mercredi03février

Tous les pays sont confrontés à ce choix face à une situation insoluble: comment réduire son déficit budgétaire sans provoquer une rechute de la croissance. La Grèce est devenue un terrain d'expérimentation et d'affrontement des différentes écoles.

    On a assisté hier à un échange indirect d'opinions sur la Gréce assez troublant
    On le sait depuis des semaines, la Grèce est devenue le centre des débats, pas seulement en Europe mais dans le monde entier. Car en fait c'est aujourd'hui un terrain d'observation voire d'expérimentation pour de nombreux pays qui sont confrontés eux aussi à un déficit excessif et une dette colossale. Hier, l'Union Européenne, par la voix de José Manuel Barroso, a joué son rôle en continuant à mettre la pression sur la Grèce pour qu'elle adopte un plan d'austérité d'une extrême rigueur afin de bénéficier d'une aide européenne ou d'une aide du FMI pour le financement de sa dette.

    Et à Athènes on a entendu un avis radicalement opposé
    Et pas n'importe lequel.Quand un prix Nobel d'économie s'exprime. On l'écoute. Joseph Stiglitz a rencontré hier le ministre des Finances Grecs et lui a conseillé surtout de ne pas suivre les recommandations de l'Union Européenne. Le raisonnement de Stiglitz est simple. Pendant une crise, on doit oublier le dogme, il a même utilisé le terme de fétichisme; du déficit. Si la Grèce adopte son plan d'austérité, elle va certes rassurer quelques mois les marchés, mais elle va provoquer une rechute de son économie. Plus d'impôts et moins de dépenses publiques c'est moins de croissance, et moins de croissance c'est moins de recettes pour l'état et finalement plus de déficit. Stiglitz prône au contraire de nouvelles mesures de relance quitte à creuser encore le déficit.

    Que va faire la Grèce?
    Elle n'a pas le choix. Elle va opter pour l'austérité. Comme l'Espagne, le Portugal et tous les autres pays concernés. Mais Stiglitz a en partie raison. L'austérité, si elle est vraiment appliquée, peut provoquer une rechute de l'économie mondiale. Comme toujours la vérité est entre ces deux thèses radicalement opposées. Et finalement les annonces d'Obama semblent, si elles sont adoptées, constituer un juste équilibre. Réduire d'un côté des dépenses stériles pour la croissance écoomique, et adopter des mesures de relance pour la consommation et les petites entreprises à impact immédiat sur la croissance. Tous les pays vont devoir choisir leur propre voie. Et ils n'ont pas trop le temps de tergiverser.

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