Alors que le crédit foncier lance une émission d'obligation destinée aux particuliers, on s'intéresse aux opportunités existantes sur le marché des obligations corporate.
L'obligation du crédit foncier offre un bon rapport rendement/risque et présente une alternative intéressante aux placements bancaires qui ne rapportent presque plus rien. Elle est destinée aux investisseurs qui sont prêts à prendre un peu de risque pour obtenir de meilleurs rendements, mais qui ne sont pas encore prêts à retourner sur la Bourse
Néanmoins, on trouve des opportunités plus attractives sur le marché secondaire. Généralement, les obligations d'entreprises ne sont pas disponibles sur le marché primaire, c'est-à-dire lors de leur émission. Ces émissions sont pour la plupart réservées aux professionnels. Mais les obligations sont ensuite disponibles sur le marché secondaire, c'est à dire en seconde main, une fois que l'émission est terminée et que les investisseurs s'échangent du papier sur le marché.
Théoriquement, il est très facile pour le particulier d'acheter une obligation sur le marché secondaire. De la même manière que les actions, les obligations s'achètent en passant un ordre sur son compte titres ordinaire, muni du code ISIN du titre.
Certaines obligations sont cotées sur Euronext Paris. Ce n'est pas le plus gros marché d'obligations, beaucoup d'obligations françaises cotant en Allemagne ou au Luxembourg, mais il y a quand même quelques bons titres comme l'obligation Crédit Agricole (FR0010163444) dont le rendement actuariel dépasse les 7% sur 5 ans. Or secteur bancaire, vous avez aussi une obligation de Peugeot échéance 2016 (FR0011124544) dont le rendement actuariel est de 6.5%, une obligation Renault 2017 (FR0010871541) avec un rendement actuariel de 5.5%, ou encore une obligation Veolia 2022 (FR0010474239) qui rapporte 5.25%. Un peu plus sûr, vous avez l'obligation CNCEP 2017 (FR0010231191) dont le rendement est de 3.75% ou GDF Suez 2022 (FR0010952770) qui a un rendement de 3.4%
Beaucoup d'obligations attractives sont cotées en Allemagne (à Francfort) et à Luxembourg. On y retrouve des obligations d'entreprises françaises plutôt attractives, comme par exemple l'obligation Carrefour 2020 (XS0499243300) qui a un rendement actuariel de 5%, l'obligation Lafarge 2018 (XS0501648371), qui offre un rendement de 6.5%, ou encore l'obligation BNP Paribas 2017 (XS0320303943) qui offre un rendement de 5%
Un peu plus sûres, vous avez les obligations Saint Gobain 2018 (XS0546725358) ou France Telecom 2020 (XS0499243300) dont les rendements sont compris entre 3.5 et 4%
En pratique, il est bien plus difficile d'acheter des obligations que des actions, car les courtiers ne proposent pas l'accès à tous les marchés d'obligations.
Beaucoup de courtier ne donner accès qu'aux obligations d'Euronext Paris (Exemple : Fortuneo). Certains courtiers donnent accès aux autres marchés (Exemple : Boursorama, Cortal Consors). Mais il s'agit généralement d'une liste de titres sélectionnés. Tout dépend alors de la sélection de titres. Vous pouvez toutefois demander la négociation d'un titre qui ne figure pas dans la liste, mais les frais peuvent être élevés et il faut souvent mettre des montants importants pour que la demande soit acceptée.
Dès lors, l'émission obligataire du Crédit foncier, disponible pour tous les particuliers à partir de 100 euros, présente le gros avantage d'être facilement accessible. Il suffit de détenir un compte titre et de se rendre sur le site du crédit foncier :
https://www.emprunt-creditfoncier.fr/cff/public/comment-souscrire.html?siteLanguage=fr
Il faut néanmoins vérifier que votre courtier ne prend pas des frais de souscription exorbitants
Si son opération est une réussite, le crédit foncier pourrait être suivi par d'autres entreprises qui émettront des obligations attractives pour les particuliers. Il est important de ne pas se précipiter sur cette opération et de conserver une bonne partie de ses liquidités en attendant de nouvelles émissions, peut être plus attractives, et peut être faites par des entreprises moins exposées à la crise que les banques