Avec plus de 1800 milliards d’euros d’encours sous gestion, l’assurance-vie est sans aucun doute le placement préféré des français. Plusieurs raisons expliquent son engouement : la fiscalité, la simplicité, et enfin le rendement. Car un contrat d’assurance-vie, quand il est bien géré, peut être très performant sur le long terme.
On entend souvent, dans la bouche des épargnants, des réflexions comme « l’assurance-vie ne rapporte plus rien » ou encore « mon assurance-vie est garantie en capital, je ne peux pas perdre ». C’est un abus de langage. L’assurance-vie n’est pas un livret d’épargne. Elle ne garantit pas un rendement fixe contrairement au livret A ou aux autres livrets réglementés. L’assurance-vie est une enveloppe de placements, c’est-à -dire un contrat, pouvant accueillir différents types d’investissements.
Le rendement dépend donc des supports choisis par l’épargnant. La presse généraliste fait la même confusion, chaque année, lorsqu’elle titre sur les rendements des contrats d’assurance-vie : « Assurance-vie : votre rendement va-t-il enfin remonter ? », ou « Assurance-vie : tous les taux contrat par contrat ». Ces articles font en effet référence au fonds en euros, le support garanti disponible sur les contrats d’assurance vie. Et c’est souvent à eux que les épargnants font référence quand ils disent qu’ils « ne rapportent plus rien ».
Ce constat est d’ailleurs discutable car même si le rendement des fonds en euros est passé en une dizaine d’années de 4% à 1%, avoir un rendement de plus de 1% sans risque, et même plus de 1,5% pour les meilleurs fonds du marché, avec une liquidité totale et une fiscalité avantageuse, dans un environnement de taux nul, est encore une opportunité.
Revenons sur le rendement des fonds euros. Ce support reste le préféré des épargnants en assurance vie malgré un rendement en baisse croissante. La raison de cette attractivité : les fonds euros se composent essentiellement d’obligations et garantissent le capital investi. Il s’agit d’un placement sécurisé.
Depuis plusieurs années, le rendement des fonds en euros ne cesse de baisser. En 2015, le rendement moyen est de 2,26 %. Il est de 1,83 % en 2018.
En 2021, les fonds en euros des contrats d’assurance vie ont rapport en moyenne 1,3%*. Ce rendement est stable par rapport à 2020. Notez bien qu’il s'agit bien sûr que d’une moyenne et de nombreux fonds euros ont servi un rendement supérieur. Par exemple, sur le contrat meilleurtaux liberté vie de Spirica, filiale du crédit agricole, le fonds en euros Nouvelle Generation a servi un rendement de 1,65%* en 2021.
Concrètement, l’inflation a une incidence sur le rendement de l’assurance vie uniquement lorsque son taux est supérieur à celui du rendement.
En 2022, les rendements moyens annoncés pour l’assurance vie semblent être en légère hausse. Mais, cette même année, la France enregistre un taux d’inflation historique à 5,2 %. Impossible pour le fonds euros de ne pas être lourdement impacté.
Il existe néanmoins une solution vous permettant de réduire cet impact : privilégier les investissements dans des unités de compte. Nous vous conseillons de choisir des supports dont les performances sont supérieures au taux de l’inflation. À défaut de faire fructifier votre capital, vous ne perdez pas en pouvoir d’achat.
L’association nationale France Assureur a annoncé dans l’une de ses publications que les unités de compte représentaient en 2022 39 % des versements effectués. Un regain d’intérêt s’expliquant facilement : le rendement de ses supports est généralement de 5 % avec des valeurs pouvant atteindre, voire dépasser les 10 %.
L’intérêt financier de l’assurance-vie ne s’arrête pas au fonds euros. Au sein de cette enveloppe, les épargnants ont accès à un grand nombre de supports (appelés unités de compte) diversifiés, dont certains de grande qualité.
Les contrats d’assurance-vie multisupports permettent d’investir sur les marchés actions avec des OPCVM.
Les organismes de placement collectif, en valeur mobilière, OPCVM se composent d’actions.
L’investissement dans des actions en direct est historiquement très performant. Les investisseurs peuvent espérer des rendements élevés, même si en contrepartie le risque de pertes est important. Entre 2007 et 2021, la performance du CAC, dividendes réinvestis, s’élève à 113%, soit un rendement annuel d’un peu plus de 5% par an, sur 15 ans. L’indice MSCI World a quant à lui progressé sur la période de 193%, soit près de 7,5% de rendement annuel.
De nombreux OPCVM disponibles dans l’assurance-vie ne sont pas uniquement composés d’actions. Les fonds diversifiés investissent à la fois en actions et en obligations, d’autres fonds investissent totalement en obligations voire en titres monétaires. Les obligations sont des titres financiers moins risqués que les actions. Le rendement offert est garanti à l’échéance de l’obligation, sauf défaillance de l’émetteur. Le risque dépend donc de la solidité de l’émetteur. Plus il semble sûr (exemple : obligations d’Etat allemandes), plus le rendement sera faible. Depuis quelques années, le rendement des obligations est très faible, proche de 0% pour les titres les plus sûrs. Mais depuis quelques mois, notamment à cause de l’inflation, les taux d’intérêt remontent, et les rendements offerts par les nouvelles obligations émises devraient donc augmenter également.
Au-delà des OPCVM, il existe un autre produit pour ceux qui souhaitent bénéficier d’un rendement boursier tout en maitrisant le risque : les produits structurés, également appelés EMTN (Euro Medium Term Note). Derrière ce nom barbare, qui peut paraitre complexe voire très risqué, se cache en réalité un placement très simple à comprendre.
Les produits structurés sont une alternative aux investissements traditionnels. S’ils permettent d’investir dans un large choix de supports : actions, indices, matières premières…, ce sont en réalité des actifs sous-jacents. Cela leur permet d’offrir un rendement fixé à l’avance, si l’indice de référence est stable sur une période donnée ou s’il n’a pas baissé au-delà d’un certain niveau à l’échéance. Ils permettent donc de viser un rendement (entre 3 et 10% selon les scénarios plus ou moins risqués) même en cas de baisse des marchés financiers.
Enfin, on trouve souvent des supports immobiliers parmi les unités de compte disponibles dans un contrat d’assurance vie. Il s’agit en fait de véhicules de Pierre Papier (SCPI, SCI, OPCI), destinés aux investisseurs échaudés par la volatilité des actions et qui cherchent à bénéficier de la solidité et des rendements de l’immobilier physique. Sur les SCPI, le rendement servi ces dernières années va de 3% à 6%** par an. Et l’investisseur n’a rien à faire car la société de gestion s’occupe de gérer l’investissement immobilier pour lui. Attention toutefois, l’immobilier n’est pas garanti en capital.
Gestion libre ou gestion pilotée ? En gestion libre, vous gérez vous-même vos placements, en sélectionnant selon vos choix vos supports d'investissement (fonds euros, actions, obligations, monétaire, etc.). Ce mode de gestion se caractérise par sa totale liberté dans le choix de vos investissements, zones géographiques, thématiques et secteurs d’activité.
La gestion pilotée (ou gestion sous mandat) prend en compte le profil de l’investisseur. Il a soit accès à différents profils de gestion pilotée (prudent, équilibré, dynamique, etc.), soit la société de gestion détermine le profil du client pour offrir une gestion adaptée et personnalisée.
La gestion pilotée se veut active en termes d’arbitrages. Elle se fait grâce à un mandat de gestion qui donne au gérant le pouvoir de gérer votre portefeuille, en fonction de votre horizon d’investissement, de votre tolérance au risque, de votre profil d’investisseur et de vos objectifs. Ainsi, le gérant va réaliser régulièrement des arbitrages, en fonction de ses anticipations, pour profiter des tendances des différents marchés, battre les indices et les gestions passives.
Chez meilleurtaux Placement, vous avez par exemple accès à un contrat sur lequel la gestion est déléguée à Marc Fiorentino, spécialiste des marchés financiers, et son équipe, via un mandat d’arbitrage. Au moins une fois par mois, Marc et son équipe se réunissent pour définir 4 allocations d’actifs, selon 4 profils de risque (prudent, équilibré, dynamique, et offensif) en fonction des anticipations global macro, géographiques et sectoriels. Ce contrat a été créé en avril 2020 et le rendement est clairement au rendez-vous :
Profil | en 2021*** | Depuis la création*** |
Prudent | +4,56 % | +8,56% |
Équilibré | +8,17 % | +16,58% |
Dynamique | +12,14% | +25,21% |
Offensif | +19,56% | +39,98% |
Le rendement d’un contrat d’assurance-vie dépend de l’allocation choisie par l’épargnant. Il sera faible sur une allocation sans risque et peut être bien plus élevé sur une allocation risquée.
Pour optimiser le rendement, l’investisseur peut diversifier vers des supports plus risqués (actions, Pierre Papier, etc.). Mais il doit toutefois sélectionner des supports adaptés à son profil de risque.
Le fonds en euros est le support garanti géré par l’assureur. Mais celui-ci peut également proposer d’autres supports appelés unités de compte, gérés par d’autres sociétés de gestion, qui sont plus risqués mais potentiellement plus rentables.
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