La Russie joint sa voix à celle de la Chine pour réclamer une autre monnaie de réserve que le dollar. Les dessous d'un enjeu politique et économique....
Et la Russie souhaite que le théme soit abordé au G20. Mais ni elle, ni la Chine ne parviendront à convaincre les Etats Unis d'en discuter. Essayons de comprendre pourquoi la Chine a lancé ce débat. Il y a une raison purement politique. La Chine continue à mettre la pression sur les Etats Unis de peur de voir les Etats Unis fermer leurs frontières et adopter un protectionnisme cher aux démocrates. Et la Chine utiilse l'arme des obligations du Trésor et l'arme du dollar. Même combat pour la Russie qui à l'heure de cette hsytérie mondiale pro Obama tente d'empêcher une nouvelle ère de domination américaine.
Mais il y a également une véritable crainte sur la solidité du dollar?
Au delà de l'enjeu politique et je pense que cet enjeu est de loin le plus important, il y a un enjeu économique. La Chine est largement exposé aux fluctuations du dollar. La Russie aussi puisque le dollar est la devise de référence pour le marché du pétrole et que chaque variation du dollar provoque automatiquement une variation du cours du pétrole
Peut on imaginer la création d'une nouvelle monnaie de réserve mondiale?
En fait, il existe deux autres unités de réserves mondiale. L'euro, tout d'abord. Même si sa part dans les échanges internationaux reste réduite, elle progresse chaque année, et l'idée d'un eurobaril face au pétrodollar fait son chemin. L'euro sera la première monnaie à bénéficier d'une chute brutale du dollar. Et ensuite il y a l'or. L'or pourrait à nouveau devenir un enjeu majeur dans les réserves mondiales des banques centrales si le dollar venait à baisser et si l'inflation redevenait un sujet. La Chine et la Russie veulent la peau du dollar. C'est un combat qu'ils risquent de gagner car les Etats Unis, contrairement aux apparences, seraient favorables à un dollar beaucoup plus bas: cela améliorerait leur compétitivité commerciale et permettrait d'éffacer automatiquement une partie de leur dette colossale.