Moins d'un an après son élection, les Français doutent des promesses d'Emmanuel Macron de baisser les impôts. Il faut dire qu'ils sont échaudés par les cinq ans de hausses d'impôts du quinquennat Hollande, cinq ans pendant lesquels on leur a répété que les impôts allaient baisser.

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    Read my lips : no more taxes

    "Il n'y aura pas d'augmentation de la pression fiscale d'ici la fin du quinquennat" a répété le président de la République la semaine dernière sur BFM. Les Français sont dubitatifs. Il faut dire que d'un côté, on leur dit que les prélèvements obligatoires vont baisser chaque année pendant le quinquennat, et de l'autre, l'INSEE prévoit une hausse des prélèvements sur les ménages de 4,5 milliards d'euros en 2018. Et certaines mesures sont mal comprises par les contribuables.

    La pédagogie et les résultats

    La hausse de 2018 s'explique notamment par le fait que certaines mesures n'entrent pas en vigueur au même moment. La hausse de la CSG et celle des taxes sur le tabac et l'énergie sont effectives depuis le 1er janvier tandis qu'il faudra attendre le 1er octobre pour que la suppression des cotisations des salariés pour l'assurance-chômage soit pleinement effective. D'autres zones d'ombre brouillent le plan d'Emmanuel Macron : taxe d'habitation, taxe foncière, prélèvement à la source. L'exécutif tente de faire de la pédagogie mais les Français restent dubitatifs. La pédagogie ne fait pas tout. Il faut des résultats....

    L'impôt des entreprises

    C'est la bonne nouvelle du jour : Selon Les Échos, Bercy veut des nouvelles baisses d'impôts pour les entreprises. Le gouvernement examine les "impôts de production" qui "pèsent sur l'outil industriel face à la concurrence internationale". Impôts fonciers, taxe sur le chiffre d'affaires, sur la valeur ajoutée,... les impôts sur la production payés par les entreprises françaises représentent 3% du PIB contre moins de 1,5% en moyenne en zone euro. Un groupe de travail réunissant industriels et hauts fonctionnaires devrait rendre ses conclusions fin mai.

    La baisse que l'on attendait pas

    La fiscalité du bitcoin pourrait être allégée. Le Conseil d'État a été saisi par un cabinet d'avocats qui demande à ce que les gains sur bitcoin relèvent du régime des plus-values sur biens meubles (19%+ prélèvements sociaux) et non du régime des BNC (TMI donc entre 0 et 45% + PS). Le conseil d'État devrait se prononcer en faveur de cette mesure, logique, quoiqu'à contre-courant des dernières déclarations de Bercy ou de l'AMF sur les dangers de la spéculation sur les cryptomonnaies.

    Votre argent du jour

    Le Livret A continue de faire le plein de dépôt en mars. Depuis le début de l'année, le Livret A a déjà collecté 6,37 milliards d'euros. Incompréhensible alors que son rendement est inférieur à l'inflation et que dans l'assurance-vie, notamment les contrats en ligne sans frais d'entrée les meilleurs fonds en euros ont fait plus de 2 %, sur l'année, sans aucune durée de blocage (vous pouvez retirer vos fonds à tout moment) et qu'ils bénéficient d'une fiscalité très douce (surtout les contrats de plus de 8 ans). Il faut vous le dire en quelle langue ? Demandez une documentation gratuite sur l'assurance-vie

    Macron versus trump

    Tous les yeux, surtout français, sont braqués à Washington où Emmanuel Macron et Donald Trump s'entretiennent ce matin en tête à tête. Et si la presse soulignait hier la "relation spéciale" entre les deux hommes, ce sont plutôt les sujets de divergence qui inquiètent aujourd'hui : La taxe sur l'acier, le dossier iranien et, dans une moindre mesure, le dossier syrien. Good luck

    Craintes d'inflation

    La hausse de l'inflation inquiète de nouveau aux États-Unis. Tous les signes haussiers sont revenus avec la hausse des taux des emprunts d'État américains qui flirtent avec la ligne rouge des 3%, des chiffres de croissance du secteur privé (indice PMI) aux États-Unis meilleurs qu'attendus, et le pétrole qui continue de monter, porté par les espoirs de maintien de limitation de l'offre et les craintes de voir les États-Unis imposer à nouveau des sanctions à l'Iran. Le baril de brent a dépassé les 75 usd.

    Du côté des marchés

    Le CAC 40 a débuté la semaine par une nouvelle hausse de 0,48% à 5438,55 points, la 8ème hausse consécutive. Mais Wall Street a clôturé en baisse hier soir (-0,06% pour le Dow, -0,25% pour le Nasdaq) inquiète des conséquences de la hausse continue des taux d'intérêt. Un certain attentisme prévaut avant une avalanche de résultats et la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE jeudi. Le dollar remonte dans un contexte d'anticipations inflationnistes plus haussières outre-Atlantique. L'euro a perdu plus de 1% en quelques jours passant de plus de 1,235 à 1,223 usd. L'or baisse également à 1327 dollars l'once.

    Du côté des grèves

    Il reste 27 jours de grèves d'ici fin juin (courage !) et pour se déplacer, les Français utilisent le système D : Blablacar, Cars Macron, location de voiture, etc... Le Parisien fait le point sur les gagnants des grèves dont... des filiales de la SNCF : Ouibus, Ouicar et Idvroom qui voient leurs chiffres d'affaires décupler. La SNCF développe la concurrence contre son propre réseau ferré. "Inacceptable" selon la Fédération nationale d'usagers des transports. À qui la faute ?

    C'est votre argent à revoir en replay

    L'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Alexandre Baradez, chef de la stratégie de marché, IG; François Chaulet, Directeur général, Montségur Finance; Michel Ruimy, économiste et professeur à l'ESCP-Europe; Eric Bleines, Directeur de Gestion Actions Swiss Life Banque Privée; Christopher Dembik, responsable groupe de la recherche macroéconomique à Saxo Bank et Laure Closier.On a rejoué les dernières semaines et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .

    Gauthier MaësResponsable MediaMonFinancier.com

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