Des pièces de monnaies à côté d'une calculatrice et un stylo

    Si les Français sont prévoyants de nature, bon nombre de ménages ne sont pas toutefois très enclins à l’épargne. Conscients de cette situation, certains observateurs ont saisi l’opportunité pour proposer un système d’épargne de précaution pour le moins innovante. Celui qui permet d’économiser de l’argent sans effort apparent. Plusieurs Startup se sont alors lancées dans ce marché, avec de belles perspectives en vue.

    Mettre de l’argent de côté sans contraintes ni de gros sacrifices, même s’il ne s’agit que d’une modique somme, c’est ce dont les férus d’épargne de précaution ont besoin, à l’heure actuelle où la vie quotidienne est déjà assez stressante.

    C’est ce qu’ont compris plusieurs startup en développant des services novateurs répondant à ce besoin. Visant essentiellement les Millenials, les propositions innovantes de ces sociétés émergentes concernent en fin de compte tous les épargnants.

    Ainsi, une nouvelle aube est en train de se pointer pour le secteur de l’épargne, car de nombreuses jeunes pousses françaises commencent à percer le marché, notamment Bruno et Yeeld.

    La Startup Bruno, dans la course depuis un an

    Déjà en plein essor aux États-Unis, la micro-épargne fait ses premiers pas en France au risque de chambouler l’épargne de précaution traditionnelle. Parmi les nouveaux émergents, qui proposent à leurs adhérents d’économiser sans être obligés de s’y efforcer, Bruno opère depuis un an déjà. À son dirigeant et fondateur, Florent Robert, de souligner l’activité de son entreprise :

    « Nous proposons un compte mobile rémunéré qui permet de mettre de l'argent de côté de manière automatique ».

    Florent Robert.

    Pour plus de précisions, l’enseigne a recours à Budget Insight, un agrégateur qui lui permet de se connecter au dépôt à vue de ses adhérents et utilise des algorithmes afin d’analyser le flux d’argent de ces derniers pour évaluer leur capacité d’épargne. Ensuite, un chatbot se met en relation avec les épargnants toutes les semaines, via le Messenger de Facebook, lui conseillant d’économiser tel ou tel montant. D’après Florent Robert :

    « Nos algorithmes permettent de faire ces suggestions, mais aussi d'exécuter automatiquement le virement. À tout moment, l'utilisateur peut annuler le transfert d'argent ou le récupérer depuis le chat Messenger. L'argent reste très liquide ».

    Florent Robert.

    À savoir que deux banques, Carrefour Banque et Crédit Mutuel Arkéa, sont en collaboration avec la Startup pour héberger les comptes épargne de sa clientèle qui s’élève à quelque 60 000 utilisateurs. Le fondateur estime d’ailleurs que chacun d’entre eux met de côté 120 euros par mois en moyenne, avec un taux d’intérêt de 1%, pour permettre à la jeune pousse de dépasser le cap du million d’euros d’encours.

    Yeeld veut aussi réformer le système d’épargne de précaution

    Plusieurs autres sociétés émergentes partagent l’ambition de Bruno, si l’on ne cite que Yeeld qui a raflé le trophée lors du concours « 10 000 Startup pour changer le monde ». Son dirigeant, Nagid Beydoun, a expliqué sa motivation en ces termes, insistant sur le fait que le service innovant qu’il propose offre aux épargnants d’autres choix que le livret d’épargne traditionnel :

    « 11 millions de Français épargnent peu ou pas. En parallèle, les banques facturent chaque année près de 7 milliards d'euros à la suite d'incidents bancaires. Nous avons voulu créer une nouvelle solution d'épargne de précaution. Notre compte épargne mobile est pensé comme une alternative au livret A, qui existe depuis 200 ans ».

    Nagid Beydoun.

    Yeeld met à disposition de ses utilisateurs une application mobile fraîchement lancée pour optimiser le parcours client ainsi qu’une carte MasterCard pour rendre les fonds plus liquides. Concernant son principe d’épargne, l’alimentation du compte provient soit de l’arrondissement des règlements par carte bancaire, soit d’un dépôt progressif explicité par Nagid Beydoun :

    « La première semaine, l'utilisateur verse un euro, la suivante, deux euros, la troisième trois, et ainsi de suite jusqu'à la 52ème semaine. Cela représente au final 1 378 euros sur l'année ».

    Nagid Beydoun.

    Enfin, pour ce qui est du rendement, Yeeld collabore avec Amazon afin de permettre aux épargnants de convertir leurs avoirs dans un portefeuille du géant de l’e-commerce pour profiter de certains avantages. Selon le dirigeant de la Startup :

    « Les sommes épargnées sur Yeeld pourront être transférées sur un wallet Amazon. Dans ce cas, l'utilisateur bénéficiera d'une augmentation de son pouvoir d'achat de 4%. Cent euros collectés sur Yeeld se transformeront en 104 euros sur Amazon ».

    Nagid Beydoun.

     

     

     

     

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