Épargne de précaution ou placement visant à constituer un complément de revenus, il existe de nombreuses solutions pour construire ou faire fructifier son patrimoine. Si ces solutions diffèrent par leurs formes, elles doivent avant tout répondre à vos attentes ainsi que vos possibilités financières. De nombreux critères sont à prendre en ligne de compte et varient en fonction de vos objectifs.
S'appliquer une méthodologie pour optimiser son capital
Comme une entreprise, un particulier se doit de connaître son fonds de roulement, c'est-à-dire les sommes qui lui sont nécessaires à faire face au quotidien. En effet, construire ou consolider son patrimoine ne doit pas se faire en échange de concessions risquant de déséquilibrer votre vie, tant privée que professionnelle.
Dans l'immense majorité des cas, une épargne se construit sur le long terme, ce qui donne pour partie son sens à la notion de patrimoine. Cette durée constitue également un atout en permettant d'égaliser les possibles variations de votre placement.
La nécessité de diversifier son épargne
La diversification est historiquement le maître mot d'une épargne réussie, ce qui se traduit par le célèbre adage : " il ne faut jamais mettre ses oeufs dans le même panier ". Il faut également considérer que dans une vie peuvent survenir certains " coups durs ". Par conséquent, au moins une partie de l'épargne doit être composée d'un minimum de liquidités associé un délai de retrait relativement court.
Les livrets réglementés
Les livrets d'épargne se présentent comme un moyen simple de se constituer une épargne de précaution. L'avantage majeur est de disposer d'une somme immédiatement disponible. Un autre atout réside dans le côté défiscalisé des dépôts, ainsi que des retraits.
La contrepartie de cette épargne est d'une part que le dépôt maximum est plafonné (22 950 € pour un Livret A) et d'autre part que les intérêts servis ne couvrent pas le taux d'inflation. Ce type d'épargne ressemble par conséquent davantage à une tirelire " déportée " qu'à une véritable épargne.
L'immobilier et ses différentes formes
L'immobilier fait historiquement partie des placements privilégiés par les Français dans une optique patrimoniale. L'attrait est d'autant plus fort ces dernières années que les taux bancaires sur les prêts immobiliers n'ont jamais été aussi bas.
Acquisition en direct d'un bien immobilier
En contrepartie de la baisse des taux, le prix du m² ne cesse de grimper dans de nombreuses villes, ce qui met ce placement hors de portée de nombreux épargnants.
Dans le cadre de l'immobilier locatif, s'ajoute une législation toujours plus complexe ainsi que des risques non négligeables (chute locale du prix du m², loyers impayés...). En comptant le coût de l'acquisition auquel s'ajoutent les charges et d'éventuels travaux, le bénéfice réel d'une acquisition en direct se doit d'être mûrement réfléchi.
Investir dans l'immobilier au travers de parts de SCPI
Une alternative pertinente à l'acquisition immobilière en direct et la souscription de parts de SCPI. Accessible à partir de seulement quelques milliers d'euros, les parts de SCPI se révèlent une manière efficace d'investir dans l'immobilier, sans pour autant que l'investisseur ait à intervenir dans la gestion du bien.
Dans le cas d'une SCPI dite de rendement, celui qui devient associé de la SCPI perçoit une rémunération stable et régulière calculée en fonction des loyers et du nombre de ses parts. Si une part de risque existe comme dans tout placement immobilier, celle-ci est toutefois minime. Ce type de SCPI dispose d'un parc d'immeubles généralement consacrés aux bureaux et autres locaux professionnels.
D'une rentabilité moyenne proche, et parfois supérieure, à celle de l'immobilier en direct (entre 4 et 5 %), les parts de SCPI présentent de nombreux avantages à considérer en tant que placement sur le moyen long terme.
L'assurance-vie en tant qu'épargne et placement
Longtemps, l'assurance-vie a été considérée en tant qu'épargne à capital garanti accolée à une fiscalité avantageuse. Si ce volet existe toujours au travers des placements sur des fonds euros, l'assurance-vie s'est elle aussi diversifiée.
Face à la baisse constante de la rémunération des fonds en euros classiques, de nombreux assureurs proposent d'y associer divers produits financiers à la rentabilité supérieure. Tout en restant dans le cadre de l'assurance-vie, il est ainsi possible de souscrire à diverses unités de compte tel que les placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), fonds commun de placement (FCP), ainsi que des parts de SCPI.
Ce type de contrats dénommé multisupport permet ainsi d'associer la sécurité des fonds en euros et le dynamisme des unités de compte, tout cela dans le cadre toujours aussi souple et avantageux de l'assurance-vie.
L'investissement capital-risque
Qu'il s'agisse de startups ou d'entreprises plus anciennes connaissant un fort développement sur un marché innovant, ces entreprises, souvent de taille moyenne, sont régulièrement à la recherche de financements afin d'accompagner leur croissance. Pour parvenir à leur objectif de financement, elles émettent des actions non cotées ensuite achetées par des investisseurs qui comptent sur la valorisation de l'entreprise et la perception de dividendes ou de plus-value importants.
En raison du risque et du blocage du capital, ce type de placement est essentiellement réservé aux investisseurs disposant d'un patrimoine suffisamment important et stable. La vision à court terme d'une éventuelle forte plus-value ne doit pas cacher le niveau de risque de perte tout ou partie de son capital.
Il faut également savoir qu'en matière de capital-risque, les dividendes sont rares, du moins les premières années. Si plus-value il y a, elle ne pourra se faire qu'à l'issue de la sortie sous forme du rachat par une autre entreprise.
Pour l'immense majorité des épargnants, il est par conséquent préférable de rester dans le domaine des placements, certes moins rémunérateurs à court terme, mais bien plus fiables sur la durée.