Les corrélations habituelles ne fonctionnent plus sur les marches depuis quelques jours. Tout cela va revenir rapidemant dans l'ordre mais dans quel sens ?
Les vieux spécialistes des marchés comme moi ont des habitudes. Ils ont surtout l'habitude que les différents marchés réagissent avec une certaine corrélation à des nouvelles ou des rumeurs. Par exemple, si la Gréce et le Portugal sont des vrais soucis et sont la cause de la baisse de l'euro, pourquoi dans ce cas les indices boursiers montent ils ? On a parlé de panique sur l'euro et de risque de contagion et le même jour le CAC atteignait les 4000 points. Autre exemple les taux longs américains. Ils remontent sur les craintes de refinancement de la dette américaine mais en même temps le Dow Jones est au plus haut. On imagine bien que si les Etats Unis ont vraiment du mal à se financer que ce ne devrait pas être une bonne nouvelle pour les actions américaines
Qu'est ce qui explique ce déréglement climatique sur les marchés ?
Le fait que les investisseurs sont un peu perdus. Et qu'ils réagissent de façon épidermique sur un marché sans réagir de la même façon de l'autre. Et la cause principale c'est qu'on n'a toujours pas décidé réellement si l'économie des pays développés était sorti vraiment de la crise, si nous allons vers un scénario d'inflation ou un scénario de déflation. Dans le cas de la Grèce et du Portugal, on n'arrive même pas à savoir si les difficultés de l'europe sont une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l'europe puisque la baisse de l'euro est finalement une bonne nouvelle pour les entreprises européennes.
Est ce qu'on va s'y retrouver et quand ?
Les corrélations classiques finissent toujours par reprendre le dessus heureusement pour les vétérans comme moi. Il va donc falloir choisir un camp et s'y tenir. Pour cela il va falloir qu'on oublie pendant quelques temps le problème de la dette de certains pays d'europe puisqu'on a trouvé un schéma qui peut maintenant s'appliquer à tous les pays en difficulté de la zone euro et qu'on se concentre sur le vrai sujet: la croissance en 2010 et surtout en 2011.