D’après les nouvelles annoncées par la Caisse des Dépôts, 2017 serait une année exceptionnelle pour le Livret d’épargne A. À ce qu’il parait, les rendements de ce type de placement ont atteint un niveau particulièrement élevé. Il s’agit d’une performance jamais atteinte depuis 2013 en affichant des profits surpassant 10 milliards d’euros.
Il suffit de regarder les chiffres publiés récemment par la Caisse des Dépôts pour dire que l’investissement dans le livret A a été fructueux en 2017. En se référent au plafond du placement relevé durant les trois dernières années, il s’agirait même d’un record.
En effet, sur les 19 milliards d’euros recensés par le gouvernement français, ce livret réglementé a réuni à lui seul 12,4 milliards d’euros. Et ce, malgré la décollecte de 360 millions d’euros enregistrée en décembre ainsi qu’à un taux fixé à 0,75 %. Le reste revient au LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) qui a amassé près de 7 milliards d’euros.
Pourquoi un résultat aussi positif ?
Si l’exécutif a pu établir un résultat aussi positif en 2017 sur le Livret d’épargne A, c’est grâce aux incertitudes causées par l’élection présidentielle. Celle qui a poussé les Français à opter pour l’épargne de précaution.
Ainsi, les épargnants ont misé à la fois sur le LDDS (encours à 104 milliards d’euros) et le Livret A (encours à 272 milliards d’euros). Des placements favorables à la situation de l’époque.
D’autre part, ces deux placements figurent parmi les investissements préférés des habitants de l’Hexagone. Ils viennent après les épargnes sur les comptes courants et l’assurance-vie qui affiche un encours de près de 1 680 milliards d’euros.
Qu’en saura-t-il du rendement du Livret A en 2018 ?
En 2018, le Livret d’épargne A risque de rester au point mort avec la décision du gouvernement qui fixe son taux de placement à 0,75 %. D’après Édouard Philippe, le Premier ministre, cette résolution est conçue pour garantir une stabilité fiscale sur une période de deux ans. Son but est aussi de diriger les épargnants à investir en entreprises.
Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Épargne ne voit pas les choses de cette manière. Il souligne même que :
Le Livret A a pâti des annonces du gouvernement.
Philippe Crevel.
Aux yeux de certaines banques, il s’agirait plutôt d’épargne fiscale privilégiant les PEL. Ce qui les pousse à avancer une solution de secours comme le :
Produit long d’épargne réglementé et défiscalisé pour les particuliers.
De son côté, la Banque de France n’est pas tout à fait contre l’idée de créer un produit long, mais au fond, elle est surtout opposée à toute forme de changement fiscal en ce qui concerne le Livret A.