Quand il s'agit de penser à la retraite, les actifs français éludent généralement le problème. Soit pour ne pas voir la réalité en face, ou parce qu'ils pensent/rêvent que tout va s'arranger pour leur retraite, qu'ils vont recevoir une grosse somme d'argent pour sauver leur retraite ou que l'État aura réglé le problème quand ils auront 60 ans.

    Stop. Il faut voir la réalité en face. Un calcul rapide vous montrera, de façon très concrète, que vos revenus vont sensiblement baisser au moment de votre retraite, pendant que vos dépenses augmenteront (la retraite ça coûte cher, très cher). C'est comme cela, vous ne pouvez rien y faire. Mais heureusement, il n'est pas trop tard. Car il existe plusieurs solutions pour vous permettre, de manière très simple et peu coûteuse, de compléter votre retraite pour ne pas subir de baisse de revenus au moment de votre départ 
     

    1 - Préambule de Marc Fiorentino, auteur de " Sauvez votre retraite " (Éditions Robert Laffont)

    S'organiser, anticiper, planifier... Ce qui est frappant quand on s'attaque au sujet de la retraite, c'est de constater à quel point une large partie de votre situation à la retraite est prévisible.

    Vous pouvez dès aujourd'hui connaître approximativement la retraite que vous allez toucher. Il n'y aura pas de miracle. Au contraire. Vous avez toutes les chances de percevoir moins que ce que prévoient les sites d'évaluation de votre retraite future. Mon conseil ? Déterminez d'abord approximativement, grâce aux calculateurs de retraite, votre pension. Et appliquez une décote au montant que vous allez trouver. De 5% si vous avez 55 ans à 50% si vous avez 30 ans, car l'État ne pourra faire face à ses obligations.C'est un bon exercice. Et c'est un choc salutaire.

    Vous saurez dès aujourd'hui que vous allez toucher peu d'argent, beaucoup moins que ce que vous espériez et nettement moins que ce dont vous aurez besoin. C'est comme cela. N'attendez rien de la providence étatique, l'État-providence est en faillite. À force de vouloir aider tout le monde, on n'aide plus ceux qui en ont réellement besoin.

    Quand vous aurez fait ce calcul, et que vous aurez appliqué ma décote, vous aurez besoin de quelques jours pour vous en remettre. Prenez le temps qu'il faut. S'apercevoir qu'avec un revenu mensuel de 10 000 euros pour un ménage, on devra vivre avec 3000 euros (à deux toujours), c'est un choc. Je vous comprends.

    Après la phase de " deuil ", il faudra vite passer à la phase de reconstruction.Et, pour la retraite, la reconstruction, l'organisation, le sauvetage, la réussite passent obligatoirement par la planification.

    Rien de bien compliqué mais un petit effort tout de même. Comme disait le disait le magazine Fortune consacré à " Retire rich " (" Partez à la retraite riche ") : Take control of your future : prenez le contrôle de votre avenir. Planifier, c'est prendre le contrôle de sa retraite.

    Planifier consiste à :

    • Estimer le montant de votre future retraite
    • Estimer vos revenus éventuels hors pension et votre patrimoine à l'âge de la retraite
    • Déterminer approximativement vos besoins à l'âge de la retraite
    • Trouver un moyen pour combler le déficit entre vos revenus estimés et vos besoins estimés, s'il y en a un
    • Ou concevoir la méthode qui vous permettra si vos besoins sont couverts de protéger et faire fructifier les revenus et le capital excédentaires afin de les transmettre

    2 - Le constat : les Français sous-estiment largement la baisse de leurs revenus à la retraite... et leurs besoins...

    Selon une étude récente, les salariés français pensent en moyenne qu'ils percevront 78 % de leur salaire une fois à la retraite. En réalité, les revenus à la retraite n'atteignent que 61 % du salaire final. C'est ce que montre l'enquête Schroders Global Investor Study publiée le 5 juillet dernier, menée auprès de 22 000 épargnants.
     

    Aujourd'hui, 20 % des retraités Français déclarent ne pas disposer d'un revenu suffisant pour vivre confortablement. Un taux bien supérieur à la moyenne mondiale (15 %) et européenne (14 %).

    Une majorité considérable de futurs retraités estime d'ailleurs ne pas être assez informés de leur futur niveau de vie. D'après l'étude Audencia-Humanis dont La Tribune se fait l'écho, ils seraient 57% à souhaiter être mieux informés. Près de la moitié d'entre eux envisagent d'ailleurs de continuer à travailler et un peu plus d'un tiers des retraites regrettent ne pas avoir mieux anticipé sur leur épargne.

    Fin 2017, plus de 14 millions de Français étaient affiliés au régime général du privé (donc hors fonctionnaires, commerçants, artisans, agriculteurs), selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV). Ces retraités touchent en moyenne 680 ? brut par mois. Mais si on prend uniquement en compte ceux qui ont eu une carrière complète, la retraite moyenne s'établit à 1086 euros par mois, contre 1074 euros en 2016, selon les chiffres publiés par la CNAV dans sa lettre d'information "Cadrage". Si la moyenne s'établit à peine au dessus de 1000 euros, les écarts entre les retraités sont très importants, et notamment entre la pension moyenne des hommes (1159 euros) et celle des femmes (1004 euros). Un écart qui s'explique bien entendu par l'écart des salaires des actifs hommes/femmes. Mais même pour les hommes, le montant moyen après impôt (IR et prélèvements sociaux) passe sous la barre des 1000 euros par mois. Un montant qui paraît très limite face à la multitude de dépenses du quotidien...

    En plus de mal anticiper le montant de la pension qu'ils recevront à la retraite, les salariés Français sous-estiment également les dépenses qu'ils supporteront à la retraite. Premier poste largement sous-évalué : les dépenses de subsistance de base. Les futurs retraités prévoient généralement d'y consacrer 30% de leur budget, alors qu'en réalité ils y alloueront 46 % de leur revenu. Mécaniquement, cela implique de revoir à la baisse tous les autres pôles de dépenses prévus. Malheureusement, tous les postes ne peuvent pas baisser. Selon le conseil d'orientation des retraites, les dépenses de santé font ainsi plus que doubler entre 35 ans et 75 ans. Et la progression des dépenses est même encore plus forte après 75 ans.

    Face à la baisse soudaine des revenus, les retraités doivent adapter leur niveau de vie... alors même que leurs besoins augmentent. Les frais de santé, on l'a vu, mais ce ne sont pas les seules dépenses qui augmentent. C'est souvent le cas lorsqu'on gagne du temps. Du temps pour profiter, et pour dépenser : loisir, voyages, famille, etc... qui remplacent des journées de travail où les seules dépenses étaient le repas et le transport.
    C'est d'autant plus important aujourd'hui que l'espérance de vie a gagné 10 ans en 30 ans et devrait encore gagner 10 ans dans les 30 prochaines années. Si bien que la période de retraite représente aujourd'hui un tiers d'une vie bien remplie. Sans compter que les retraités d'aujourd'hui sont plus en forme, plus dynamiques, voyagent plus et donc dépensent plus.
    On le dit et on le répète, pour ne pas subir une chute importante du niveau de vie lors du départ à la retraite, il n'y a pas 36 solutions : Il faudra soit travailler le plus tard possible pour éviter une décote sur la pension, soit épargner dès maintenant pour se construire un complément de revenus. Mais sans doute cumuler les deux...

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    3 - A vous de jouer : Estimer le montant de sa retraite future

    35 régimes de retraite. 35 !!!. Pas étonnant que vous ne savez pas par où commencer pour estimer le montant de votre future retraite.
     

     

    Heureusement, il est devenu très facile depuis les dernières réformes, d'avoir des indications précises sur votre retraite future grâce aux informations sur votre carrière passée que vous êtes en droit de recevoir.
    Depuis la mise en application de la loi du 21 août 2003, les trente-cinq organismes de retraite et les caisses de retraite complémentaires se sont regroupés dans un Groupement d'intérêt public pour l'information sur la retraite, le Gip Info Retraite.

    Il a une obligation d'information, renforcée depuis la réforme des retraites du 9 novembre 2010 :

    1. Dans les douze mois qui suivent votre entrée dans la vie active : envoi d'un document d'information sur le système français de retraite par répartition
    2. À partir de 35 ans, et tous les 5 ans ensuite : envoi d'un RIS, un relevé individuel de situation dans lequel vous trouverez le nombre de trimestres de cotisation ainsi que le montant des revenus ou rémunérations qui entrent dans le calcul de votre pension
    3. A partir de 45 ans, vous avez droit à un " entretien information retraite " avec un " coach retraite " qui vous permettra d'avoir une idée précise de votre situation et vous prodiguera quelques conseils.

    Le RIS est un document essentiel et très complet. Toute votre vie professionnelle est sur ce papier : vos différents emplois, vos rémunérations (limitées au plafond de la Sécu en cours lors de l'année en question), vos trimestres, avec une distinction entre votre retraite de base du régime général de Sécurité Sociale et votre ou vos retraites complémentaires. Prenez du temps pour étudier ce document en détail. C'est le seul moyen d'avoir la certitude que l'ensemble de vos revenus a été intégré et que le relevé de votre carrière est complet. S'il y a des oublis ou des erreurs, vous pourrez les corriger

    Où trouver de l'aide sur internet ?

    Le site que nous vous recommandons toujours avec enthousiasme est le site www.info-retraite.fr du Groupement d'intérêt public Info retraite. Le GIP Info retraite regroupe tous les organismes de retraite. Ce site est complet, simple et exceptionnellement pratique. Vous y trouverez toutes les informations administratives utiles, votre régime de retraite, les démarches à effectuer pour préparer votre départ en retraite.

    N'oubliez pas de télécharger le guide Ma retraite, mode d'emploi, sur https://mabrochure.info-retraite.fr/

    4 - La retraite à taux plein, un rêve inaccessible ?

    La réforme des retraites de 2010 a reculé l'âge d'ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans. Aujourd'hui, tout salarié doit donc attendre ses 62 ans pour pouvoir arrêter de travailler et bénéficier d'une retraite. Mais si les droits à la retraite sont ouverts à cet âge, le nouveau retraité ne peut prétendre à une retraite à taux plein que s'il a validé suffisamment de trimestres. Et c'est là que ça se complique...

    Pour le salarié du privé, la retraite à taux plein est égale à 50% du salaire annuel moyen (calculé sur vos 25 meilleures années). Idem pour les artisans et les commerçants (depuis le 1er janvier 1973). Pour les fonctionnaires, la retraite à taux plein s'élève à 75% du traitement perçu les six derniers mois, hors primes. Pour les professions libérales, c'est un système de points qui est en place. La pension à taux plein est donc de 100% x le nombre de points x la valeur du point (fixée par décret)

    Mais le seul moyen d'obtenir cette pension à taux plein est d'avoir validé la durée d'assurance. C'est-à-dire un nombre minimum de trimestres travaillé dans sa carrière. Cette durée est la même pour tous les régimes. Elle était de 160 trimestres en 2013. Mais la réforme de 2014 l'a progressivement augmenté de 160 (pour les personnes nées avant 1952) à 172 trimestres (pour les personnes nées après 1973). 172 trimestres, cela correspond à 43 années de travail, complète. Même en ayant commencé à travailler à 20 ans, même sans avoir connu une seule interruption dans sa carrière, la durée d'assurance minimum serait donc atteinte à 63 ans. Et on est dans le cas d'une carrière débutée tôt et linéaire. Tout le contraire de ce que les Français ont aujourd'hui (par contrainte, mais parfois même par choix). En moyenne en France, l'âge du premier CDI est à... 29 ans

    Une personne qui ne valide pas tous ses trimestres aura donc une pension de retraite minorée. Au prorata de la durée d'assurance validée. Par exemple, une personne qui n'a validé " que " 80% des trimestres, soit 140 trimestres (35 années quand même...), se verra appliquée à sa pension le coefficient de minoration de 80%. C'est ce qu'on appelle " la proratisation ".

    Et ce n'est pas tout.... Car le fait de manquer de trimestres peut être doublement pénalisant. Car en plus de la proratisation, la caisse de retraite vous appliquera une décote de 0.625 point par trimestre manquant. 

    Ex : Vous êtes né(e) en 1961, votre salaire annuel moyen est de 20 000 euros. Si vous partez à la retraite à 65 ans, avec 164 trimestres au lieu de 168 trimestres, le taux sera de 47,5 % (4 trimestres manquant à 0,625) et votre pension annuelle se calculera de la façon suivante : 47,5 % * 20000 * (164/168) = 9273,8 euros

    Une double peine particulièrement douloureuse, qu'il est possible d'atténuer de deux manières :

    • Partir à la retraite à 67 ans. C'est l'age du taux plein. Aucune décote ne peut s'appliquer si vous partez à la retraite à 67 ans même sans tous vos trimestres. Par contre, même à 67 ans, la proratisation s'applique si vous n'avez pas tous vos trimestres
    • Valider tous vos trimestres. Et dans ce cas vous n'aurez ni décote ni proratisation. Mais cela veut dire travailler le plus tard possible...

    Si vous remplissez toutes les conditions pour percevoir votre retraite à taux plein, c'est à dire que vous avez atteint l'âge minimal de départ en retraite (62 ans) et vous avez cotisé suffisamment de trimestres, mais que vous décidez de continuer à travailler, votre retraite bénéficiera alors d'une surcote. Elle de 1,25% par trimestre travaillé au-delà de la durée requise de cotisation et de l'âge minimal de la retraite.

    Ex: Vous avez 62 ans et vous pouvez partir à la retraite à taux plein. Votre pension serait de 10 000 euros par an. Mais vous pouvez décider de travailler 5 trimestres supplémentaires, jusqu'à 63 ans et 3 mois. Votre pension de base sera augmentée de 5 x 1,25 % = 6,25 %. Soit 10625 euros

    Heureusement, ce n'est pas tout. Que vous soyez salarié, fonctionnaire ou indépendants, vous allez recevoir une retraite complémentaire pour laquelle vous cotisez chaque mois. Il s'agit par exemple du régime Agirc Arrco pour les salariés du privé, de la RAFP  pour les fonctionnaires ou dU RSI pour les indépendants.

    Ces retraites complémentaires fonctionnent toutes sur un système de points. Plus vous cotisez, plus vous emmagasinez des points de retraite. À la retraite vous convertissez ces points en rentes selon un barème mis à jour chaque année. Mais attention, si vous n'avez pas une pension de retraite de base à taux plein, vous aurez alors une minoration sur le montant de votre pension complémentaire.

    A noter : Le gouvernement d'Emmanuel Macron envisagerait de n'accorder la retraite à taux plein qu'aux personnes partant à la retraite à partir de 63 ans.
     

    5 - Racheter des trimestres, la fausse bonne idée ?

    Pour obtenir plus de trimestre, vous pouvez travailler plus...Sinon, il est possible de racheter certains trimestres pour compléter votre retraite et limiter la décote et/ou la durée d'assurance. Concrètement, vous faites un versement au régime générale de la Sécurité Sociale, vous la payez, pour qu'elle considère certains trimestres comme travailler. C'est tout à fait possible, encouragé par la Sécurité Sociale. Mais cela coûte cher et il y a beaucoup de conditions.
     

    Il faut avoir entre 20 et 66 ans et ne pas percevoir déjà une pension de retraite du régime générale.
    Seuls certains trimestres non validés peuvent être achetés. Par exemple :

    • Si vous avez effectué des études supérieures, vous pouvez demander à racheter des trimestres de retraite à ce titre si vous avez été affilié au régime général dès la fin de vos études. Vos études doivent avoir été accomplies dans des établissements d'enseignement supérieur, des écoles techniques supérieures, des grandes écoles et des classes préparatoires à ces écoles. Ces périodes d'études doivent avoir donné lieu à l'obtention d'un diplôme français ou d'un diplôme équivalent. Durant ces années d'études, vous ne deviez être affilié(e) à aucun régime de retraite obligatoire.
    • Vous pouvez racheter des trimestres au titre des années de cotisations incomplètes au cours desquelles votre activité professionnelle a permis de valider moins de 4 trimestres au régime général de la Sécurité sociale. Durant ces années, vous deviez être affilié(e) au régime général. Attention, vous ne pouvez pas faire de rachat pour les années qui ne comportent aucun report (salaire, trimestre assimilé).
    • Vous pouvez demander à racheter des trimestres de retraite au titre de vos périodes d'apprentissage couvertes par un contrat conclu entre le 1er juillet 1972 et le 31 décembre 2013, sauf si vous avez validé 4 trimestres par an durant ces périodes.
    • Certaines possibilités sont données dans des conditions très spécifiques : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home/salaries/age-et-montant-de-ma-retraite/ameliorer-mes-futurs-revenus/effectuer-rachats-trimestres.html

     

    5.1 Gains du rachat 

    Les rachats ne peuvent pas vous permettre de valider plus de 4 trimestres de retraite par an.
    Pour effectuer un rachat de trimestre, il existe deux options :

    • Option 1 : le versement diminue la décote appliquée sur le taux de retraite de 50%.
    • Option 2 : le versement améliore la décote et la durée d'assurance (la proratisation).

    Reprenons notre exemple : Vous êtes né(e) en 1961, votre salaire annuel moyen est de 20 000 euros. Si vous partez à la retraite à 65 ans, avec 164 trimestres au lieu de 168 trimestres, le taux sera de 47,5 % (4 trimestres manquant à 0,625) et votre pension annuelle se calculera de la façon suivante : 47,5 % * 20000 * (164/168) = 9273,8 euros

    Si vous rachetez 4 trimestres sous l'option 1, la pension serait de 20000 * 50% * 164/168 = 9761.9. Le gain est de 122.02 euros par an, par trimestre racheté.

    S'il rachète 4 trimestres sous l'option 2, la pension serait de 20000 * 50% * 168/168 = 10000 euros. Le gain dans ce cas est de 181.55 euros, par an, par trimestre racheté.

    Dans les deux cas, il faut également tenir compte de la retraite complémentaire. Admettons que vous ayez 5000 points Arrco (valeur du point = 1.26) et 1000 points Agirc (valeur du point = 0.44 ?), sa pension complémentaire avant rachat de trimestre serait de : 
    (5000*1,26 + 1000*0.44) * 0.92 = 6200 euros

    Mais avec les trimestres rachetés, elle serait de :
    5000*1,26 + 1000*0.44 = 6740 euros, soit un gain de 134.8 euros par trimestre. Dans ce cas, l'option 2 n'apporte aucun plus par rapport à l'option 1.

    L'option 2, plus complète, est également plus coûteuse que l'option 1. Elle est plus intéressante que l'option 1 lorsque le salarié a une durée d'assurance très faible. En effet le gain de l'option 1 est largement minimisé quand la durée d'assurance est faible.

    Dans l'exemple, le gain de l'option 1 est donc de 256.82 euros brutes pan an par trimestre alors que le gain de l'option 2 est de 316.3 euros brutes. Net d'impôt (en prenant une TMI à 14% plus 10% de prélèvements sociaux), on est à 198.78 euros pour l'option 1 et 244.81 euros pour l'option 2

     

    5.2 Coût du rachat

    Racheter des trimestres procure un surplus de pension bienvenu au moment du départ à la retraite. Mais le rachat à un coût non négligeable. Il dépend d'un barème qui dépend de l'âge et du salaire au moment du rachat. D'environ 1000 euros (l'option 1) et 1500 euros (option 2) environ pour une personne de 20 ans avec un salaire bas à environ 4000 euros (l'option 1) et 6000 euros (option 2) pour une personne de 65 ans avec un haut salaire. Des coûts élevés mais les rachats de trimestres sont déductibles de l'IR.

    Dans notre exemple, pour une personne de 57 ans ayant un salaire d'environ 30000 euros, le coût de l'option 1 est de 3350 euros et 4968 euros l'option 2. Si on tient compte de la déduction d'impôt (30%), le coût réel est de 2345 euros pour l'option 1 et 3477.5 euros pour l'option 2. Des coûts qui restent donc dissuasif.

    Plus vous êtes jeune, moins le rachat coûte cher. De 1000 ? à 20 ans, on passe ainsi à 3000 ? à 66 ans. Une bonne idée d'acheter des trimestres tôt ? Pas vraiment, car si vous placez ces 1000 euros à 20 ans vous devriez pouvoir récupérer plus 3000 euros 45 ans plus tard. D'autant qu'il est difficile de parier à 20 ans  sur votre retraite sans avoir aucune idée de ce qu'elle sera dans 45 ans, si vous aurez cotisé suffisamment pour avoir une belle retraite et si l'État sera encore en mesure de vous verser une rente complète.

    6 - Trois solutions pour se construire une épargne pour votre retraite

    Parce que les Français vivent de plus en plus longtemps, parce que les pensions versées par l'État vont être de moins en moins élevées, et surtout parce que, la retraite, vous voulez en profiter avec enfin du temps libre pour soi et pour passer du temps avec les proches, vous devez vous construire le plus tôt possible un complément de revenus. En versant 300 euros tous les mois, on obtient dans 20 ans des revenus complémentaires pouvant dépasser les 500 euros nets par mois. Comment ? On vous donne les trois solutions à privilégier.
     

    6.1 L'assurance-vie souple et fiscalement avantageuse

    Placement préféré des Français, l'assurance-vie peut répondre à tous les objectifs, notamment à long terme puisque la fiscalité est très avantageuse au bout de 8 ans : Fructifier un capital, financer les études des enfants, préparer une acquisition immobilière et, bien sûr, préparer sa retraite.

    En faisant des versements programmés, et en choisissant un contrat d'assurance vie sans frais d'entrée, avec des unités de compte de qualité (dont OPCVM de société de gestion indépendante et SCPI pour investir dans l'immobilier), on peut se construire pour le long terme un capital en vue de sa retraite.

    Grâce à la fiscalité douce sur les retraits (seule la partie gains des retraits est imposée, abattement de 4600 euros pour une personne seule et 9200 euros pour un couple), on obtient un complément de revenu pour la retraite faiblement imposé

    Exemple : Un couple qui verse 300 euros par mois dans un contrat d'assurance-vie sans frais d'entrée en privilégiant une allocation prudente (fonds euros, fonds patrimoniaux*, SCPI**).Au bout de 20 ans, le capital sur le contrat atteint 110.470 euros (soit un rendement moyen de 4 %*** par an), dont 72.000 euros de versements et 38470 euros (soit 35 % du contrat) d'intérêts. À ce moment, si le couple fait des retraits mensuels de 640 euros, il n'aurait qu'à payer les prélèvements sociaux sur les intérêts compris dans le retrait (car abattement de 9200 euros sur les gains). Soit environ 50 euros par mois. Le couple obtient ainsi un complément de revenu net de 590 euros par mois qui durerait pendant 20 ans jusqu'à épuisement du capital (si le rendement moyen se maintient au moins à 4 % **pan an).

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    6.2 L'épargne-retraite et le bonus fiscal

    Se construire une épargne retraite tout en diminuant ses impôts ? C'est la formule magique que propose le PERP (plan d'épargne retrait populaire) : les versements réalisés sur une année dans ce produit sont en effet déductibles du revenu imposable dans la double limite de :

    • 10% des revenus du travail de l'année n-1 (après abattement de 10%), limités à 8 fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) de l'année n-1 (PASS 2017 :39 228 euros) 
    • 10% du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale si les revenus sont trop faibles (PASS 2018 : 39.228 euros)

    Comme il s'agit d'un produit de déductions d'impôt, la réduction dépend de la tranche marginale d'impôt. Plus elle est élevée, plus la réduction sera forte : un contribuable soumis à la tranche à 45% bénéficiera donc d'une réduction de 45% de son versement (s'il ne dépasse pas les plafonds).

    Dans l'idéal, ce placement convient parfaitement aux contribuables aux tranches marginales d'imposition élevées pendant leur vie active et qui une fois à la retraite, disposeront de revenus moindres, et donc d'une pression fiscale moins forte, comme c'est généralement le cas des professions libérales ou des cadres supérieurs. Plus l'écart est grand, plus le PERP est attractif. Une niche accueillante d'autant plus qu'elle n'est pas comprise dans le plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros.

    Le capital est bloqué jusqu'à la retraite (sauf cas exceptionnel de déblocage anticipée). À la retraite, le capital est généralement transformé en rente viagère qui va venir compléter la pension de retraite. Mais depuis 2011, il est possible d'effectuer une sortie partielle en capital de 20%.

    Un foyer fiscal soumis à la tranche à 30% verse 425 euros par mois dans un PERP. Il économise 127,5 euros d'impôt par mois (30 % x 500). Soit un effort d'épargne réel de 297,5 euros. Il privilégie là encore une allocation prudente.
    Au bout de 20 ans, le capital sur le plan atteint 156500 euros (soit un rendement moyen de 4 %*** par an). À ce moment, le couple transforme son plan en rente viagère pour 625 euros par mois. Elle est soumise à l'impôt sur le revenu après application de l'abattement de 10 % applicable aux pensions de retraite. Et elles sont assujetties aux prélèvements sociaux (9,8 %). Si le couple est dans la tranche à 14% (on prend l'hypothèse d'une baisse des revenus à la retraite), la rente nette, viagère (versée jusqu'au décès) serait de l'ordre de 450 euros par mois. À noter que cette rente est revalorisée chaque année selon la performance du fonds euros.

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    6.3 L'immobilier et le levier du crédit

    Une autre possibilité pour affecter votre épargne mensuel, c'est de s'endetter pour investir en immobilier locatif en utilisant son épargne mensuelle, et les loyers obtenus, pour rembourser le crédit. 
    L'immobilier locatif à crédit donne un effet de levier, dans la mesure où il permet de placer dès aujourd'hui, non pas le capital qu'on a, mais le capital qu'on aura dans une quinzaine ou une vingtaine d'années. Les rendements sont donc calculés sur une base bien plus forte, et contribuent partiellement à rembourser les mensualités de crédit et donc à limiter l'effort d'épargne à sortir chaque mois. 

    Au bout du compte, le patrimoine qu'on obtient au bout de 15 ans ou 20 ans pour un investissement à crédit est bien plus élevé que si on avait versé chaque mois les mêmes sommes dans un placement financier, même quand ce placement s'est révélé performant. Et l'immobilier dans tout ça ? Il ne s'agit en fait que d'une nécessité, une "excuse" pour pouvoir faire du crédit, même si on peut toujours espérer que l'immobilier garde dans les années futures son historique de solidité, de stabilité des rendements et d'espérance de performance à long terme. 

    Le particulier privilégiera donc un investissement à crédit, mais à condition de remplir ces 6 prérogatives : 

    1.  Pouvoir dégager une capacité d'épargne mensuelle régulière. 
    2. Avoir une visibilité sur cette capacité d'épargne sur au moins 15 ans voire 20 ans 
    3. Accepter une forme de rigidité : Contrairement à une épargne programmée, vous n'avez pas la possibilité de stopper vos versements un mois, pour cause de vacances par exemple... 
    4. Détenir au préalable une épargne de précaution de plusieurs milliers d'euros. 
    5. Choisir l'investissement immobilier le mieux adapté à sa situation : BIC pour dégager des revenus non fiscalisés, SCPI pour un investissement souple et plus liquide, programmes défiscalisants pour réduire ses impôts, etc... 
    6. Ne pas oublier que la qualité du bien sélectionné reste un critère important : état, facilité à louer, frais et charges raisonnables, etc... 

    Prenons l'exemple d'un couple (TMI 30%) qui décide d'allouer 150 euros tous les mois pour acheter des parts d'une SCPI à crédit sur 20 ans. La SCPI verse un rendement de 4,7%****. Il peut alors acheter 56000 euros**** de parts de SCPI, financées à 100 % à crédit. Les mensualités de crédit s'élèvent à 307 euros**** qui sont remboursées en partie par les revenus nets de la SCPI (157 euros par mois en moyenne) et le reste par la capacité d'épargne du couple. Au bout de 20 ans, le couple détient 56000 euros de parts de SCPI, sans compte l'éventuelle revalorisation du prix de la part.

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    *Ces supports présentent un risque de perte en capital (plus ou moins élevé en fonction de leur catégorie), doivent s'envisager dans une optique long terme et pour une faible partie de votre patrimoine. Ils n'ont pas pour objectif de remplacer les fonds en euros mais de venir en complément de ceux-ci, si vous recherchez dans une optique long terme un moteur de performance au sein de votre contrat, en contrepartie d'une prise de risque maîtrisée. Contrairement aux fonds en euros, la valeur des unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n'est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps

    ** Les parts de SCPI de rendement sont des supports de placement à long terme (minimum 10 ans) et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
    Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
    - La baisse de la valeur du placement. Le capital investi dans une SCPI n'est pas garanti. La valeur de part d'une SCPI évolue dans le temps, en relation étroite avec l'état de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse.
    - La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d'occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l'effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille de la SCPI.
    - La liquidité. La SCPI n'étant pas un produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l'évolution du marché de l'immobilier d'entreprise et du marché des parts de SCPI.

    *** Pour obtenir un rendement de 4%, le capital doit être placé sur des supports présentant un risque de perte en capital (plus ou moins élevé en fonction de leur catégorie). Ils doivent s'envisager dans une optique long terme et pour une faible partie de votre patrimoine. Ils n'ont pas pour objectif de remplacer les fonds en euros mais de venir en complément de ceux-ci, si vous recherchez dans une optique long terme un moteur de performance au sein de votre contrat, en contrepartie d'une prise de risque maîtrisée. Contrairement aux fonds en euros, la valeur des unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n'est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps

    **** Inforrmation non contractuelle. Hypothèse de calcul ; Prêt à échéances constante pour une durée de 20 ans à un taux de 2.25%. Assurance à 0.253%. Rendement moyen de la SCPI : 4.7%. Cette hypothèse ne peut valoir offre de crédit. Toute demande ne peut bien sûr préjuger de la décision prise par l'établissement prêteur d'octroi ou non du crédit sollicité. Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Aucun versement de quelque nature que ce soit ne peut être exigé d'un particulier, avant l'obtention d'un ou plusieurs prêts d'argent.
     

    7 - Les placements à privilégier quand on part à la retraite

    Pour garantir son pouvoir d'achat à la retraite, il est plus prudent de s'y prendre le plus tôt possible. Très bien. Mais une fois à la retraite, que faut-il faire ? Peut-on encore souscrire à des placements ? Bien sûr. Il existe des pistes pour ne pas compter que sur sa pension et ainsi financer ses activités, ses besoins, ou faire profiter ses proches et organiser la transmission de son patrimoine.
     

    7.1 La pierre pour solidifier sa pension ?

    En 20 ans, les prix immobiliers en France ont fait plus que doubler. Pas étonnant que l'immobilier représente la majorité du patrimoine des Français qui partent à la retraite. On comprend aussi pourquoi les nouveaux retraités ne veulent pas vendre leurs biens immobiliers qui leur ont permis un bel enrichissement. Pourtant, alors qu'investir en immobilier est une très bonne idée quand on est en phase d'accumulation, c'est moins vrai à la retraite. Un bien immobilier, il faut s'en occuper. Il faut être bricoleur, et être prêt à faire face à des mauvaises surprises comme par exemple des gros travaux à réaliser ou un locataire qui ne paye plus son loyer. Outre ces tracas de gestion, organiser sa succession est toujours plus complexe quand il y a des biens immobiliers.

    Alors pour que retraite ne rime pas avec prise de tête, les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permettent d'investir dans l'immobilier sans se soucier de la gestion puisque c'est la société qui s'en occupe pour vous. L'autre avantage, et il est de taille, c'est que les SCPI permettent de mutualiser les risques et de diminuer ainsi le risque locatif.

    >> Je découvre le palmarès 2018 des SCPI

    Les personnes fortement imposées, dont le taux marginal d'imposition est supérieur à 30%, privilégieront, si elles veulent des revenus immédiats, les SCPI européennes. Par exemple une SCPI qui investit en Allemagne : Pas de prélèvement sociaux et les revenus distribués par la SCPI doivent être déclarés, mais bénéficieront d'un crédit d'impôt sur le taux moyen d'imposition ce qui viendra limiter la fiscalité française. Exemple : vous avez une tranche marginale à 41% et votre taux moyen d'impôt est de 35%. L'imposition globale portant sur les revenus de la SCPI sera de 6% !

    >> Je souhaite obtenir une information détaillée sur la SCPI Novapierre Allemagne

    Les prix, le levier, le crédit, la fiscalité, etc..., l'immobilier est adapté en phase d'accumulation mais arrivé à la retraite cela devient très contraignant. Il faut privilégier une assurance-vie et/ou un contrat de capitalisation.

     

    7.2 L'assurance-vie : pour tous les épargnants

    L'assurance-vie, placement préféré des Français, permet aussi de se constituer un complément retraite. Il s'agit d'un véritable outil patrimonial qui permet de minimiser l'impôt sur les revenus, de sécuriser son patrimoine grâce au fonds en euros et diversifier ses placements vers des supports en actions et en immobilier. L'assurance-vie permet également d'organiser la transmission de son patrimoine sans droit de succession.

    En cas de décès du détenteur de l'assurance-vie, la fiscalité est avantageuse : exonération totale des droits de succession ou abattement progressif en fonction de la date d'ouverture du contrat et de l'âge de l'assuré lors du versement. Jusqu'à vos 69 ans, vous pouvez transmettre 152 500 euros par bénéficiaire en franchise d'impôt. Et après 70 ans, vous bénéficiez d'un nouvel abattement à hauteur de 30 500 euros par assuré tous contrats confondus. Même après vos 70 ans, les versements (quels qu'ils soient) restent avantageux, vos gains peuvent échapper à la fiscalité en cas de retrait au bout de 8 ans (abattement de 4 600 euros pour une personne seule ou 9 200 euros sur les gains des retraits).

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    7.3 Le contrat de capitalisation pour cumuler avec l'assurance-vie

    N'oublions pas le contrat de capitalisation, une enveloppe qui peut être judicieuse dans le cadre d'une optimisation de stratégie patrimoniale tant en termes de fiscalité, que de transmission. Par rapport à l'assurance-vie, le contrat de capitalisation offre un avantage différent en termes de transmission.

    Au décès du souscripteur, la valeur du contrat de capitalisation est intégrée sans abattement dans l'actif successoral et imposée selon les règles de droit commun.

    Contrairement à l'assurance-vie, il est possible de le transmettre tel quel par donation ou succession (en conservant l'avantage fiscal). Le contrat de capitalisation peut, par exemple, faire l'objet d'une donation de nue-propriété aux enfants. Dans tous les cas le donataire (celui qui reçoit) bénéficie de l'antériorité fiscale du contrat.

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    Rédaction meilleurtaux Placement