Rémunération pas une priorité

    Avec plus de 5 000 milliards d’euros d’économies et d’investissements financiers, les Français ont encore une fois confirmé leur titre de champions en matière d’épargne. À noter que les produits les plus déployés pour remplir leur bas de laine sont les moins fiscalisés, les plus sécurisés et surtout les plus liquides. Un choix qui ne ravit pas forcément les professionnels du secteur ni le gouvernement.

    L’optimisation de l’économie productive, impactant la croissance économique réelle se trouve actuellement au centre des préoccupations des acteurs financiers tant à l’échelle nationale qu’européenne. Des mesures ont alors été prises, entre autres le maintien des taux d’intérêt bas ainsi que la mise en avant des supports d’épargne de long terme, accompagnés d’une certaine dose de risque, qui contribuent au financement des entreprises tricolores.

    L’un comme l’autre n’ont pas pour autant réussi à freiner le dynamisme des produits sécurisés, tels que les contrats vie en euros, et ceux à forte liquidité comme les livrets réglementés qui brillent à l’instar des premiers par leur fiscalité avantageuse.

    Thésauriser plutôt qu’investir

    Des dispositions ont été prises par l’État à la fin de l’année. Ce, en vue d’apaiser le climat mouvementé et anxiogène suscité par le mouvement populaire Gilets jaunes, revendiquant principalement la révision de la capacité d’achat de la population moyenne rogné entre autres par diverses taxations.

    Ces coups de pouce gouvernementaux auraient pu motiver les ménages à consommer davantage, toutefois la tendance est tout autrement. De fait, les Français qui sont déjà plus fourmis que cigales en temps normal, ont préféré remplir leur bas de laine. Une attitude qui démontre que l’heure est toujours aux inquiétudes.

    Ainsi, à en croire les révélations de la Banque de France jeudi 4 juillet dernier, 5 002 milliards d’euros ont été déposés sur différents supports financiers. Encore faut-il préciser que ces fervents épargnants se penchent plutôt sur la thésaurisation que sur l’investissement de fonds. Trois critères prédominent alors lorsqu’ils choisissent leur placement :

    • La sécurité ;
    • La disponibilité des fonds ;
    • Les avantages fiscaux.

    Une appétence à la hausse pour les livrets réglementés

    À l’heure où les taux directeurs sont maintenus à un niveau historiquement bas par la Banque centrale européenne en vue de permettre à l’économie de la zone euro de décoller, plusieurs produits d’épargne, notamment ceux qui ne présentent peu de risque, voire aucun, voient leurs rendements s’effriter à vue d’œil.

    Les fonds en euros, entre autres, étaient rémunérés en moyenne à 1,8% à fin 2018 tandis que le livret A et son petit-frère LDDS ne rapportent plus que 0,75% depuis près de quatre ans. Pour rappel, ce type livret épargne est censé protéger les avoirs des épargnants contre la hausse du coût de la vie. Sauf que ce rôle principal est actuellement loin d’être tenu.

    Quoi qu’il en soit, ces faibles taux d’intérêt n’ont pas atténué l’affection des Français pour les placements réglementés qui en enregistrant 751 milliards d'euros d’encours au 31 décembre dernier - une somme qui a progressé de 2,5% en un an – représentent 15% du patrimoine financier. Ils doivent ce dynamisme à leur défiscalisation, en plus d’être liquides.

    Les autres solutions à profiter de ces critères sont :

    • L’assurance-vie qui offre une fiscalité des plus avantageuse, lui permettant d’accaparer une part importante de l’encours des investissements immobiliers français (38%, dont 31% en supports en euros, 7% en unités de compte) ;
    • Les comptes à vue qui détiennent un ratio de 11%.

    La part des fonds actions (2%) et celle des actions cotées (5%), quant à elles, laissent à désirer.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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