Assurance vie euros vainqueur

    2018 a été l’année de l’optimisation de l’épargne dirigée vers l’économie réelle. Ce qui a rendu l’assurance-vie en euros quelque peu obsolète face à la promotion des unités de compte bénéficiant du soutien même de Bercy. Toujours est-il que ce support à capital garanti a réussi à garder le cap et remportait haut la main la meilleure place dans le cœur des épargnants.

    L’inquiétude était au rendez-vous l’année dernière pour les férus de sécurité qui détiennent un contrat d’assurance-vie en euros. D’une part, ce placement à capital garanti rapporte de moins en moins au fil des années, pour offrir au final un rendement moyen (net des prélèvements sociaux) n’arrivant même pas à hauteur de l’inflation.

    Mais le danger qui planait était surtout la réforme envisagée par le ministère du Commerce et des Finances. Bercy voulait, en effet, remodeler l’habitude d’épargne des ménages en boostant les supports à risque. Plus rémunérateurs certes, ceux-ci devraient profiter davantage à l’économie productive.

    Sauf que les fonds en euros ont fini quand même l’exercice 2018 en beauté, détenant même une majoritaire aux encours de l’assurance-vie.

    De bons résultats malgré tout

    Désuet ou pas, le support en euros de l’assurance-vie n’en finit pas de briller. 2018 a même été une année faste pour ce placement sécurisé bien que diverses contraintes ont été au rendez-vous. Parmi elles, les nombreuses réformes visant à pousser les épargnants, friands de liquidité et de sécurité, vers les placements plus risqués comme les unités de compte (UC) qui contribuent davantage au financement des entreprises.

    Bercy a finalement lâché du lest au grand bonheur des bénéficiaires de l’assurance qui comptent quelque 37 millions. Au ministre de l’Économie Bruno Le Maire de temporiser :

    « Il n’y aura pas de grand soir de l’assurance vie ».

    Bruno Le Maire

    Ainsi, ce support à capital garanti peut s’enorgueillir du titre du numéro un dans le cœur des Français. Son bilan annuel, marqué par les 100 milliards supplémentaires au minimum qu’il a récoltés, en est d’ailleurs la preuve. En effet, les encours des contrats en euros représentaient 75% des 1 700 milliards d’euros des fonds investis en assurance-vie.

    Un placement rentable à condition de trouver un bon contrat

    Le succès des fonds euros est quelque peu contradictoire à leur performance qui s’est effritée de façon constante depuis quelques années. À hauteur de 1,8% en moyenne, d’après les rapports provenant des assureurs en ce début d’année, son rendement réel est négatif, une fois les contributions sociales déduites et la remontée des prix à la consommation prise en compte.

    Toujours est-il que d’après l’analyste Antoine Delon, ce placement n’est pas le seul à subir les impacts des taux d’intérêt bas. Ceux qui sont tributaires de l’évolution des obligations, par exemple, sont également très touchés. Les investissements en actions, quant à eux, souffrent de la volatilité de la Bourse. L’immobilier est apparemment le seul à pouvoir maintenir sa tête hors de l’eau.

    Pour en revenir aux supports en euros, les épargnants ne doivent pas se focaliser sur ce rendement moyen que les observateurs prévoient encore de voir se décroitre jusqu’à se stabiliser à 1,30%. Il existe bien sûr des contrats à rémunération beaucoup plus attrayante, offrant jusqu’à plus de 2%.

    Pour espérer faire fructifier davantage son argent, le mieux serait de diversifier son placement selon ses horizons d’investissement : garder ses fonds sécurisés et en placer une partie dans des UC.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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