pièces en euros et maisons à acheter en temps de crise

    Selon la Banque de France, l'épargne accumulée sur les PEL des Français a chuté de près de 10 milliards entre 2021 et 2022. Moins attractifs car moins rémunérateurs que par le passé, 25% des PEL continuent toutefois de rapporter plus de 3,5% brut à leurs détenteurs.

    Le Plan épargne logement (PEL) bat de l’aile. Selon le dernier rapport de l'Observatoire de l'épargne réglementée dévoilé par la Banque de France, près d’un quart des Français en possédaient un en 2016, contre 16% aujourd’hui. Par ailleurs, l’institution dénombre 11,3 millions de PEL fin 2022, contre 15,1 millions en 2017.

    Logiquement, l’argent accumulé sur ce compte d’épargne réglementée a également diminué. Fin 2022, l’encours du PEL s’élevait à 288 milliards d'euros, contre 296 milliards d'euros un an auparavant.

    Des taux de rémunération en baisse pour le PEL

    Le Plan épargne logement ne séduit donc plus autant qu’avant. Et pour cause, aujourd’hui, “il ne vous rapporte désormais plus que 2%, n'est plus défiscalisé, n'ouvre plus droit à une prime d'Etat, et a même vu son taux tombé sous les 1% pendant 4 ans [du 1er août 2016 au 31 décembre 2022, ndlr]”, souligne le site d’information MoneyVox.

    Des taux loin de ce qu’ils étaient par le passé. En effet, jusqu’en juillet 2003, les PEL pouvaient rapporter au minimum 3,6% brut jusqu’à 7,5% brut. Ceux-ci représentent 25% du total des PEL existants à ce jour. Par ailleurs, selon l'Observatoire de l'épargne réglementée, « 5% des PEL représentant 11% de l'encours sont rémunérés à un taux au moins égal à 5,25% ».

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    Les vieux PEL pointés du doigt par la Banque de France...

    Bien que près de 75% des PEL existants aujourd’hui rapportent au maximum 2,5% bruts à leurs détenteurs, le quart restant est dans le viseur de la Banque de France depuis de nombreuses années. A plusieurs reprises, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a qualifié ces “vieux PEL” “d’anomalie” car trop rémunérés à ses yeux.

    Puis, il y a deux ans, le directeur général de l'institution monétaire Olivier Garnier, dénonçait un « taux de 4,5 % quasiment garanti à vie, qui pèse sur le financement de l’économie française et ne bénéficie qu’aux épargnants qui ont ouvert un PEL et ne s’en sont pas servis depuis ».

    ...La hausse des taux change la donne

    Compte tenu de leur coût pour l'État et les banques, la Cour des comptes s’est, elle aussi, attaquée aux vieux PEL. Dans un rapport publié en septembre 2022, l'institution considère que les anciens PEL s'apparentent « à une véritable rente, au bénéfice notamment de détenteurs âgés détenant des encours élevés ».

    En outre, selon la Cour des comptes, « le PEL est détourné de l'objectif historique d'accession à la propriété pour devenir un produit d'épargne de long terme ». Dans son rapport, elle va jusqu’à recommander de réfléchir à un dispositif de suppression de l'avantage des vieux PEL sur les autres produits d'épargne.

    Toutefois, cette idée ne semble plus au goût du jour. Car la rémunération des livrets d’épargne réglementée, tels que le Livret A et le LDDS, a été multipliée par 6 en trois ans, passant de 0,5% au 1er février 2020 à 3% depuis le 1er février 2023. Si bien que le rendement des vieux PEL ne paraît plus si attractif que cela aujourd’hui.

    “Interrogé sur le problème des vieux PEL ce mardi 18 juillet en conférence de presse, François Villeroy de Galhau a refusé de dire que le souci est réglé... Mais il n'a cette fois pas insisté sur l'anomalie des vieux PEL”, conclut MoneyVox.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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