Comme tous les ans, la rentrée coûte cher aux ménages et semble constituer un frein à l’épargne. En 2018, le bilan reste faible pour le deuxième mois de vacances. À la fin du mois d’août, la collecte mensuelle a enregistré une moyenne de 3,9 milliards d’euros. Il s’agit en l’occurrence des économies existantes en compte épargne, en assurance-vie, et en livret de développement durable et solidaire.
Cette année encore, le mois de septembre est dur pour les pourvoyeurs de produits d’épargne. En cette époque de la rentrée, les livrets ont affiché une perte de 820 millions d’euros à cause de l’engouement de la population pour la consommation. Néanmoins, l’assurance-vie représente 900 millions d’euros de recettes qui permettent de rétablir le déséquilibre.
Avec les frais de scolarité et le prix des fournitures scolaires, les charges augmentent considérablement au niveau des foyers et ils ont du mal à mettre de l’argent de côté. Les conséquences pèsent alors sur les assureurs. Néanmoins, la Fédération française de l’assurance a remarqué cette fois-ci, un bilan positif de 80 millions d’euros sur les trois placements préférés des Français.
La collecte mensuelle a été favorable
Les acteurs en assurance n’ont pas à s’inquiéter de la baisse de leur revenu. En effet, il est connu que le neuvième mois de l’année soit une période de crise pour ces établissements. Si la collecte est habituellement négative chaque mois de septembre, cette année, elle est restée positive.
Les contrats vie ont atteint les 18 milliards d’euros contre 12,73 milliards d’euros pour les livrets. Ces chiffres d’affaires ont de quoi ravir les professionnels qui n’ont pas connu de tel succès depuis cinq ans.
En effet, le résultat qui dépasse les 30 milliards d’euros est une grande première depuis des années. L’on peut dire qu’avec ces scores, septembre 2018 est un mois exceptionnel pour les assureurs. Ces derniers ne peuvent qu’apprécier la positivité de la collecte étant donné la tendance habituelle en cette saison.
Le mois « creux » est habituel
La plupart des Français ont du mal à gérer leur revenu au neuvième mois de l’année à cause des charges scolaires et fiscales à assurer. Les dépenses augmentent systématiquement en cette période alors qu’aucune disposition ne leur permet d’y faire face. Il faut dire qu’ils ne perçoivent ni de treizième mois ni d’intéressement pour booster leur revenu Ce qui les oblige à limiter, voire suspendre le versement mensuel sur le placement qu’ils ont choisi, notamment le livret A.
Cette situation catastrophique est considérée comme une étape inévitable. Sur les six dernières années, le mois de septembre n’a pas manqué d’afficher une décollecte moyenne de 1 milliard d’euros. Et même avec un flux d’épargne important, l’année 2012 a quand même connu une collecte négative de 110 millions d’euros.
Sachant qu’elle a enregistré une recette annuelle de 43 milliards d’euros sur les trois produits, cela n’a pas réussi à combler les manques relatifs au septembre. Néanmoins, cette constante a été évitée cette année. À la surprise des analystes, la collecte a échappé à la crise pour une fois.