Les critiques pleuvent sur Angela Merkel depuis l'annonce de l'accord de coalition. Tout ce qui touche à Angela Merkel est étonnant. 12 ans qu'elle est au pouvoir. 12 ans pendant lesquels elle a joui d'une popularité élevée qu'ont enviée tous nos présidents successifs. 12 ans qui ont mené à des résultats époustouflants. Économiques et sociaux
>Un bilan économique époustouflant
Tout le monde s'accorde à dire que la situation économique allemande n'est pas bonne, mais qu'elle est euphorique. Tous les clignotants sont au vert vif et toutes les planètes sont alignées. Mais seulement voilà, quoi que fasse Angela Merkel, elle est critiquée, surtout en France où on ne lui accorde même pas le crédit du succès économique, et dans la presse internationale et plus récemment allemande.
Une grande manoeuvre politique
On lui reproche tout de même d'avoir trahi son propre parti uniquement pour se maintenir au pouvoir. Je sais que quand il s'agit d'Angela Merkel, je ne suis plus tout à fait objectif mais je ne pense pas que se maintenir au pouvoir pour se maintenir au pouvoir était son sujet. Si ça avait été le cas, pensez-vous qu'elle aurait pris le risque politique massif qu'elle a pris en faisant entrer dans le pays plus d'un million d'immigrés? On entend d'ailleurs peu de voix s'élever pour saluer cette initiative spectaculaire dont on peut dire dès aujourd'hui que c'est un succès. Non. Je pense que pour Angela Merkel, l'heure était venue de prendre un virage nettement plus européen et nettement plus social après trois mandats tournés vers l'économie. UN MANDAT EUROPÉEN ET SOCIAL Plus européen et plus social que son propre parti. C'est la force de son calcul. On assiste en Allemagne, comme en France, à une recomposition du paysage politique. Elle a fait voler en éclats avec le programme de cette coalition les barrières traditionnelles entre les partis. Elle est même allée plus loin. Elle a donné l'avantage au SPD non pas parce qu'elle voulait à tout prix se maintenir au pouvoir ou parce qu'elle y était contrainte mais parce que le programme du SPD correspond plus au sens qu'elle veut donner à son nouveau mandat que celui de son parti, la CDU, et évidemment que de la CSU. Elle ne veut plus être la patronne de son parti, elle veut être la patronne d'un centre à la française pour devenir la patronne de l'Europe. Une patronne sociale. Oui. Elle a trahi son parti. Mais pas pour son propre intérêt. Pour celui de l'Allemagne, et pour celui de l'Europe.
le budget trump
On connaît les contours du projet de budget 2019. Trump veut mettre en application sa promesse d'investissements massifs dans les infrastructures. Il a réduit certes ses ambitions. L'État n'investira que 200 milliards de dollars sur 10 ans, ce sont les États et les acteurs privés qui devront compléter pour atteindre l'objectif affiché de 1500 milliards de dollars. Tout cela au détriment du déficit public qui va exploser à 1000 milliards de dollars. Tout cela va être discuté au Congrès et on peut s'attendre à des débats enflammés.
le consensus à nouveau optimiste
Les marchés ont rebondi. Après avoir connu leur plus mauvaise semaine en 2 ans. Une remontée de plus de 1%. Et il a suffi que cela remonte pour que le consensus redevienne haussier. Nous restons encore prudents et attendons notamment les chiffres de l'inflation américaine demain.
le gag du jour
La campagne pour les élections présidentielles en Russie a commencé. 5 candidats ont été "autorisés" à se présenter contre Poutine. Pour le folklore. Ils sont crédités de scores ridicules alors que les sondages donnent à Poutine un score de 65 à 70%. De plus en plus de pays ont adopté la "démocrature" et ce n'est guère rassurant.
le pitch du jour
Les Brioches Pasquier ne veulent pas que les start-ups utilisent le nom de sa brioche fourrée au chocolat. Ce n'est pas une blague. Le groupe attaque toutes les start-ups qui utilisent le mot pitch dans un de leurs produits ou dans une marque (Fig Eco).
votre argent du jour
Les apparences sont parfois trompeuses. Il y a quelques jours, on apprenait la baisse des rendements des SCPI en 2017 : le taux de distribution sur valeur de marché en 2017 aura été en moyenne de 4,43% (avant fiscalité), par rapport à 4,64% l'année précédente. Mais en regardant de plus près l'étude complète menée par l'ASPIM et l'IEIF, on voit que cette baisse s'explique en grande partie... par la hausse de 1.79% du prix moyen de la part de SCPI en 2017. C'est mécanique : si la distribution reste stable mais que le prix augmente, alors le taux de distribution diminue. Si on cumule le taux de 4.43% et la hausse de la part de 1.79%, on obtient une performance annuelle de 6.3% (avant fiscalité) en moyenne pour la SCPI. Découvrez notre bilan 2017 des SCPI .
la vraie et seule news du jour
Laura et David ont été déshérités par leur père. C'est la guerre avec Laeticia. C'est fou non ? On en a pour 10 ans avec cette affaire.
du côté des marchés
La Bourse de New York enchaîne une deuxième séance de hausse. Le Dow Jones gagne 1,70%, le S&P progresse de 1.40% tandis que le Nasdaq s'apprécie de 1,56%. Le Nikkei qui était portes closes hier, pique du nez en fin de séance et cède pour sa reprise 0,65%. L'euro reprend des couleurs et gagne près de 1% sur les 1,23 dollar.
on s'en fout?
Le patron de Solvay, Jean Pierre Clamadieu va prendre la présidence d'Engie; l'ex-secrétaire d'État au Numérique Axelle Lemaire rejoint le cabinet de conseil Roland Berger; Hulot va porter plainte contre "Ebdo", belle campagne de promo de lancement pour ce nouveau magazine; Tariq Ramadan est toujours en détention; 11 sans-abri sont morts à Paris depuis le 1er janvier; Martin Fourcade s'est relevé et a obtenu une médaille d'or, chapeau; Michel Drucker déclare: "c'est peut-être le moment d'arrêter", on n'osait pas lui dire; Année record pour le champagne, dixit Bernard Arnault: "le champagne sera là dans 100 ans, Facebook je ne sais pas".