Contrairement aux livrets d'épargne (A, PEL, LDD...), la loi n'impose aucun plafond maximum à l'assurance-vie. Par contre, atteindre un certain seuil a un impact direct sur la fiscalité lors du rachat total ou partiel de son assurance-vie ainsi que lors de la transmission du capital au moment du décès. Il est donc essentiel de bien anticiper ces opérations, et ainsi optimiser le rendement de son placement. Depuis le 1er janvier 2018, l'assurance-vie peut être soumise à l'application du prélèvement forfaitaire unique (flat tax).
S’il existe un versement minimal à l’entrée, il n’existe pas de montant maximum pour l’assurance-vie en matière de versement. C’est d’ailleurs l’un des avantages de ce contrat. Non seulement vous êtes libre d’effectuer des versements quand vous le pouvez, de manière régulière ou exceptionnelle, mais vous n’êtes pas non plus contraint par un plafond de versement.
S’il n’existe pas de plafond de versement, c’est en matière de fiscalité de l'assurance vie que le plafond est à étudier, notamment lors de la transmission.
L’assurance-vie est un contrat bien souvent souscrit pour optimiser la succession. Effectivement, pour tous les versements réalisés avant 70 ans, un abattement de 152 500 € est appliqué par bénéficiaire désigné. En clair, si vous n’avez pas atteint ce plafond d’assurance-vie en matière de versement avant votre 70e anniversaire, vos bénéficiaires ne subiront aucune imposition.
Entré en application le 1er janvier 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % s'applique aux plus-values des versements en assurance-vie effectuées à compter du 27 septembre 2017. Ce taux de 30 % est composé de deux parties :
En ce qui concerne les versements effectués avant cette date, les sommes investies restent imposables sous le même régime qu'auparavant, c'est-à-dire celui du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) ou IR, plus les prélèvements sociaux de 17,2 %.
Il n’est pas ici question de plafond d’assurance-vie en matière de versement et d’application de l’imposition, sauf pour les gains issus de versements effectués après le 27 septembre 2017.
Tableau Récapitulatif :
Pour les gains issus de versements effectués jusqu'au 27/09/2017 | |||
Âge du contrat | De 0 à 4 ans | De 4 ans à 8 ans | À partir de 8 ans |
Impôt sur le revenu + PS de 17.20 % | |||
OU | 52.20 % (PFL de 35 % + PS de 17.20 %) | 32.20 % (PFL de 15 % + PS de 17.20 %) | 24.70 % (PFL de 7.5 % + PS de 17.20 %) |
Pour les gains issus de versements effectués à partir du 27/09/2017 | |||
Âge du contrat | De 0 à 4 ans | De 4 ans à 8 ans | À partir de 8 ans |
Impôt sur le revenu + PS de 17.20 % | |||
OU | 30 % (PFO de 12.80 % + PS de 17.20 %) |
30 % (PFO de 12.80 % + PS de 17.20 %) |
Pour les 150 000 premiers € versés : 24.70 % (PFL de 7.5 % + PS de 17.20 %) Puis, 30 % (PFO à 12.80 % + PS de 17.20 %) |
PS : Prélèvements Sociaux
PFL : Prélèvement Forfaitaire Libératoire
PFO : Prélèvement Forfaitaire Obligatoire
Pour les contrats de plus de huit ans dont l'encours est inférieur à 150 000 € (300 000 € pour un couple), l'impôt sur le revenu représente 7,50 % et 17,20 % en ce qui concerne les prélèvements sociaux.
La partie supérieure au plafond de l'assurance-vie de 150 000 euros est imposée au titre du prélèvement forfaitaire unique au taux de 12,8 % après abattement de 4 600 € pour une personne seule de 9 200 € pour un couple. Ce PFU inclut 17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’impôts sur le revenu.
Historiquement, l'assurance-vie se révèle un outil extrêmement efficace pour préparer la transmission de son patrimoine. D'un point de vue fiscal, une différence existe entre les sommes versées sur les contrats avant et après 70 ans.
Les sommes transmises avant les 70 ans du souscripteur ne sont pas imposées, dans la limite d'un plafond pour l'assurance vie de 152 500 €. Ce plafond ne s'applique pas à l'ensemble des bénéficiaires désignés, mais à chacun d'entre eux.
Pour les sommes versées après les 70 ans du souscripteur, il s'applique un abattement supplémentaire. Celui-ci est de 30 500 € par souscripteur (pour l'ensemble des bénéficiaires).
Un aspect important à relever est que ce plafond de l'assurance vie ne concerne que les versements effectués, et non les capitaux transmis. Les revenus générés par ces versements de 30 500 € sont également exonérés des droits de succession.
Le remplacement de l'ISF par l'impôt sur la fortune immobilière apporte quelques changements en ce qui concerne l'assurance-vie. Certains supports en unités de compte peuvent ainsi être soumis à taxation :
Toutefois, ces parts sont exonérées de l'IFI dès lors que l'assuré en détient moins de 10 % et si ce fonds détient lui-même moins de 20 % des biens ou droits immobiliers. Pour cet aspect de l’assurance-vie, aucun montant maximum n’est fixé, seule la répartition joue un rôle.
Il est toujours utile de rappeler que pendant la durée du contrat d'assurance-vie, les gains générés demeurent exonérés d'impôt sur le revenu.
Cette exonération concerne autant les placements en fonds euros que ceux en unités de compte.
Ce n'est qu'à l'occasion d'un rachat total ou partiel sous forme de capital que les gains deviennent imposables suivant les modalités décrites précédemment (plafond d’assurance-vie, etc.).
Afin de limiter les risques de contournement des règles successorales grâce à l'assurance-vie, le législateur a mis en place un certain nombre de barrières. Parmi celles-ci figure la notion de " prime manifestement exagérée " telle que définie dans l'article L 132-13 du code des assurances.
Pour considérer ces "primes manifestement exagérées" est pris en compte l'âge ainsi que la situation patrimoniale et familiale du souscripteur. La destination du contrat constitue un autre élément pris en compte. En cas de constatation de primes excessives, les sommes concernées peuvent être réintégrées dans l'actif de la succession.
Dans les faits, cette limite est appréciée au cas par cas en fonction des critères indiqués précédemment, il n’existe pas de plafond pour l’assurance-vie en la matière fixé légalement.
Dans la plupart des cas, ce sont les héritiers qui saisissent les juges de fonds. Au cas où le tribunal leur donne raison, c'est l'ensemble des sommes versées sur le contrat d'assurance-vie qui réintègre la succession, et non pas la fraction considérée comme étant excessive.
Exemple de prime pouvant être considérée comme " manifestement exagérée " :
Sous certains égards, on peut dès lors considérer qu'il s'agit là de fixer un plafond de versement pour les contrats d'assurance-vie. Il s'agit toutefois de conditions très particulières ne reflétant pas l'immense majorité des cas.
Il n’existe pas de plafond de versement pour l’assurance-vie. Vous bénéficiez d’une liberté totale selon vos possibilités financières.
On parle de plafond d’assurance-vie lorsque l’on évoque la succession et l’imposition. Le montant des primes versées va impacter la fiscalité de votre contrat.
S’il n’existe pas de plafond pour l'assurance-vie en termes de versement, il existe un montant minimal pour ouvrir un contrat. Ce montant est défini librement par chaque compagnie d’assurance.
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