Après trois années marquées par des crises économiques et environnementales, la France se trouve à un moment charnière. Le gouvernement cherche à contenir les dépenses publiques tout en accélérant la transition énergétique et la reprise industrielle. Cette vision ambitieuse prend forme dans un projet de loi sur l’industrie verte récemment adopté par les deux chambres parlementaires. Au cœur de ce défi réside la nécessité de trouver des sources de financement pour ces projets de grande envergure.
Livret Jeune : un atout pour la transition écologique et industrielle
Le projet de loi sur l’industrie verte se penche sur le financement de la transition énergétique et industrielle.
Il prévoit plusieurs mesures visant à réorienter l’épargne des ménages français vers des investissements durables.
Parmi les pistes envisagées figure le renforcement des fonds « solidaires » et du capital-investissement (private equity) dans les contrats d’assurance vie .
ImportantDe plus, il introduit un « Plan d’épargne avenir climat » destiné aux jeunes, encourageant ainsi la nouvelle génération à investir dans des projets respectueux de l’environnement.
Ces propositions ont été favorablement accueillies par David Charlet, président de l’Association nationale des conseillers financiers (Anacofi).
Il souligne que
L’obligation d’imposer des investissements verts n’a pas été retenue, respectant ainsi le droit européen qui protège la liberté de choix de l’épargnant.
David Charlet
Cette approche permet de concilier la liberté d’investissement avec la promotion des investissements durables.
Le Livret A demeure une solution d’épargne populaire auprès des Français. Son taux d’intérêt concurrentiel et l’absence d’imposition sur les intérêts en font un outil efficace pour préserver son capital, tout en contribuant à la stabilité financière nationale.
Vers une épargne responsable
Il est essentiel de comprendre le contexte européen, où l’Union européenne encourage les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour stimuler la reprise économique.
ImportantLa législation européenne exige désormais que les professionnels de la finance recueillent les préférences ESG de leurs clients et les intègrent dans leurs recommandations d’investissement.
Le développement de l’industrie verte nécessite des investissements à long terme, ce qui signifie que les épargnants doivent soit accepter un niveau de risque plus élevé, soit placer leur épargne dans des véhicules conçus pour les investissements à long terme.
C’est là que le nouveau « Plan d’épargne avenir climat » intervient en fléchant l’épargne vers des projets environnementaux tout en offrant des avantages fiscaux.
En outre, l’Anacofi propose une réforme des droits de succession pour financer la transition écologique . L’idée est d’alléger la fiscalité des donations intergénérationnelles en conditionnant un avantage fiscal à un investissement ESG. Cette approche encouragerait les transmissions de patrimoine vers des investissements durables, capitalisant sur la forte solidarité financière familiale en Europe.
- La France aborde une période cruciale avec un projet de loi sur l’industrie verte pour financer la transition énergétique.
- Ce texte vise à réorienter l’épargne vers des investissements durables, notamment via le Livret Jeune, tout en respectant la liberté de choix de l’épargnant.
- Les critères ESG européens encouragent également cette évolution, tandis que l’Anacofi propose des réformes fiscales pour soutenir les investissements responsables.