On peut recenser deux grands types de placements : ceux qui permettent de préserver un capital pour les vieux jours ou les imprévus, et ceux qui donnent la possibilité de faire fructifier les économies moyennant une prise de risque. Aujourd’hui, certains produits d’épargne sont devenus inintéressants pour différentes raisons. Lesquels sont-ils ?
Les épargnants français ont largement le choix en matière de placements financiers. Entre les différents supports d’un contrat d’assurance-vie, les livrets réglementés et ceux qui sont fiscalisés, il n’est pas toujours évident de se positionner.
Cependant, il se trouve que la baisse considérable des taux d’intérêt à court terme a fortement pénalisé quelques placements, d’autant plus que certaines mesures instaurées par le gouvernement sont en leur défaveur. Par ailleurs, le niveau de l’inflation est loin d’arranger la situation pour les placements dont les rendements en dépendent. Quels sont alors ces produits d’épargne qui ne rapportent plus aujourd’hui les rendements escomptés ?
Le livret A, première victime de l’inflation
Depuis le 1er août 2015, le livret A est rémunéré à 0,75%. Quand on sait que ce placement est exonéré de prélèvements sociaux et d’impôts, il peut paraître attractif. D’ailleurs, 55,8 millions d’épargnants français en sont épris.
Cependant, ces éléments ne tiennent pas encore en compte le niveau d’inflation. Les prévisions estiment que celle-ci sera à hauteur de 1,20% en 2018 après avoir tourné autour de 1% en 2017. En partant de cette base, la rémunération de ce type de livret est donc négative compte tenu de ce niveau d’inflation.
Et elle le restera probablement jusqu’en 2020, date à laquelle la nouvelle méthode de calcul s’appliquera. Jusque-là, son taux est maintenu à 0,75% indépendamment de l’inflation.
Les livrets fiscalisés, rarement intéressants
Autrefois, les livrets d’épargne proposés par les banques étaient appelés super livrets. Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence que ces placements deviennent moins rémunérateurs. La baisse importante des taux d’intérêt constitue la principale raison de ce phénomène.
Il faut préciser toutefois que la réforme fiscale instaurée au 1er janvier 2018 a bien contribué à rebooster ces placements. En comparaison au barème progressif de l’impôt sur le revenu, le prélèvement forfaitaire unique limite l’imposition de ces livrets à 30%, prélèvements sociaux inclus.
Mais malgré ces améliorations sur le plan fiscal, ces livrets bancaires rapportent moins de rendements. Par exemple, celui de BforBank offre une rémunération de 0,20% brut, celui de Fortuneo sert 0,30%, tandis que celui d’ING Direct n’affiche que 0,10% de rendement.
Seuls les livrets de RCI Bank, de PSA Banque et d’Orange Bank rapportent 0,70% brut. Ce type de livret s’avère ainsi moins rémunérateur que le livret A, ce qui amène les épargnants à réfléchir sur leur choix quant aux produits d’épargne.