Épargner veut dire réaliser un placement financier afin d’assurer un supplément de revenus lorsqu’on sera dans les besoins. Dans cet objectif, bon nombre de la population active française souscrivent des livrets, des assurances ou effectuer des investissements mobiliers ou immobiliers. Or, une étude menée par la banque ING a démontré que presque le quart des foyers français ne possèdent pas d’épargne.
Suite à une récente étude réalisée par la banque ING sur quinze pays de l’Europe, on a constaté que le taux de non-épargnants est de 23% sur le territoire français. Il se trouve ainsi en dessous de la moyenne européenne, alors que les réformes fiscales sur les revenus mobiliers ne sont même pas encore appliquées.
En effet, selon ING la non-possession d’économies est principalement due à un manque d’éducation financière d’une partie de la population et à une fragilité financière. Cette vulnérabilité se reflète même sur 40% de ceux qui détiennent des économies. Il a été constaté que les écarts entre les taux sont considérables entre les pays concernés par l’étude.
Le tiers des Européens ne détiennent pas d’économies
Ayant étudié les comportements financiers de la population dans quinze pays européens, la banque ING a confirmé qu’actuellement 72% des Européens possèdent des économies. Le taux moyen des non-épargnants qui est chiffré à 28%, a diminué de 7% par rapport au taux d’il y a deux ans qui était à 35%.
Par rapport à cette moyenne, le Luxembourg est le moins quantifié car son taux des ménages non-épargnants est seulement de 12%. La France, quant à elle, se trouve juste au-dessous avec un taux de 23% tandis que l’Allemagne, contre toute attente, détient un taux supérieur à la moyenne, à 30%. La Roumanie se trouve en dernière position avec un taux de 42%.
Lorsque la banque néerlandaise ING a entamé son observation en 2012, elle a observé des chiffres à peu près similaires qu’elle a qualifiés de logiques suite à la crise financière de 2008. L’environnement économique était alors encore incertain mais l’espoir d’une amélioration des conditions aurait pu améliorer la confiance des Européens avec les épargnes.
Pourquoi ne pas posséder des épargnes ?
Le faible taux d’épargnants en France démontre que plusieurs ménages ont une situation financière précaire. Bien qu’ils ne vivent pas forcément dans la pauvreté, la plupart d’entre eux n’ont même pas la possibilité de faire face à des dépenses inattendues. En cas de réparation, d’hospitalisation, etc., ils sont obligés d’avoir recours à des emprunts.
Même parmi ceux qui ont souscrit un livret d’épargne, on en compte quatre sur dix dont le montant des économies est inférieur à l’équivalent de leur salaire trimestriel. Alors que l’équivalence de six mois de salaire est recommandée par les experts financiers pour se prémunir contre les imprévus.
En plus de cette précarité financière, peu de Français possèdent un niveau de connaissance élevé en matière économique d’après l’étude menée par ING. Selon elle :
Nous avons constaté que 19 % des personnes sondées ne peuvent pas citer le taux d'intérêt de leur épargne, et que 27 % ne savent combien ils paient pour leurs dettes. Une personne sur dix est même incapable de dire le montant de sa dette.
Cette culture économique qui fait penser à un comportement qui se rapproche à « l’effet autruche »: plonger la tête dans le sable pour ne pas faire face à des informations négatives.
La solution pour optimiser le nombre des épargnants serait de renforcer l’éducation financière dès le plus jeune âge, c’est-à-dire à l’école, afin qu’elle soit bien ancrée dans l’esprit de chaque citoyen.