Si les Français sont toujours aussi économes, ils plébiscitent les placements non risqués malgré leur faible rendement. En effet, ils mettent de l’argent de côté par pure précaution, et préfèrent s’en tenir aux livrets à cause de leur incompréhension à l’égard la récente réforme fiscale appliquée au patrimoine. Toujours est-il que depuis l’année dernière, la Bourse commence à attirer plus d’investisseurs.
Les ménages français économisent pour disposer d’une ressource financière complémentaire en cas de dépenses imprévues, de concrétisation de projet ou pour disposer d’une ressource convenable une fois à la retraite.
D’après le baromètre annuel de l’épargne et du financement communiqué par l’AMF (Autorité des marchés financiers), leur préférence va aux placements à capital garanti. C’est ce qui a causé un rebond des livrets bancaires, quoique cet engouement puisse aussi s’expliquer par la complexité de la réforme fiscale, selon la majorité des épargnants.
Si les Français se sont toujours montrés réservés par rapport aux investissements à risque, de plus en plus d’épargnants commencent à s’y intéresser actuellement. C’est ce que confirment les chiffres de l’AMF.
L’incompréhension entraîne à une hésitation chez les épargnants
L’entrée en vigueur de la flat tax et de l’Impôt sur la fortune immobilière ou IFI, en début de l’année 2018, a eu des répercussions assez conséquentes sur l’imposition des revenus de patrimoine des Français. La banque BPCE a réalisé une étude sur les impacts de cette réforme fiscale et il s’avère que la plupart des épargnants la trouvent compliquée.
Le gouvernement prévoit de rationaliser les mécanismes de l’épargne retraite et compte aussi réviser le fonctionnement des contrats d’assurance-vie en fonds en euros pour pallier cette situation.
Sauf que les incompréhensions des Français représentent un frein au développement du secteur. C’est ce qui a provoqué la baisse de la collecte nette de l’assurance-vie en 2017, à raison de 7,2 milliards d’euros contre 17,1 milliards en 2016.
Les épargnants se sont tournés vers les supports en unités de compte, ou ont préféré placer leur argent dans les livrets fiscalisés en dépit de leur faible rémunération. En effet, depuis le 1er janvier 2018, ils ne rapportent que 0,29% en moyenne. La Banque de France révèle que :
En 2017, les livrets bancaires ont enregistré une collecte positive de 15 milliards d'euros, soit plus que le livret A qui est pourtant mieux rémunéré (10,24 milliards d'euros).
Un regain d’attraction pour le produit boursier
Le premier baromètre annuel de l’épargne et du financement de l’AMF (Autorité des marchés financiers) a été publié en février dernier. Cette étude démontre que les Français ont toujours une préférence pour les placements sécurisés.
En effet, plus de 4 interrogés sur 10 placent leur argent dans un livret d’épargne. 52% d’entre eux appréhendent totalement les placements risqués tandis que 64% se méfient des actions en Bourse.
Quoi qu’il en soit, l’AMF a détecté un rebond du nombre de détenteur d’actions l’année dernière, une hausse non constatée depuis plus d’une décennie. Le taux s’élevait à 8,7%, soit 1,1% de plus par rapport à celui de 2016. En demandant les intentions des épargnants vis-à-vis de l’inscription à la Bourse, 40% des sondés ont exprimé leur souhait d’y souscrire.
Le baromètre annuel a observé que la raison principale d’économie des Français est la préparation à leur retraite. En effet, 7 épargnants sur 10 épargnent pour disposer d’un complément de revenus, une fois arrivés à ce stade de la vie. Quant aux autres, ils mettent de côté de l’argent pour faire face aux éventuelles dépenses, mais aussi pour réaliser des achats importants.