Alors que les plans d’épargne destinés à financer l’acquisition de biens immobiliers n’attirent plus autant les épargnants, les livrets bancaires classiques continuent de faire l’objet d’une collecte. Les fonds amassés chaque mois restent importants, malgré une rémunération de 0,26%. La performance des livrets d’épargne bancaires n’est pas prête d’augmenter. Au contraire, elle est en stagnation, comme l’indique la Banque de France.
Les Français font partie des champions européens de l’épargne, sachant que les livrets d’épargne enregistrent encore aujourd’hui des niveaux de collecte importants. On doit leur popularité au caractère très liquide des montants placés, le retrait étant autorisé à tout moment.
Il s’agit d’une épargne de précaution qui trouve son intérêt dans le fait de subvenir aux dépenses imprévues. Même si le capital garanti permet de stabiliser le pouvoir d’achat des ménages face à l’inflation, les livrets bancaires continuent d’engranger des flux financiers importants. En effet, la collecte nette s’établit à 3 milliards d’euros en mars 2018.
Comment l’avenir des livrets bancaires se dessine-t-il ?
Ces dernières années, les livrets bancaires pullulent. L’arrivée des banques digitales dans le milieu bancaire a contribué à leur prolifération. Durant une certaine période, le taux est particulièrement attractif, sans parler de la prime que l’épargnant reçoit lors de la souscription. Autre avantage : la rémunération est connue au préalable.
Seulement, la performance n’est plus intéressante lorsque les taux reviennent à la normale. Toujours est-il que les livrets bancaires rapportent 0,26% en moyenne.
Une collecte toujours positive pour les livrets bancaires
Au mois de juillet de cette année, les livrets classiques gérés par les établissements bancaires sont rémunérés à 0,26%, soit 0,01% de moins par rapport au mois précédent. Cette moyenne pondérée ne concerne effectivement pas le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ni le livret d’épargne préféré des Français.
Toutefois, les livrets bancaires classiques ne cessent d’accroître la croissance économique, avec une collecte nette qui atteint 2,3 milliards d’euros en juillet 2018. Elle a connu sa plus haute performance au mois de mars, la collecte s’élevant à 3 milliards d’euros. Depuis le début de l’année en cours, les sommes placées sur le produit d’épargne ont été supérieures à la somme retirée.
Rémunération des dépôts bancaires en baisse
Parmi les supports dont la rémunération se dégrade au fil des années figure le Plan épargne logement (PEL). Après avoir fait état d’une collecte négative au mois de juin de cette année, les cotisations ont été quasi inexistantes en juillet, malgré un rendement de 2,69% pour les anciens contrats.
Quant aux comptes de dépôt, le rendement du mois de juillet (0,90%) est légèrement moindre comparé au mois de juin (0,91%). De même, les dépôts bancaires qui ne peuvent faire l’objet de retrait qu’après un délai de deux ans voient leur rendement se dégrader plus rapidement. Les dépôts sont rémunérés à 1,69% en juillet, contre 0,02% de plus en juin.