Une tirelire avec des billets d'euros

    L’aversion au risque est un comportement typique des épargnants français. En effet, la grande majorité de la population ne souhaitent pas investir en actions. Inversement, l’épargne réglementée reste un placement privilégié par les Français. Les contrats d’assurance-vie en euros les intéressent de plus en plus, alors que le rendement garanti est en chute libre depuis de nombreuses années. Une étude publiée par le groupe ING atteste également que l’épargne financière est délaissée au profit de l’immobilier et des produits d’épargne sécurisés.

    ING, la deuxième banque d’épargne au monde, révèle que le patrimoine des ménages français est dominé par les produits d’épargne les moins risqués. Il s’agit notamment des livrets d’épargne et des fonds à capital garanti de l’assurance-vie.

    Le patrimoine financier augmente de 8,5% en un an, mais ne parvient toujours pas à surpasser les actifs et les passifs non financiers. En tout cas, il est fortement marqué par une disparité de revenus et une faible confiance dans l’épargne financière.

    Parmi les investissements de choix figurent les placements immobiliers. Ils connaissent une hausse de 17% depuis 2009. Quelles solutions le gouvernement met-il en place pour influencer les ménages dans leur stratégie d’épargne ?

    La réticence des épargnants français face aux risques s’estompe-t-elle avec le temps ?

    178 200 euros. Tel est le montant du patrimoine financier brut par ménage. Il atteint une somme de 124 600 euros, en considérant uniquement les actifs. Ce chiffre est supérieur à celui de la population allemande, à hauteur de 15%.

    Toutefois, les Français affichent une très grande aversion au risque lorsqu’il s’agit d’épargner. D’ailleurs, huit français sur dix ne sont pas prêts à tenter les placements en actions. Pourquoi les ménages ne se tournent-ils pas vers des produits plus risqués, afin d’en tirer plus de bénéfices ?

    Un changement dans les habitudes des Français

    Malgré l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat lié aux augmentations d’impôt, le livret épargne reste d’actualité. Par exemple, la collecte du Livret A en 2018 s’élève à 9,11 milliards d’euros. L’année passée, le constat a été à peu près similaire sur la même période. À cela s’ajoute un taux gelé à 0,75%, et ce, jusqu’en janvier 2020.

    Par ailleurs, nombreux sont les ménages dont le patrimoine est axé sur l’assurance-vie et les dépôts, le premier étant le placement préféré des Français. Pourtant le rendement des fonds euros garantis ne cesse de baisser au fil des années. Le taux moyen est de 1,83% en 2017, contre 3,90% en 2008.

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’encours des contrats d’assurance-vie est en nette augmentation avec une hausse annuelle de 3%. Il en résulte que le montant s’accroît à hauteur de 1 701 milliards d’euros.

    Le gouvernement veut réorienter l’épargne

    D’après une étude menée par le cabinet Xerfi, les Français consomment davantage et épargnent un peu moins. La consommation progresse en effet de 14% depuis 2009, alors que l’épargne financière diminue de 27,2%. En raison de la baisse progressive des taux d’intérêt des crédits immobiliers, la tendance est à la pierre. En effet, l’immobilier constitue 29% de l’actif brut des ménages.

    Afin d’inciter les ménages à adopter une culture des risques tout en améliorant leur rendement, les assureurs ont trouvé une solution. Ils introduisent des conditions d’investissement sur les fonds euros. Il s’agit essentiellement de placer une certaine somme sur l’assurance-vie en unités de compte.

    Cette démarche s’inscrit dans l’éventuelle application de la loi Pacte. Le but est de réorienter l’épargne vers les actions et l'assurance vie en unités de compte.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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