L’objectif d’une épargne est essentiellement de pouvoir faire face à des dépenses imprévues ou de percevoir des profits. Les Français sont, par nature, de fervents épargnants quoiqu’ils le fassent pour leur sécurité financière plutôt que pour faire fructifier leur capital. C’est la raison pour laquelle ils préfèrent les épargnes réglementées aux autres types de placements, et cela, en dépit de leur faible rendement.
Bien que les livrets réglementés sont moins rémunérateurs à cause de leur modique taux d’intérêt, ils n’en sont pas pour autant moins plébiscités par les Français. Ces derniers y ont d’ailleurs versé 705 millions d’euros durant l’année 2016 et le montant des dépôts ne cesse actuellement d’évoluer.
La majorité d’entre eux détiennent un livret A, qui est depuis sa création, le préféré de la population française. Le dynamisme des épargnes est contradictoire à l’optimisation de la consommation prévue suite au maintien des taux des livrets à un niveau inférieur. En effet, les ménages mettent davantage de l’argent de côté.
Les épargnes progressent malgré leur faible rendement
Les taux d’intérêt fixés par l’État pour les épargnes auraient dû freiner la motivation des Français à économiser. Cependant, au lieu de se ruer davantage vers la consommation, ces derniers demeurent très conservateurs face à leur avenir. Des spécialistes ont qualifié ce comportement de seconde nature chez les Français.
D’autant que le vieillissement inévitable de la population favorise cette culture de conservation financière, typique des personnes âgées.
Ainsi, les économies réalisées par les foyers français ont progressé de 2,7% sur un an d’après l’Observatoire de l’épargne réglementée, avec 705 milliards d’euros déposés sur les livrets l’année dernière.
Parmi ces types d’épargne, le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Plan d’épargne logement (PEL), le Livret d’épargne populaire (LEP) et le Plan d’épargne populaire (PEP) sont les plus choisis.
Et même si les épargnants se plaignent du niveau des taux des épargnes du pays, ces derniers sont toutefois supérieurs à ceux des autres pays européens. En décembre 2016, le taux moyen en France s’établit à 1,51% contre 0,28% en Allemagne et 0,47% en Italie. Cette supériorité est due au taux élevé du PEL.
L’épargne représente une sécurité financière pour les Français
72% des Français effectuent des économies pour se prémunir contre des dépenses imprévues. Épargner, pour eux, est une question de sécurité financière que la rentabilité de leur placement les importe peu.
La France tient la sixième place dans le classement international, avec des épargnes individuelles s’élevant à 3 200 euros par an en moyenne. Par ailleurs, presque la moitié (46%) des foyers à revenus modestes, qui perçoivent mensuellement un maximum de 2 000 euros, font également des économies.
On comprend mieux pourquoi le nombre des livrets d’épargne est toujours aussi élevé malgré des taux d’intérêt non attrayants. Le Livret A, entre autres, demeure l’épargne favorite des Français alors que sa rémunération est à 0,75%, ce qui revient à presque rien en considérant le taux d’inflation actuelle.
Malgré cette évidence, une somme de 259,5 milliards d’euros a été économisée l’année dernière, et une récolte nette de 1,75 milliard d’euros a été récemment enregistrée.
Toujours est-il que certains épargnants préfèrent bénéficier d’un profit suite à leur placement. L’investissement sur le trading forex est alors préconisé à cause de ses nombreux avantages sur le marché des devises.
Le désintérêt d’une partie de la population par rapport aux épargnes se confirme par une hausse de celles-ci à hauteur de 14,8 milliards d’euros en 3 mois, relevée au niveau des comptes courants (429,2 milliards d’euros à la fin du mois de mars 2017 contre 414,4 milliards d’euros le 31 décembre 2016).
