux garder l’ancien PEL et l’alimenter jusqu’à son dixième anniversaire, puisqu’au-delà de cette période, le versement devient impossible. L’épargnant peut y placer jusqu’à 61 200 euros. Rappelons aussi l’existence d’un taux garanti à l’ouverture. Philippe Crevel précise toutefois que :

    Seuls les plans souscrits depuis le 1er mars 2011 échappent à cette règle et verront leur rémunération changer quand ils auront plus de quinze ans.
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    Écrit par
    La rédaction Meilleurtaux Placement

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