Dernière ligne droite pour réduire son impôt en 2019. Retour sur les avantages du FIP Corse avec Antoine Herbinet, co-fondateur de Vatel Capital.

    mes-placements.fr : Quelles sont les bonnes raisons d’investir dans un FIP Corse ?

    Antoine Herbinet : Je retiens trois bonnes raisons d’investir en FIP Corse :

    • Diversifier son épargne, en investissant dans des PME corses dynamiques et actives sur des thématiques porteuses. Nous ciblons le secteur du tourisme, qui représente environ un tiers du PIB de l’île, mais aussi l’agroalimentaire, la santé et les services aux entreprises ;
    • Accéder à l’investissement au capital de PME, une classe d’actifs sur laquelle les épargnants ne peuvent pas se positionner seuls. C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les PME corses, par rapport aux entreprises du continent ;
    • Bénéficier d’un avantage fiscal dérogatoire, égal à 38 % du montant investi (18 % pour les FIP et FCPI classiques). Celui-ci traduit une volonté d’orienter l’épargne vers le financement des PME corses, qui ont un accès plus difficile au financement bancaire. En revanche, il n’a pas vocation à compenser un risque plus important que les FIP et FCPI classiques. Les risques supportés sont les mêmes : risque de perte en capital, risque de liquidité et dépendance aux entrepreneurs avec lesquels les fonds travaillent.

    Pourquoi investir avec Vatel Capital ?

    Antoine Herbinet : La gestion de fonds d’investissement de proximité dédiés à la Corse constitue une de nos expertises principales : nous nous sommes développés sur ce marché depuis 2008. Avec Kallisté Capital n°12, nous lançons un fonds FIP Corse pour la douzième année consécutive.

    Vatel Capital a accompli un travail important de défrichage afin de développer son réseau en Corse. Nous nous appuyons sur un réseau de prescripteurs de qualité nous permettant d’accéder à des dossiers qualifiés. Nous travaillons avec des chefs d’entreprise mais aussi des experts comptables, qui remplissent un rôle important de conseil auprès des entrepreneurs, ainsi que des avocats et notaires. Ils nous aident à identifier des entreprises que nous pouvons accompagner et nous pouvons également nous tourner vers eux sur certains dossiers.

    Nous tenons aussi à avoir une forte présence sur le terrain : chaque mois, nous allons à la rencontre des porteurs de projets. Cela nous permet de rencontrer les entrepreneurs et dirigeants, pour trouver de nouvelles entreprises dans lesquelles investir et suivre celles que nous accompagnons.

    Enfin, Vatel Capital est une société de gestion avec une expérience d’une quinzaine d’années dans l’investissement au capital de PME. Notre équipe fait preuve d’une remarquable stabilité : il s’agit d’un point très important dans le domaine de l’investissement dans des entreprises non cotées, car la connaissance des personnes et les relations de confiance jouent un rôle primordial.


    DECOUVREZ LE FONDS FIP CORSE KALLISTE CAPITAL N°12

    Quelle est votre philosophie d’investissement ?

    Antoine Herbinet : Notre objectif de performance reste assez mesuré. Nous ne cherchons pas le Google Corse mais privilégions un couple rendement/risque maîtrisé et la préservation du capital investi par les épargnants.

    Cette philosophie se traduit dans notre positionnement sur le capital-développement à profil obligataire et le capital-transmission. Nous investissons dans des secteurs traditionnels et porteurs, comme le tourisme et l’agroalimentaire, sans chercher à tripler la mise en prenant des paris sur des entreprises technologiques par exemple.

    Vatel Capital a racheté les fonds FIP Corse de la société Apicap. Quel est l’impact de cette opération sur votre activité ? 

    Antoine Herbinet : Nous avons acquis le portefeuille d’Apicap au mois de juillet. Il représente un encours sous gestion de 50 millions d’euros, investis dans une vingtaine d’entreprises. Au-delà de l’encours sous gestion, cette opération nous permet d’accroître notre réseau d’intermédiaires sur place et le réseau de conseillers en gestion de patrimoine avec lesquels nous travaillons, sur un territoire où nous sommes déjà bien implantés.

    Les fonds dont nous avons récupéré la gestion présentent une stratégie d’investissement similaire à celle de Vatel Capital. Les fonds Apicap Croissance 1 et 2 sont déjà totalement investis et notre rôle consiste en un travail de suivi des entreprises accompagnées. Les fonds plus récents, en particulier Apicap Croissance 4 et 5, sont encore en période d’investissement et pourront coinvestir aux côtés des FIP Kallisté Capital.

    Nous avons démontré notre expertise et notre expérience avec des millésimes générant des performances positives, qui incitent les souscripteurs à recommencer.

    Comment abordez-vous la réforme en préparation et la diminution du taux de la réduction d’impôt envisagée, de 38 à 30 % ?

    Antoine Herbinet : Nous nous interrogeons sur la manière dont va se comporter le marché en 2020. Cette réforme, qui devra être validée au niveau européen pour être appliquée, n’a pas d’impact particulier sur la collecte de cette année. Celle-ci est plutôt bien orientée et meilleure qu’en 2018 : l’année dernière avait été pénalisée par certaines incompréhensions autour de la réforme du prélèvement à la source et des règles du jeu concernant les avantages fiscaux.

    Le taux de la réduction d’impôt, de 50 % à l’origine, a diminué au fil du temps et cela n’a pas empêché le développement de nos fonds. Nous avons démontré notre expertise et notre expérience avec des millésimes générant des performances positives, qui incitent les souscripteurs à recommencer. Bien maîtriser le couple rendement/risque permet de compenser la baisse de l’avantage fiscal.

    La réforme en discussion prévoit également de conditionner le calcul de l’avantage fiscal à la part du fonds investi dans les PME (70 % minimum). Cela ne devrait pas changer notre stratégie de gestion mais nous pourrions envisager d’investir encore davantage dans les entreprises, afin de maximiser la réduction d’impôt de nos clients. Il ne s’agit pas d’un problème en soi, car dans l’environnement de taux actuel, il est plus difficile de trouver des instruments financiers sécurisés pour gérer les fonds en attente d’investissements. Nous parvenons toutefois à investir rapidement l’épargne collectée dans les PME pour contrecarrer ce phénomène.

    Pour aller plus loin sur l'investissement en FIP Corse


    mes-placements.fr : Quels sont les bons réflexes à adopter pour bien investir dans un FIP Corse ?

    Antoine Herbinet : Pour bien choisir les fonds dans lesquels investir, l’épargnant doit prendre le temps de parcourir les documents de gestion et commerciaux. Il faut pouvoir étudier les brochures commerciales et le document d’informations clés de l’investisseur (DICI), voire le règlement du fonds. En réalisant cet effort, l’investisseur potentiel disposera d’un niveau d’information suffisant pour faire son choix.

    Un autre bon réflexe consiste à étudier l’historique de la société de gestion sur la thématique, ainsi que les performances des fonds précédents, même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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