L’inflation impacte durement sur les revenus des Français, friands des placements à moindre risque. L’assurance-vie traditionnelle et les livrets d’épargne défiscalisés sont les plus concernés, pour une perte estimée à plusieurs milliards d’euros sur un an. L’investissement en Bourse devient une solution efficace pour combler les rendements érodés par la hausse des prix.
2,3% sur un an, tel est la perspective de la hausse des prix établie en août dernier. Un coup dur pour les placements non risqués, tels que les contrats vie en euros et le livret d’épargne A qui voient leur performance s’amenuiser notablement. D’après les estimations du magazine mensuel, Le Revenu, expert en conseils d’investissement, l’inflation fera perdre quelque 20 milliards d’euros en termes de pouvoir d’achat.
Ce qui poussera les épargnants français à se tourner vers des placements plus risqués, qui sont à l’abri de cet accroissement excessif, notamment les actions, l’or et l’immobilier. Il ne s’agit pas pour autant de délaisser ses supports habituels mais de les compléter.
Investir en Bourse pour se préserver contre l’inflation
L’inflation à 2,3% sur douze mois, d’après les estimations des économistes français au mois d’août est, sans conteste, une bien mauvaise nouvelle pour les épargnants surtout pour ceux qui favorisent les placements sans risques. En effet, la rentabilité de ces derniers s’en trouve négative. La hausse des prix grignotera alors le capital placé dans ces supports, notamment comme le cas du Livret A dont la rémunération annuelle est figée à 0,75%.
L’immobilier, l’or et les actions, sur quoi cette augmentation n’a aucune emprise, seront amenés à être privilégiés au détriment des livrets réglementés et des contrats vie traditionnels (les fonds en euros). Cependant, il ne faut pas oublier que ces derniers présentent toujours des atouts considérables pouvant aller au-delà de leur rendement moins performant.
Leurs avantages fiscaux, par exemple, étant donné que le Livret d’épargne A bénéficie d’une exonération totale (impôts et contributions sociales). Sans parler des garanties sur le capital qu’ils encourent.
Ce qu’il faut faire, c’est de restreindre le montant de ses fonds placés dans ses épargnes défiscalisées et de choisir des produits structurés en termes d’assurance-vie. Pour cette deuxième option, la Bourse est un choix pour le moins performant du fait que l’investissement a toujours été à l’abri de l’inflation depuis les cinq dernières décennies.
À titre d’indication, les investisseurs âgés de plus de 40 ans, qui n’ont plus de mensualités à payer pour leur logement, peuvent répartir leur dépôt à 80% en fonds en euros et à 20% en actions (ou en 70/30 ou en 60/40 pour les profils dynamiques).
Toujours est-il que la diversification des supports doit recourir l’aide d’un conseiller financier.
Une perte de près de 20 milliards en 2018
Le retour de l’inflation impactera incontestablement sur la performance des placements, surtout celle des supports à moindres risques. Le Revenu a même estimé une perte de 19,2 milliards sur les épargnes des Français, occasionnée par la hausse des prix au cours de cette année.
Concrètement, la rémunération réelle du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) s’établit à -1,55%, si l’on tient compte de leur rendement de 0,75% et de l’inflation à 2,3%. La perte de pouvoir d’achat est, de ce fait, de 6,2 milliards étant donné que leur encours s’élève à 400 milliards d’euros (1,55% x 400 milliards d’euros).
La situation n’est pas plus fameuse pour l’assurance-vie en euros. Les estimations sur sa rentabilité nette de prélèvements sociaux est de 1,3%. Ce qui ramène à un déficit de 1% par an, d’où 13 milliards d’euros de perte annuelle (1 300 milliards d’euros d’encours x 1%).