Dans le cycle de la crise de la dette Européenne, le Portugal avait été le deuxième pays touché après la Grèce. Avec des taux d'emprunt à 10 ans qui sont montés jusqu'à 16.7%, le Portugal a été désignée par les marchés comme la prochaine victime expiatoire... Mais le pire n'est jamais certain. Amis Portugais, la guerre n'est pas perdue.
Rappelez-vous la feuille de route de la spéculation contre les pays de la zone euro: la Grèce, puis le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie et plus loin la France. Pour l'instant trois pays ont dû faire appel à l'aide de l'Europe. Sur ces trois pays, l'un est en faillite de fait et négocie encore à l'heure où on parle l'abandon de 60 à 70% de sa dette, l'autre, l'Irlande souffre, mais grâce à ses efforts drastiques revient petit à petit dans la course. Il reste le Portugal. Prochaine victime désignée des marchés.
Que jouent les traders sur le Portugal ?
La nécessité pour le Portugal de réclamer une deuxième tranche d'aide à l' Europe et au FMI et peut-être à terme un deal à la Grecque avant abandon d'une partie de la dette. C'est le grand jeu du moment. Hier le Portugal a pu emprunter 1 milliard et demi d'euros à court terme, mais ce sont principalement les banques européennes qui ont prêté en utilisant l'argent que leur a prêté presque gratuite la BCE et la BCE elle-même est obligée d'intervenir tous les jours. Elle a ramené le taux à 10 ans de 16.7% à 14%. Mais même 14% ce n'est pas soutenable.
Qu'est ce qui pourrait briser ce cercle vicieux?
D'abord un deal rapide sur la Grèce qui donnerait un peu d'air à la zone euro dans son ensemble. Une intervention systématique de la Banque Centrale Européenne sur les marchés pour absorber la dette Portugaise, la mise en place rapide d'un deuxième plan d'aide au Portugal. Le Portugal n'est pas la Grèce. Sa dette est nettement moins élevée et son déficit en pourcentage du PIB est même inférieur à celui de la France. Le Portugal peut s'en sortir et la contagion peut être évitée. Si l'Europe agit vite, mais la rapidité n'est pas la première qualité des Européens.