Livret A préféré en tête de position

    Les trois années de gel de son taux de rémunération n’a pas eu raison de l’appétence des épargnants pour le livret A, qui attire principalement par la garantie de son capital. Car il est vrai qu’en mettant de côté son pécule, un épargnant s’attend à ce que celle-ci fructifie. Mais il s’avère que les Français économisent avant tout par précaution et ce placement se révèle être une valeur sure pour eux.

    Le principal objectif de livret A est de protéger l’épargne des Français contre l’éventuelle remontée de l’inflation. Et il en était toujours ainsi jusqu’au jour où l’État a décidé de modifier la formule déployée pour le calcul du rendement de ce placement réglementé. Qui plus est a vu son taux fixé à un niveau historiquement bas depuis août 2015 malgré que celui-ci soit révisable tous les semestres suivant les contextes économiques.

    Toujours est-il que ce produit n’en est pas moins attrayant. Le fait est que s’il fait perdre de l’argent aux épargnants compte tenu de l’inflation qui a repris l’année dernière, il présente quand même plus d’un tour dans son sac, ne serait-ce que de citer sa liquidité et sa sécurité.

    Une épargne de référence

    Le livret préféré des Français n’a pas encore fini de parler de lui en attirant toujours des milliards d’euros. Plus précisément, les versements enregistrés en 2018 ont été quasi similaires aux dépôts de l’année précédente, avec un peu plus de 10 milliards d’euros. Par ailleurs, l’encours réalisé durant la période a atteint un nouveau record historique, à raison de 283,8 milliards.

    À savoir, 50% des fonds déposés dans ce placement bicentenaire sont représentés par un dixième du nombre total de livrets A ouverts qui sont qualifiés comme étant les plus nourris d’entre eux. Selon les précisions de l’Observatoire de l’épargne réglementée, cette épargne réglementée comptait 55 millions en 2017, et quatre Français sur cinq en disposent.

    Cet exploit, il le doit à ses atouts, comme la sécurité, la stabilité, la disponibilité de l’argent ainsi que son exonération à l’impôt. Ces privilèges le propulsent en haut des classements malgré sa rémunération qui laisse quelque peu à désirer face à celle de ses cousins, entre autres le PEL (plan d’épargne logement), le LEP (livret d’épargne populaire) et l’assurance-vie.

    Un rendement réel négatif en trois années consécutives

    L’engouement des épargnants pour le livret A semble quelque peu contradictoire aux contextes actuels dans lesquels il évolue. En effet, le but initial de ce produit d’épargne est de protéger le capital investi de l’inflation. Or, durant trois années d’affilée, son rendement se situe au-dessous de la hausse des prix à la consommation.

    En effet, son taux d’intérêt a été gelé par le gouvernement à 0,75% depuis août 2015 si bien qu’après considération de l’inflation, il se retrouvait à 0,84% en 2018. Et si l’évolution est au rendez-vous, à raison d’un repli des tarifs à 1,3% cette année, le niveau du rendement réel est toujours négatif (à -0,54%). Pour rappel, il l’était déjà en 2017 (-0,25%).

    Ce qui veut dire que le livret préféré des Français laisse le capital de ses détenteurs s’éroder depuis trois ans. Une expérience que leurs aînés n’ont pas vécue, car à en croire le site de Boursier, un pareil incident ne s’est pas produit en 35 années. Encore faut-il s’y résigner puisque le gel de taux persistera jusqu’en 2021.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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