5 milliards d'euros envolés dans la plus grande fraude de l'histoire de la finance et tout le monde fait comme si rien ne s'était passé
La présentation des résultats trimestriels et de la stratégie de la Société Générale par son nouveau dirigeant avait quelquechose de surréaliste. Quelques mois aprés la plus grosse fraude mondiale de l'histoire des marchés financiers, la banque fait comme si il ne s'était rien passé. Et pire que cela, tout le monde fait comme si il ne s'était rien passé. Les organes de contrôle de la place de Paris, les autorités monétaires françaises, et même la presse qui avaient fait de Jérôme Kerviel le Che Guevara Français, tout le monde a accepté que 5 milliards se soient envolés et que seuls un ou deux lampistes se soient fait épingler.
Daniel Bouton a tout de même abandonné la direction générale
Comme Poutine a abandonné la présidence de la Russie à Medvedev. Ouvea et medvedev ont d'ailleurs le même âge, et comme Medvedev dans son discours d'intronisation, Ouvéa hier a passé son temps a expliqué qu'il continuerait à suivre la ligne de Daniel Bouton, sans en changer la moindre partie. Il a repris mot pour mot les déclarations de son Vladimir à lui sur la nécessité de rester indépendants. Il a même dit mot pour mot "Nous n'avons pas de raison de changer radicalement notre modèle" et que Daniel Bouton aurait en tant que président un rôle clé dans la stratégie de la banque. Nous voilà rassurés.
Franchement cela ne m'énerve même plus. Cela me fait sourire. Et cela me conforte dans l'idée que la France ne changera pas. C'est un pays, ou comme dans la Russie de Poutine, la connivence entre les dirigeants de certains groupes et de certains membres de l'administration est telle qu'ils sont intouchables. Deux poids, deux mesures. Une justice pour les gros, une justice pour les petits, pas de sanctions pour les gros, pas de sanctions