La politique des taux bas instaurée en vue de soutenir l’économie a eu raison des rendements des placements financiers. L’épargne réglementée est essentiellement touchée, notamment le livret A et le LDDS (livret de développement durable et solidaire) qui ne rapportent que 0,75% en dépit d’une inflation à la hausse. La recherche d’une meilleure alternative est alors de mise.
À 0,75%, le rendement du livret A n’arrive pas à couvrir la remontée des prix à la consommation malgré le rôle qu’on a attribué à cette solution d’épargne. Il n’empêche que parmi les placements sécurisés et liquides, ce produit rapporte bien davantage.
Toujours est-il que pour faire fructifier son argent, l’épargnant se doit de choisir un support plus rentable. Et étant donné le penchant des Français pour les actes précautionneux, les contrats en euros en assurance-vie, rémunérés en moyenne à 1,32% (net des prélèvements sociaux) avec une possibilité de trouver mieux, pourraient gagner leur attention.
Reste tout de même à préciser qu’il s’agit d’un investissement à moyen terme, ce qui veut dire que l’argent ne sera pas immédiatement disponible en cas de besoin.
Un meilleur rendement que celui des livrets bancaires
Il n’est plus à redire que les Français sont friands de garanties. La sécurité de leur capital est, de ce fait, très importante lorsqu’ils choisissent le placement qui leur correspond. La disponibilité des fonds vient ensuite, car la majorité d’entre eux économisent par précaution, pour se prémunir des éventuelles dépenses imprévues, par exemple, ou pour réaliser certains projets.
Le livret A et le LDDS répondent exactement à leurs besoins bien qu’ils soient quelque peu lésés par leur rémunération qui était restée à 0,75% depuis quelques années. En effet, leur exonération totale de taxes n’empêche pas leur rendement réel de s’établir au-dessous de zéro.
Quoiqu’à tout bien réfléchi, ces épargnes réglementées rapportent bien plus que les livrets ordinaires fiscalisés. À titre d’indication, ceux d’Orange Bank, de PSA Banque et de RCI Bank, qui sont les plus rentables offrent 0,70% net d’intérêts.
L’assurance-vie en euros en plan B
Pour s’attendre à une valorisation du capital, l’épargnant doit placer une partie de ses fonds dans un support plus rentable. Selon les conseils de Mylène Guers qui travaille chez Quintésens en qualité de responsable du développement du marché Épargne financière :
« Il ne faut laisser sur son livret A que le strict minimum pour faire face à des imprévus, soit l’équivalent de six à huit mois de revenus, et basculer son excédent de trésorerie sur des produits plus rémunérateurs ».
Mylène Guers.
Les fonds en euros apparaissent comme la meilleure alternative étant donné que leur rendement moyen s’élève à 1,60% d’après les rapports des compagnies pour le compte de 2018. Certes, il a légèrement diminué en comparaison de celui de l’année précédente (à 1,80%), mais ces placements sécurisés peuvent quand même se targuer d’une rémunération nette de 1,32%. D’après Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de GVfM (Good Value for Money) :
« Le rendement devrait encore baisser en 2019, mais dans une moindre mesure, pour se situer entre 1,50 % et 1,60 %. Le rendement réel, tenant compte de l’inflation et des prélèvements sociaux de 17,2 %, devrait donc rester négatif, ce qui n’est pas choquant pour un placement sécurisé ».
Cyrille Chartier-Kastler
Certains assureurs peuvent même aller bien au-delà de ce seuil, entre autres Gaipare (2,50 %) et MIF (2,35 %). Et les contrats en ligne présentent plus d’atouts grâce à leur souplesse et à leur réactivité au moment des rachats. Sans oublier le fait qu’ils ne facturent aucuns frais de dépôts.