Le CAC 40 a signé son meilleur premier semestre depuis 1998. Les indices américains atteignent également des records.

    Du jamais vu depuis le siècle dernier, tout simplement. En achevant les six premiers mois de l’année à 5.539,97 points le 28 juin 2019, le CAC 40 a signé son meilleur premier semestre (+17,09%) depuis 1998. Un beau rebond après une année 2018 particulièrement difficile pour l’indice parisien (-10,95%) et l’ensemble des places boursières internationales.

    L’embellie observée sur les marchés français mais aussi européens et américains a de quoi surprendre. De nombreux facteurs d’inquiétude qui ont pesé sur le dernier exercice continuent de planer sur les places boursières, dont :

    • Les tensions commerciales, en particulier entre la Chine et les Etats-Unis ;
    • Les risques politiques, tels le Brexit ou le cas italien ;
    • L’anticipation d’un ralentissement de la croissance américaine ;
    • La montée des risques dans le Golfe Persique, faisant craindre une réaction des cours du pétrole.

    Important/Avertissement

    L'investissement sur les marchés financiers présente un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

    Des records…

    • CAC 40

    Sept valeurs ont enregistré des progressions supérieures à 30%, avec notamment de beaux succès dans les secteurs du luxe et technologique :

    • Airbus (+48,5%) ;
    • LVMH (+44,9%) ;
    • Atos (+35,2%) ;
    • Dassault Systèmes (+35,2%) ;
    • Schneider Electric (+33,5%) ;
    • Hermès International (+30,8%) ;
    • Legrand (+30,4%).

    A l’inverse, seules cinq valeurs du CAC 40 ont subi une baisse de cours sur la première partie de 2019 :

    • Société Générale (-20,1%) ;
    • ArcelorMittal (-13,25%) ;
    • Publicis (-7,3%) ;
    • Unibail-Rodamco (-2,7%) ;
    • Orange (-2%).

    Pour débuter le second semestre, le CAC 40 a passé la barre des 5.600 points le 3 juillet pour atteindre son plus haut annuel.

    A savoir : L’indice des petites et moyennes valeurs boursières de la place parisienne, le CAC Mid & Small Caps, a pour sa part engrangé 14,41% au premier semestre.
    • Wall Street

    Malgré les éléments contraires, les principaux indices américains ont enregistré de nettes progressions sur le premier semestre :

    • +17,3% pour le S&P 500, meilleure progression sur un semestre depuis 1997 ;
    • +14,02% pour le Dow Jones ;
    • +20,66% pour le Nasdaq.

    En entame de second semestre, les trois indices américains ont battu leurs records, portés notamment par l’anticipation d’une baisse des taux par la Réserve fédérale à la fin du mois de juillet. Le S&P 500 a ainsi passé la barre des 3.000 points pour la première fois de son histoire mercredi 10 juillet.

    … et des questions pour la suite

    En dépit de ces performances remarquables, l’Autorité des marchés financiers (AMF) estime qu’une correction prochaine pourrait intervenir.

    Le gendarme boursier pointe notamment :

    • Les valorisations des actifs financiers, « toujours à des niveaux élevés » ;
    • Une possible « révision à la hausse de la prime de risque » des actifs, qui déstabiliserait les marchés ;
    • La crainte d’un resserrement des politiques monétaires des banques centrales, qui avait contribué à la forte correction observée fin 2018 ;
    • L’endettement en hausse des acteurs publics et privés, « source de vulnérabilité » des marchés.

    Pour sa part, François-Xavier Chauchat, économiste et membre du comité d’investissement de Dorval Asset Management, ne s’attend pas « à une correction aussi importante qu’en 2018 ». Il prévient toutefois que la maturité du cycle économique et la force des risques politiques (tensions Chine/USA, perspective d’un Brexit dur) n’accréditent pas l’idée d’un marché fortement haussier au second semestre.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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