D’après une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), davantage de ménages estiment que les temps sont propices à l’épargne. Dans un contexte inflationniste, l’épargne de précaution serait-elle de mise ? En effet, les ménages épargnent plus que jamais dans l’assurance-vie. Malgré une période de décollecte en 2015, le Livret A reste également un des placements préférés des Français.
Les résidents de l’Hexagone sont loin d’ignorer l’impact de l’inflation sur leurs revenus. Le dernier baromètre mensuel de l’INSEE révèle également qu’ils sont bien conscients de la faiblesse des rendements des livrets d’épargne et des contrats d’assurance-vie en euros. D’ailleurs, les ménages ne sont pas sereins quant à leur avenir.
Paradoxalement, la collecte de l’assurance-vie progresse considérablement sans compter sur la volonté des autorités de réorienter l’épargne vers le financement des petites et moyennes entreprises. De même, l’épargne réglementée qu’est le Livret A reste une valeur sûre pour la population française. Explications !
Les ménages français plébiscitent davantage les produits de placement
Plus fort serait le désir des Français concernant l’épargne, à la veille de l’application des réformes fiscales. Ce souhait serait atténué par la volonté de l’Exécutif de redynamiser le pouvoir d’achat des ménages, dans le cadre du projet de loi de finances 2018.
En effet, l’encours du produit d’épargne le plus sécurisé atteint 1 712 milliards d’euros, soit 3% de plus que l’année dernière. Quant au Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et au Livret A, l’encours cumulé enregistre un total de 387,8 milliards d’euros.
L’épargne réglementée survit
En guise de rappel, l’épargne réglementée a connu sa première décollecte il y a trois ans. Cette tendance a été causée par le gel du taux à 0,75%, sans mentionner le rendement négatif. La fin du livret a semblé proche, surtout que l’inflation persiste (2,3%).
Même si les revenus issus du livret A ne permettent plus de compenser la hausse des prix, la collecte nette du Livret A et du LDDS culmine à 11,88 milliards d’euros entre le mois de janvier et le mois de juillet de cette année. Cette performance n’est pas très éloignée de la collecte (12,4 milliards) qui a été comptabilisée en 2017, sur le même intervalle de temps.
Une collecte nette de 3 milliards d’euros au mois de juillet 2018
Sachant que les compagnies d’assurance ont encaissé 84,8 milliards d’euros et ont remis 69,5 milliards d’euros de prestations aux assurés, les contrats d’assurance-vie se revigorent. En six mois, ils enregistrent une collecte nette de 15,3 milliards d’euros. Concernant le mois de juillet 2018, la collecte nette affiche un record de 3 milliards d’euros.
L’année dernière, la collecte nette s’élevait à 8,4 milliards d’euros, en raison notamment des nouvelles mesures imposées par la loi Sapin II. Les doutes occasionnés par le passage vers le prélèvement à la source ont également impacté la collecte de l’épargne.