Les différentes dépenses qui affectent les portefeuilles des Français en mois de septembre semblent bloquer leurs épargnes et se reflètent sur les recettes des livrets réglementés. Les investisseurs retirent en effet plus d’argent qu’ils n’en versent durant cette période. Sur les neufs premiers mois de l’année, la collecte cumulée sur ces supports a connu une baisse par rapport aux dépôts collectés en 2017.
Les dépenses des ménages augmentent au mois de septembre. Plusieurs facteurs expliquent peuvent être à l’origine de ce phénomène saisonnière, si l’on ne cite que la rentrée scolaire et certaines fiscalités à s’acquitter durant cette période.
Toujours est-il que la situation impacte de manière considérable sur les épargnes à en croire les chiffres qu’ont affiché les livrets réglementés. Au même mois de cette année, la décollecte sur les livrets A et les LDDS (Livret de développement durable et solidaire) a dépassé les dépôts qui y ont été effectués.
Cependant, l’on peut dire que ce phénomène n’a en rien atténué l’appétence des Français pour ce type de placement. Et ce malgré un taux de rémunération à niveau très bas. Un rendement que le gouvernement envisage d’ailleurs de garder pour les années à venir.
Les Français plus dépensiers en septembre
Étant donné que le neuvième mois de l’année marque le début de l’année scolaire en France, il implique certaines dépenses pour les épargnants. Les investissements deviennent ainsi moins importants. Et ce sont les retraits qui prennent le dessus.
En septembre 2018, la Caisse de dépôts a recensé des retraits, sur les livrets A, s’élevant à 410 millions d’euros au total. D’autres facteurs peuvent aussi expliquer cette tendance, outre les dépenses pour la rentrée scolaire. Cela concerne notamment certaines charges fiscales souvent encombrantes dont les prévoyants doivent s’acquitter.
La collecte sur ce type de placements est restée négative, à 120 millions d’euros, à l’image des résultats cumulés l’année dernière. Les statistiques sur neuf mois ne sont pas plus performantes. En effet, les investissements ont chuté de 1,12 milliard d’euros par rapport aux chiffres enregistrés en 2017 qui s’élevaient à 12,05 milliards d’euros.
Et malgré un rendement à niveau très bas, le Livret A demeure le produit le plus plébiscité dans la Métropole. Alors que le pouvoir public projette de maintenir le taux de rémunération de ce support servant à financer le logement social à 0,75% jusqu’en 2020.
Plus de retraits que de dépôts sur le LDDS
Du côté du Livret de développement durable et solidaire, les dépenses en septembre ont aussi dépassé les collectes. Les retraits se sont élevés à hauteur de 410 millions d’euros. Ce type de livret d’épargne réglementé servant à financer l'économie sociale et solidaire a cumulé un montant total de 1,80 milliard d’euros dans son enveloppe, contre une somme de 1,94 milliard en 2017.
Après tout, il faut savoir qu’au 30 septembre 2018, les fonds placés sur les deux produits sont estimés à 388,7 milliards d’euros. Un encours, a priori, toujours important, mais qui reflète inéluctablement un faible engouement pour l’épargne. Et pour cause, il a reculé de 13,8 milliards d’euros par rapport à la même période en 2017.