Recevoir un héritage, c’est l’occasion de donner un nouvel élan à ses projets de vie comme à sa situation financière. L’enjeu ? Ne pas laisser dormir ce capital ou prendre des décisions précipitées. Avant tout, il convient de bien cerner ses objectifs, ses besoins et ses contraintes afin de bâtir une stratégie efficace pour le faire fructifier.
Héritage : quelle est la feuille de route pour bien investir ?
Ne sautez pas les étapes essentielles pour bien investir votre héritage. Il n’existe pas de voie unique ou standardisée, car chaque situation est différente et dépend du montant à investir, de votre tolérance au risque et de vos objectifs personnels. Par ailleurs, réussir à placer son héritage efficacement demande de rester informé des évolutions macro-économiques et des tendances du marché.
Étape 1 : Faire le point sur la nature de l’héritage et ses objectifs personnels
Pour investir judicieusement un héritage, il est essentiel d’analyser d’abord en détail la nature des actifs reçus : liquidités, biens immobiliers, titres ou autres éléments du patrimoine. Il convient ensuite de préciser vos objectifs patrimoniaux, en les rattachant à vos projets de vie : constituer une réserve de sécurité, planifier une acquisition immobilière, organiser la transmission de votre patrimoine ou préparer la retraite. Cette réflexion doit s’accompagner de l’évaluation de votre tolérance au risque et de la définition d’un horizon d’investissement. Ces deux paramètres sont déterminants pour sélectionner les placements les plus adaptés à votre situation et à vos ambitions.
Étape 2 : Prendre en compte le contexte économique et fiscal actuel
Investir intelligemment, c’est aussi rester à jour sur les grandes tendances macro-économiques et les évolutions fiscales. Ces données influencent l’efficacité et la pertinence des placements selon le moment. Ainsi, connaître précisément les dispositifs fiscaux liés à la succession, aux donations ou aux différents comptes d’épargne permettra d’optimiser la fiscalité de votre patrimoine.
Étape 3 : Se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine
Les marchés financiers sont un vrai casse-tête entre leur complexité, les règles fiscales qui changent tout le temps, et la multitude de placements possibles. Pour s'y retrouver et bien placer votre héritage, l'aide d'un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) est un atout majeur !
Ce professionnel va d'abord dresser un bilan complet de votre situation (famille, fiscalité, finances). Ensuite, il vous orientera vers une stratégie sur mesure, avant de vous conseiller des produits adaptés à votre profil : assurance-vie, SCPI, PEA, plan d'épargne retraite... Il saura aussi optimiser votre fiscalité, notamment pour la transmission de votre patrimoine.
Mais ce n'est pas tout ! Vous faites appel à votre conseiller quand nécessaire pour ajuster votre stratégie en fonction de vos projets, pour que la gestion de votre héritage reste toujours efficace et cohérente.
Il est également très facile de souscrire un contrat en ligne, directement depuis chez vous ! Par exemple, vous pouvez ouvrir une assurance-vie chez Meilleurtaux Placement en toute simplicité.
Étape 4 : Construire une allocation adaptée à votre situation et à vos projets
Avec l’aide du conseiller, l’objectif est de bâtir une répartition équilibrée des actifs entre sécurité, liquidité et performance. Cette allocation reflétera vos besoins immédiats et futurs, en tenant compte de la durée d’investissement souhaitée et du niveau de risque accepté. Il s’agira, par exemple, de combiner livrets sécurisés, assurance-vie multi-supports, investissements immobiliers indirects (SCPI) et placements en actions via des enveloppes fiscales avantageuses.
Étape 5 : Suivre, ajuster… ou déléguer
Un suivi régulier de votre portefeuille s’impose pour préserver l’équilibre entre risque et performance, ajuster votre stratégie selon les évolutions de votre vie, les fluctuations de marché et les changements législatifs. Toutefois, il existe une alternative : la gestion pilotée. En optant pour ce mode de gestion, vous déléguez entièrement cette responsabilité à des experts qui prennent en charge les arbitrages à effectuer, selon votre profil de risque (prudent, équilibré, dynamique et audacieux) et le contexte économique. Vous n’avez donc plus à assurer ce suivi vous-même : tout est confié à des professionnels qui pilotent et ajustent régulièrement la stratégie pour vous.
Où placer un héritage : le cas de Mathieu
Mathieu, jeune cadre, vient de recevoir 200 000 euros d’héritage net d’impôts. Loin de lui l’idée de dilapider cet héritage et plutôt averti financièrement, il souhaite optimiser ce capital sans le placer aveuglément. Avec l’aide de son conseiller, il va déployer une stratégie bien construite tenant compte de ses objectifs et de son profil.
1. Des placements sécurisés pour l’épargne de précaution
Il réserve d'abord une petite partie de son héritage sur des supports sécurisés pour constituer une épargne de précaution. Il utilise par exemple le Livret A, qui, malgré un rendement en baisse (1,7% au 1er août), reste liquide, sûr et sans fiscalité, idéal pour une réserve disponible à court terme. Il peut aussi opter pour un fonds euros à taux boosté via une assurance-vie, pour une épargne immédiatement disponible avec un rendement plus attractif.
Cette étape est primordiale pour répondre aux besoins imprévus ou à des projets à court terme.
2. La Bourse pour dynamiser son épargne
Après avoir sécurisé une partie son épargne en fonds en euros, il place une autre partie en Bourse, un investissement plus risqué mais potentiellement plus rémunérateur. Pour ce faire, deux enveloppes d’épargne sont à plébisciter :
- Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) pour investir en actions européennes et bénéficier après 5 ans d’une fiscalité avantageuse sur les plus-values.
- L’assurance-vie qui offre la possibilité d’investir en Bourse via les unités de compte et qui reste l’enveloppe de référence pour préparer une transmission ou de futurs projets tout en adaptant la gestion au fil du temps.
- Le Compte-Titres Ordinaire (CTO), qui lui offre une liberté totale d’investissement sur tous les marchés et actifs, sans plafond ni restriction géographique. Le CTO se distingue ainsi par sa grande souplesse, même si sa fiscalité diffère de celle du PEA ou de l’assurance-vie.
Ainsi, PEA, assurance-vie et CTO répondent à des objectifs distincts mais complémentaires : Mathieu peut choisir de les combiner pour optimiser la diversification et la performance de son portefeuille, tout en adaptant sa stratégie d’investissement à ses ambitions patrimoniales et à son horizon de placement.
Investir en unités de compte présente un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
3. L’immobilier pour diversifier
Mathieu peut utiliser une partie de son héritage pour un apport destiné à un projet immobilier, facilitant ainsi l’accès au crédit et la négociation de bonnes conditions. Il construit ainsi un patrimoine tangible, qui peut prendre de la valeur avec le temps et offrir des revenus complémentaires. Cette solution nécessite toutefois de s’impliquer dans la gestion du bien et d’en assumer les contraintes (gérer l’administratif, les travaux, de potentiels impayés et la recherche de locataires).
Pour Mathieu, investir en SCPI représente une solution plus pratique et diversifiée. Ces sociétés gèrent un large parc immobilier, composé de plusieurs biens situés dans différentes zones géographiques. En achetant des parts, Mathieu investit donc indirectement dans plusieurs biens avec plusieurs locataires, ce qui réduit les risques liés à la vacance locative ou aux impayés. Le ticket d’entrée est faible comparé à l’achat en direct, et il peut choisir d’investir en pleine propriété ou en nue-propriété selon sa stratégie patrimoniale. Pour Mathieu, qui bénéficie déjà d’un bon revenu, investir en nue-propriété est une option intéressante. Il achète le bien à prix réduit, sans percevoir de loyers pendant la durée du démembrement. À la fin de la période de démembrement, il récupérera la pleine propriété et pourra percevoir des revenus locatifs, ce qui complétera ses revenus. Cette stratégie permet de constituer un patrimoine immobilier à moindre coût, sans les contraintes de gestion locative, tout en préparant l’avenir.
Communication à caractère promotionnel
Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
La baisse de la valeur du placement. Le capital investi n'est pas garanti. Sa valeur évolue dans le temps, en relation étroite avec l'état de la conjoncture de l'immobilier. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse.
La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d'occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l'effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille.
La liquidité. L'immobilier n'étant pas un produit coté, il présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l'évolution du marché de l'immobilier.