Les banques qui ont un lien social, économique et solidaire dans leurs missions assurent le paiement des investissements responsables. Ces établissements éthiques sont alors dédiés aux financements de projets dont l’objectif est de sauvegarder la planète et de rétablir l’équité sociale. Quoique peu nombreux, ce type d’institution financière qui œuvre pour le bien commun commence à se développer dans le secteur bancaire.
Dans le cadre de l’épargne, les banques éthiques permettent aux investisseurs de faire fructifier leurs fonds. En dépit d’un faible taux d’intérêt de 0,1 %, la rentabilité des placements reste acquise.
Compte tenu de la responsabilité sociétale des entreprises liée au développement durable, leurs employés ont l’avantage d’orienter leur économie salariale à un produit financier solidaire. Ces derniers profiteront ainsi d’un placement rémunérateur et responsable.
D’autre part, pour le respect de la loi Pacte, mise en vigueur depuis le 1er octobre dernier, le gouvernement va imposer aux agents financiers de diriger les offres vers des investissements en contrat vie. Une mesure qui sera appliquée à compter de l’année 2022.
Une campagne de sensibilisation à l’épargne solidaire
Les valeurs prônées par les banques éthiques sont nettement différentes de celles des établissements traditionnels. Pour preuve, elles n’autorisent pas d’investissement spéculatif dans leurs activités. En revanche, les fonds qui y sont placés sont orientés vers des projets sociétaux et environnementaux.
Dans l’Hexagone, ce type d’enseigne n’autorise pas l’ouverture d’un compte à vue, même en contrepartie d’un placement d’argent. Elles ne délivrent pas non plus de carte bancaire alors que celle-ci permet d’effectuer un suivi régulier de ses transactions.
Ainsi, pour dynamiser la consommation durable, l’association Finansol a organisé la Semaine de la finance solidaire. Cet évènement, qui s’est tenu du 5 au 12 novembre 2018, favorise la sauvegarde de la planète et tend également à rappeler l’importance de ce type d’épargne. C’était l’occasion pour l’organisme de démontrer qu’il ne s’agit pas d’un investissement à perte, mais il en découle plusieurs solutions en vue de mettre sur pieds des programmes environnementaux et sociaux.
C’est dans cette optique, et surtout afin d’asseoir sa notoriété dans le monde de la banque que la NEF, un établissement français fort de trois décennies d’expériences dans le domaine, promeut actuellement l’épargne solidaire, par le biais d’une importante campagne de communication. Son objectif étant de pousser une dizaine de milliers d’individus à y verser 10 euros au minimum en décembre prochain.
Les banques éthiques sauvent les emplois locaux
La collecte de 11,5 milliards d’euros enregistrée en 2017 pour l’épargne solidaire est une preuve irréfutable qu’elle commence à prendre place dans le milieu bancaire. Cette somme a permis de contribuer au développement de 1 300 entreprises et communautés qui développent l’emploi local, l’habitation et l’environnement. Ce qui a conduit à la préservation de quelque 40 000 postes en France.
L’évolution annuelle de 18 % ne suffit pas toutefois, car l’épargne solidaire n’attire encore aujourd’hui que peu de souscripteurs. Sur la totalité des épargnes existantes, elle ne représente que 0,23 % du marché.
Or, il faut savoir que ces établissements présentent un avantage particulier dans la mesure où ils offrent à leur clientèle l’occasion de devenir sociétaire. Cette dernière a alors la possibilité d’être à la fois client et propriétaire d’une partie de la banque.
Ce levier pour la protection de l’environnement est également satisfaisant pour les clients écologiques qui, en plus d’utiliser de l’énergie verte, choisissent d’acheter en local. D’ailleurs, ils sont moins intéressés par les placements spéculatifs, et à la place, ils mettent leurs livrets d’épargne au profit des entreprises qui sauvent la planète.