L'Italie est dans une situation économique affligeante aprés plus de 20 d'immobilisme et un système politique décrédibilisé.
Berlusconi se prépare à former le 57 ème gouvernement italien. Ce sera la troisième fois pour lui. Mais on peut se demander si il aura des vraies raisons de se réjouir. Il arrive au pouvoir à une phase critique pour l'économie du pays. ET lui qui d'habitude se répand en promesses pendant ses campagnes, il a préféré parler de sacrifices à venir pour les Italiens et il a raison. Car l'Italie est probablement le grand malade de l'Europe. La récession est inévitable mais au delà de cela, les problèmes structurels de l'Italie sont devenus d'une actualité brulante.
La notation de l'Italie est d'ailleurs une des plus basses d'Europe
Heureusement que Chypre est entrée dans l'Union Européenne; cela a évité à l'Italie d'avoir le crédit le plus médiocre d'EUrope. Dérapages permanents du déficit budgétaire, dette publique asphyxiante, productivité médiocre, sécurité sociale trop généreuse et largement déficitaire, système de retraites au bord de l'explosion, l'Italie est au bord du gouffre. Et les agences de notation ont dégradé la dette Italienne à trois reprises en quatre ans
Peut on s'attendre à une vague importante de réformes dans les mois à venir
On peut toujours croire à un miracle. Mais on peut se demander si il ne faudra pas une véritable crise comme celle qu'a connue l'Argentine il y a quelques années, une quasi faillite de l'Etat, pour qu'on assiste à l'électrochoc nécessaire. L'Italie va mal, trés mal. Espérons, pour l'Italie mais également pour l'Union Européenne, que Berlusconi se décide à 71 ans à prendre les choses en main et que la cigale se transforme en fourmi.