En France, les enfants de 8 à 15 ans perçoivent près de 7 euros par semaine en guise d’argent de poche contre un montant nettement plus élevé dans les autres pays européens. Cette situation relève plus d’une adaptation à une nouvelle culture que de l’avarice des parents. Une somme que les jeunes préfèrent apparemment dépenser.
Si l’argent de poche perçu par les enfants européens avoisine, en moyenne, les 11 à 15 euros par semaine, le quota semble nettement moins élevé en France. Un montant qui devient presque insignifiant comparé à ce que donnent les aînés dans d’autres pays à l’échelle mondiale.
Plusieurs facteurs expliquent ce fait, mais c’est la nouvelle tendance observée auprès de ces jeunes gens qui en est la principale cause. Ces derniers préfèrent en effet percevoir ces allocations en une seule fois. Leur objectif est de toucher un maximum de sous dans le but de pouvoir les dépenser à leur guise ou d’en faire des économies. À l’évidence, ces adolescents sont plus dépensiers que prévoyants.
Les allocations sont moins élevées dans l’Hexagone
L’argent de poche est aujourd’hui un moyen pour les parents d’initier leurs enfants à la gestion budgétaire. Les sommes octroyées servent surtout à couvrir certaines petites dépenses liées à la vie sociale des jeunes gens. La moyenne s’établit entre une dizaine et une quinzaine d’euros par semaine en Europe.
Dans les détails, les enfants britanniques touchent en moyenne 14,57 euros contre 11,90 euros en Italie et 11,42 en Espagne. Les allocations à niveau les plus bas sont attribuées à la descendance française. Et pour cause, cette dernière ne perçoit que 7,83 euros d’après le constat de GfK. À noter que les autres parents, au niveau mondial, se montrent moins avares : la moyenne s’élève à 15,79 euros au Singapour et à 19,53 euros à Hongkong.
Les facteurs qui expliquent la situation ne sont aucunement d’origine financière. La motivation des parents tire sa source d’une nouvelle tendance auprès des ados. Celle-ci consiste à cumuler les montants et à les verser en une seule fois lors de certaines occasions spécifiques (Anniversaire ou Noël). Selon l’enquête GfK, un enfant de 8 à 11 ans sur trois et deux sur trois des âgés de 14 à 15 ans déclarent préférer cette méthode.
L’épargne n’intéresse qu’une minorité
Le message que s’attachent les parents à transmettre par le biais de ces allocations semble être bien passé au niveau des bénéficiaires. Une bonne partie de cette masse se dise, en effet, favorable à la prévoyance. Selon l’investigation de Junior City, huit enfants âgés de 4 à 14 ans sur dix détiennent un livret d’épargne. Leur enveloppe intègre en moyenne une collecte de 1 400 euros. L’encours s’établit dans la totalité à 11 milliards d’euros.
Cependant, la majorité montre une certaine tendance à dépenser. En se basant sur le constat de GfK, 57% des petits veulent investir leur fortune en friandises, 48% souhaitent patienter le temps d’avoir assez de liquidités pour faire une grosse emplette et 41% uniquement s’avèrent en faveur de l’épargne.
D’autant plus que la situation est de plus en plus préoccupante avec l’âge. Junior city précise :
Plus les enfants vieillissent, plus ils perçoivent d'argent et plus ils sont impatients de le dépenser.
Junior City