Les épargnants français ont toujours été connus pour leur aversion à la prise risque. Néanmoins, cette image semble révolue avec l’année 2017, où les comptes courants et les comptes à vue ont été excessivement approvisionnés. Pour 2018, la tendance est désormais au placement en action longue durée, jugé rentable avec peu de risque.
Les épargnants distinguent deux types de risques, à savoir le risque de perte en capital et le risque d’érosion monétaire. Ce second se matérialise par la perte de pouvoir d’achat à cause de l’inflation. La perception de ces risques s’intensifie suivant l’environnement financier, réglementaire, ou encore fiscal.
La mondialisation du système financier n’a fait qu’aggraver ce phénomène de peur du risque. Ainsi, dès lors que la Bourse de New York ne se porte pas bien, celle de Paris se trouve déjà dans le rouge. Toutefois, un changement de mentalité s’affirme en France pour cette année 2018. De plus en plus d’épargnants commencent effectivement à prendre goût au risque.
Une année 2018 très prometteuse
En France, pour cette année 2018, la perception du risque financier va diminuer. En effet, elle est étroitement liée à la conjoncture économique, à celle des marchés financiers, ainsi qu’au moral des ménages. Ainsi, les Français vont adopter un tout nouvel état d’esprit. Ils auront beaucoup moins peur du risque.
Ce changement est aussi à mettre sur le compte d’une corrélation entre le niveau du CAC 40 (indice principal de la Bourse de Paris) et la grande affluence des investisseurs vers les placements sur des produits actions.
Selon les spécialistes, les derniers mois ont été marqués par une évolution optimale de ces indices. De plus en plus de particuliers s’intéressent à ce type de placement, avec l’ambition de faire des profits significatifs.
La fin d’une ère ?
L’époque où l’aversion au risque était très grande en France semble être complètement révolue. Les pouvoirs publics ont été pour beaucoup dans cet état d’esprit. Ils ont effectivement encouragé la souscription de supports d’épargne dits « sans risque ».
Un moyen pour eux de vendre leur dette. Dans leur politique, ils sont allés jusqu’à masquer les atouts du placement en action longue durée (20 ans). On parle rarement de sa rentabilité et de la baisse en continu du risque associé. Pourtant, les ménages français économisent surtout pour un objectif à long terme, et plus précisément pour avoir une retraite décente.
Conséquence directe de cette politique hasardeuse, les Français se sont uniquement tournés vers les produits sans danger, liquides et agrémentés d’incitation fiscale. Parmi ceux-ci, on peut citer les livrets d’épargne réglementés et l’assurance-vie en euros.
De même, bon nombre d’épargnants se montrent d’une prudence excessive. Les dépôts à vue atteignent alors leur pic.
Quelques particuliers préfèrent déposer leur argent sur un compte courant, sans rémunération, plutôt que de le placer sur un support qui rapporte très peu. À titre informatif, près de 32 milliards d’euros ont hiberné dans des comptes à vue en 2017.