Le plan qui s'esquisse à la sortie du week end et dans l'attente du sommet de mercredi est pour la première un vrai plan. Un vrai plan européen qui correspond point par point à ce que souhaitait l'Allemagne et qu'elle a réussi à imposer. Mercredi soir, chaque pays européen sera face à ses responsabilité, l'Europe aura fait le nécessaire, à eux après de se débrouiller seuls...
La première remarque c'est qu'on a réellement avancé. C'est un vrai plan de sauvetage. Pour la première fois, le temps des politiques n'est pas en retard sur le temps des marchés. C'est un plan qui tente au contraire d'avoir deux ou trois coups d'avance et qui n'est pas déjà caduque alors qu'il est annoncé. Ce qui me frappe aussi c'est à quel point tout est décidé par un seul pays. Il n'y aucun compromis. C'est un plan 100% allemand. Décote sur la Grèce, recapitalisation des banques, et Fonds de Solidarité, tout est exactement à l'identique de ce que réclamait l'Allemagne depuis des mois.
Bien qu'on ne se sache pas encore avant mercredi les contours du futur Fonds
Mais on sait déjà ce qu'il ne sera pas, une banque ou un gouffre de 2000 milliards d'euros comme le souhaitaient les Français. Autre élément important: on a gagné quelques semaines mais pour que l'Europe gagne la bataille sur le long terme, il va falloir que chaque pays prenne par la suite ses responsabilités.
C'est ce qui explique la pression sur l'Italie
ET sur la France aussi. Pour chaque pays, il y a un triple problème plus ou moins grave. Les dépenses c'est-à-dire le déficit. Les revenus c'est-à-dire la croissance. Et la dette. Mercredi on aura trouvé une solution temporaire pour la dette mais c'est à chaque pays de s'attaquer sérieusement à ses déficits tout en réfléchissant à la relance de sa croissance. Un exercice très difficile. L'Europe mercredi aura rempli son rôle mais le sort de l'Europe sera par la suite entre les mains de chaque pays. A partir de mercredi soir l'Allemagne aura fini d'intervenir.