LA crainte commence à se propager dans les marchés. L'explosion des deficits publics et des dettes gouvernementales commencent à inquiéter
Si Angela Merkel s'oppose autant à un vaste plan de relance européen, c'est qu'elle a une crainte. Une crainte qui l'empêche surement de dormir et qui commence à effrayer certains stratéges. La crise financière s'est apaisée car les Etats ont apporté leurs garanties, une garantie sans limite, à toutes les banques ou presque. Grâce à cette démarche, on a évité la panique des déposants et les queues devant les banques comme en 1929. Mais la question qui se pose aujourd'hui c'est celle de la solidité des Etats. Et si un Etat faisait défaut, pas un état comme l'Islande ou l'Argentine, non. Un Etat comme l'Italie, la Grèce ou même l'Angleterre? Hier l'Allemagne a réussi de justesse à lever 7 milliards d'euros de dettes dans le marché et pourtant la signature Allemande est une des meilleures et ce n'était qu'un emprunt à deux ans.
Qu'est ce qui explique cette difficulté ?
Les gouvernements doivent emprunter de façon massive et croissante sur les marchés financiers. Et les investisseurs se font tirer l'oreille. Pour l'instant pas de quoi s'inquiéter. Surtout que les taux auxquels empruntent les Etats de premier rang sont historiquement bas. Le gouvernement Américain a même pu emprunter à 1 mois à zéro voire en touchant de l'argent cette semaine. Mais la crainte de défaut des états risque de se propager
Est ce qu'un pays majeur peut vraiment faire défaut sur sa dette ?
Tout peut arriver. Pour l'instant, ce sont dans l'histoire moderne des pays d'Amérique du Sud, ou des pays émergents comme la Russie qui ont fait défaut. Les besoins de financement des Etats vont tout d'abord provoquer une envolée des taux à long terme. Puis une envolée des primes de risques pour certains gouvernements. Mais il faut espérer qu'aucun pays en difficulté ne se dise dans quelques mois: à quoi bon rembourser ma dette, je vais plutot tenter de renégocier mes emprunts pour les étaler dans le temps et en faire disparaitre une partie. L'assurance des Etats est aujourd'hui l'assurance ultime. Si cette assurance flanche, il ne reste rien.