Le modèle européen, et Français en particulier, est au bord de l'implosion. Les Français n'ont pas compris que l'Etat providence/Assistance n'était pas une émanation divine dont l'argent viendrait du ciel.
Le modèle Européen qui était encore présenté il y a quelques semaines comme le grand gagnant de la crise financière et économique a du plomb dans l'aile. C'est l'Espagne qui a ouvert le feu. Au premier trimestre, elle a connu sa pire récession depuis 40 ans avec une baisse du PIB de 1.8%. L'Allemagne elle a averti hier qu'elle connaitrait un déficit budgétaire record depuis la deuxième guerre mondiale et on s'attend à une chute de la croissance de 6% cette année, du jamais vu depuis les années 30. Et les autres pays vont suivre. On s'attend à un PIB de moins 2% pour la zone euro pour le premier trimestre et de moins 4.2% pour l'année;
Il y a une conjonction de facteurs qui rendent la situation difficile
Nous sommes confrontés à la combinaison d'un chomage en forte hausse, l'Espagne détenant le record avec 17.4% et de déficits budgétaires abyssaux.
Mais l'Europe n'a pourtant pas opté pour des plans de relance massifs comme les Etats Unis ou la Chine
Et c'est normal. Les Etats Unis et la Chine n'ont pas le système de protection sociale que nous avons. Nos plans de relances à nous c'est l'Etat providence. Mais ce modèle est à bout de souffle alors que les populations Européennes, et en France, en particulier attendent encore et toujours plus d'aide d'un Etat dont ils pensent que c'est une émanation céleste qui a le pouvoir miraculeux de créer de l'argent venu de nulle part. L'Etat c'est nous. Les aides gouvernementales d'aujourd'hui sont les déficits et les impôts de demain. L'Etat n'est pas un distributeur automatique de billets, il n'est que le gestionnaire de notre argent. Plus on le forcera à faire plus, plus on mettra en danger nos finances personnelles. L'Etat providence, l'Etat assistance a atteint sa limite et est au bord de l'implosion. Il va falloir admettre que des sacrifices sont nécessaires. Aux Etats Unis, les gens l'ont compris depuis que John Kennedy leur a dit: ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.