Réunion de la banque centrale américaine aujourd'hui avec une décision sur les taux attendue par les marchés. Et le consensus a voté pour
Et le consensus a voté pour une baisse des taux de 0.25% ce soir. Certains espérent encore que la FED ira jusqu'à 0.50% de baisse surtout que les économistes américains sondés par le Wall Street Journal sont de plus en plus nombreux à voir une récession aux Etats-Unis. Mais le plus intéressant, ce n'est pas cette attente de la baisse de la FED. On a pris l'habitude. Non, le plus intéressant c'est la profonde conviction des investisseurs et des marchés que l'économie américaine répond aux lois de la mécanique. Il suffirait que la FED baisse ses taux pour que l'économie reparte. D'ailleurs, nous disent-ils, cela toujours été le cas, l'exemple le plus spectaculaire étant celui de la relance de 2002. Oui mais voilà, ils oublient une petit chose. Ce n'est pas la baisse des taux qui a directement provoqué le rebond de le croissance américaine.
C'est tout de même grâce à la baisse des taux que les Etats-Unis ont évité la récession après le 11 septembre 2001 et connu un période de croissance forte ! Indirectement. La baisse des taux a entraîné un phénomène unique d'explosion des liquidités lié à la mise en place par l'industrie financière d'instruments à effet de levier. La baisse des taux a permis aux banques de transformer 1,000 dollars disponibles en 100,000 dollars voire en un million de dollars de liquidités. Grâce à des innovations dont elles paient chèrement le prix tous les jours comme UBS hier ou encore Bear Stearns ou Citigroup.
Et pourquoi cette fois-ci ce serait différent ? Cette fois ci, les banques sont pétrifiées. Empêtrées dans des difficultés qui les obligent à vendre leurs actions et leurs âmes à des fonds souverains du golfe ou d'Asie. Même si demain les taux américains rebaissaient à 2%, elles ne se remettraient pas à prêter avant longtemps. Le système financier s'est grippé et c'est tant mieux. Il va arrêter pendant quelque temps de fabriquer des bulles. Pendant quelque temps seulement car, et c'est malheureux, l'histoire se répète. En 1991, la FED sauvait Citibank et l'investisseur saoudien Al Waleed entrait dans le capital, en 2007 la FED sauve Citigroup et le fonds souverain de Dubai entre dans le capital. On prend les mêmes et on recommence...