Les prix de l'immobilier Anglais ont subi leur plus forte baisse mensuelle depuis la récession de 1992.
Le fameux R word, le mot en R, mot tabou que personne n'osait prononcer il y a encore quelques mois fait aujourd'hui partie du vocabulaire quotidien des marchés. On ne l'utilisait que pour les Etats Unis, mais voilà qu'il traverse l'Océan pour pénétrer en Angleterre. Hier, l'annonce de la baisse des prix de l'immobilier a provoqué une réelle inquiétude. Ils ont baissé de 4.1% en Mai, par rapport à Mai 2007. C'est la plus forte baisse depuis 1992. Et c'est la 7ème baisse mensuelle consécutive. On n'avait pas vu cela depuis 26 ans. Le consensus des économistes reste confiant sur les chances qu'a l'Angleterre d'éviter la récession mais l'inquiétude est réelle
Une récession uniquement liée à la baisse de l'immobilier ?
Les deux moteurs de la croissance britannique pendant les années fastes ont été l'immobilier et la finance; les deux étant d'ailleurs étroitement liés. Or l'immobilier est en chute libre, et la finance est en crise. La City, centre névralgique de la croissance anglaise, a entamé une vague de licenciements qui va s'amplifier
Mais l'Angleterre a des atouts pour éviter la crise
Un taux de chômage historiquement bas à 5.2%, Un taux d'endettement des ménages inférieur à la récession de 1992. Et Londres est devenu le hub européen pour les pays émergents. L'Angleterre va traverser une tempête mais elle peut échapper à la récession. Tous les paris sont ouverts.