Le contexte d’incertitudes socioéconomiques dans lequel évoluent les épargnants les pousse à minimiser les risques en matière de placement et à se ruer vers les valeurs refuges. C’est ce que font les friands de l’immobilier, notamment le million d’amateurs de la pierre papier qui semblent tirer le maximum de profit grâce à cet investissement facile, tangible et des plus rentables.
Cinq décennies d’existence sur le marché de l’épargne et la barre d'un million de détenteurs de parts franchie, c’est la preuve de la résilience de l’investissement immobilier locatif dont l’administration est déléguée à un réseau d’experts dans le domaine. Il faut même admettre que ce canal n’a jamais été aussi dynamique que maintenant.
Et pour cause, il s’agit d’un placement s’adaptant à tous les profils d’investisseurs existants ainsi qu’aux objectifs patrimoniaux qu’ils se sont fixés. Il offre également un large panel d’actifs se situant à des zones géographiques étendues. Et ce, afin de permettre aux détenteurs de diversifier, en toute clarté, leurs supports en vue de réaliser de meilleures performances.
Un investissement facile, mais qui rapporte beaucoup
Investir dans la pierre à travers des parts de scpi est facile. Tout comme l’acquisition directe d’immobilier physique, il est possible d’y procéder à crédit. Ainsi, la souscription ne requiert pas un apport personnel conséquent. Si l’investissement moyen par épargnant s’élève à hauteur de 75 000 euros, les fonds de départ peuvent être minimes.
Le mode classique (au comptant) et l’endettement mis à part, trois autres possibilités peuvent également s’offrir aux épargnants, à savoir :
- L’option SCPI dans leur contrat d’assurance-vie ;
- L’achat en nue-propriété en cas de démembrement du bien ;
- Les dépôts programmés que les sociétés pourvoyeuses ont proposés dernièrement afin de faciliter davantage l’accès au placement.
Sa souscription aisée et ses faibles contraintes n’atténuent pas pour autant les avantages qui en découlent. Comme la prise en charge de la gestion locative, par exemple, qui est déléguée à des professionnels du secteur.
Ou encore, la lisibilité des contrats en matière de localisation du patrimoine qui s’avère être un atout de taille pour le souscripteur. Comme le confirme le fondateur une plateforme spécialisée sur la SCPI, Jonathan Dhiver, dans ces propos :
« C’est un des plus grands atouts des SCPI, sa lisibilité, c’est un investissement tangible ».
Jonathan Dhiver
Par ailleurs, ce placement immobilier spécifique affiche une performance des plus remarquable avec une rémunération moyenne de 5,28% en 2018, dont 4,39% de taux de distribution sur valeur du marché, auquel s’ajoute une variation du prix moyen de 0,89%.
Les exploits des sociétés civiles de placement immobilier en quelques chiffres
Lancées depuis les années 60, les SCPI n’ont eu de cesse de gravir l’échelon sur le marché de l’épargne. Certes, avec leur capitalisation de 55,14 milliards d’euros et leur collecte nette à hauteur de 5,35 milliards, elles se trouvent encore très loin derrière les placements favoris des Français, l’assurance-vie et l’épargne réglementée qui détiennent respectivement un encours 1 700 milliards et 745,8 milliards d’euros avec une collecte nette de 22,4 milliards et 16,3 milliards d’euros.
Mais ce canal d’investissement garde toutefois une position importante dans le secteur. De fait, 12 000 actifs immobiliers ont été acquis pour l’heure, allant de simples murs de boutique à de grands immeubles tertiaires ou d’entreprise, sans oublier les plateformes logistiques.
À savoir, l’emplacement de ces biens n’est pas seulement limité à l’échelle nationale, mais est aussi étendu dans toute l’Europe, à raison de 11 658 implantés en France et 342 dans 15 autres pays dont principalement l’Allemagne (148), la Belgique (31), l’Espagne (21), l’Italie (11), la Finlande (11), les Pays-Bas (10) et le Portugal (10).
Plus de 16 000 locataires entreprises sont d’ailleurs enregistrés, dont les contrats sont gérés par 400 000 salariés dédiés rien qu’en France, selon les données de HBS Research.
Il ne faut pas non plus oublier que la pierre papier influe sur la croissance économique de la nation. À noter que l’apport de l’immobilier dans le PIB hexagonal (estimé à 2 287 milliards d’euros au 31 décembre 2018) est de 10,8%.